

« Tu fais comment toi ? » – Programme Culture-Santé
Avec Jeanne Bouillard, Sabine Teyssonneyre
Poursuivant les liens tissés entre Les Ailes Déployées, une association d’aide à la santé mentale, et Bétonsalon depuis 2024 à l’occasion du « Programme Jeunes Médiateur·ices » dans l’exposition « SOFARSOGOOD » de Sylvie Fanchon, le projet « Tu fais comment toi ? » accompagne plusieurs groupes d’adolescent·es et jeunes adultes – suivi·es au sein des unités de jours de l’Espace Ados, de l’Espace Jeunes Adultes (EJA) et de l’Espace Mogador – dans l’écriture, la conception et la production d’un outil éditorial de médiation à destination du jeune public. Le Bétonpapier est une édition illustrée et ludique dédiée au 6-11 ans qui guide petit·es et grand·es dans la découverte des expositions. Chaque numéro est conçu en collaboration avec un·e jeune illustrateur·ice invité·e et le studio de graphisme Catalogue Général :
• Pour l’exposition « SÉCURITÉ SOCIALE PRÉLUDE – Vies institutionnelles » de Florian Fouché: les adolescent·es de l’Espace Ados ont collaboré avec l’illustratrice Jeanne Bouillard et ont proposé une visite guidée aux usager·es de l’Espace Jeunes Adultes.
• Pour l’exposition d’Hedwig Houben, les jeunes adultes de l’EJA ont collaboré avec l’illustratrice Sabine Teyssonneyre et ont proposé une visite guidée aux usager·es de l’Espace Ados.
• Pour l’exposition d’Orla Barry, les usager·es de l’Espace Mogador collaboreront avec un·e illustrateur·ice invité·e et proposeront une visite guidée aux usager·es de l’Espace Ados et de l’EJA.
Mettant au cœur du projet l’appropriation par les participant·es de l’espace du centre d’art et des pratiques des artistes invité·es, « Tu fais comment toi? » invite les voix des participant·es dans les récits transmis aux publics tout au long des expositions en interrogeant les discours « institutionnels » et les savoirs dits « légitimes » sur les œuvres d’art, ainsi que les rôles et les fonctions attendues entre professionnel·les de l’art et visiteur·ses.
Jeanne Bouillard
Née à Besançon en 2000, Jeanne Bouillard oscille entre Normandie, Franche-Comté et quais de gare.
Partant de l’inhabituel de l’espace public et des relations sociales, elle collecte ce qu’elle observe et dessine ce qu’elle ressent. Ses études en édition à l’ésam de Caen et un semestre en illustration à Hambourg lui ont permis de s’emparer du livre comme passerelle entre journal intime et documentaire. Élargis à l’estampe depuis des stages dans des lieux dédiés à l’impression, comme La Métairie Bruyère (Parly) ou Le Tache Papier (Dijon), ses récits s’inspirent d’expériences singulières, de relations sentimentales, de dialogues absurdes ; autant de situations qu’elle juge propices à une narration (souvent) humoristique.
Assumant une forme de voyeurisme, elle recherche des espaces narratifs où se raconter et inverser les rôles de spectateur·rice et d’acteur·rice, comme une forme d’échange inconscient avec celleux sur qui elle écrit et qui le lui permettent.
Enseignante de pratique artistique grand public (ésam, Caen), et animatrice d’ateliers d’impression artisanale pour des événements culturels (Impressions Multiples, Caen, Rand!art, Besançon…), elle cherche et propose des manières de rendre l’estampe et le dessin plus accessibles à tous et toutes.
Sabine Teyssonneyre
Artiste et chercheuse, Sabine Teyssonneyre vit et travaille entre Angoulême et Paris. Le dessin et la science-fiction sont ses outils de rencontre avec les questions politiques : nouer une relation à l’autre, créer un échange, imaginer une paix humaine et végétale.
Cofondatrice du FuturOff et du collectif Première Frappe, elle expose son travail de dessin (Centre d’Art Contemporain d’Ivry, Frac Pays de la Loire), dessine des articles, et imagine des conférences performées (Centre Pompidou). Sabine Teyssonneyre envisage le dessin comme une pratique live, un jeu qui doit provoquer une rencontre. C’est une pratique mobile comme celle d’un troubadour : scribe en bande dessinée pour des institutions, dessinatrice publique. Elle développe le concept d’exposition live, où le dessin s’échange de mains en mains, dans un dispositif imaginé pour la scène.
Elle enseigne la bande dessinée à l’université et en écoles d’art (UPJV Amiens, Poitiers, Lycée Auguste Renoir, ESA St Luc) et à soutenu en 2024 sa thèse Tout faire apparaître : magie, minimalisme et oeuvres d’art dans la bande dessinée indépendante. Ancrée dans le monde du fanzinat, sa thèse traite de la puissance de l’expérimental, autour de la revue Lagon et de l’apparition des œuvres d’art dans la bande dessinée contemporaine (Université de Poitiers – École Européenne Supérieure de l’Image).
Ce projet est réalisé en partenariat avec l’Association Les Ailes Déployées et dans le cadre du Programme Culture – Santé ; il bénéficie des soutiens de la DRAC Île-de-France et de l’ARS.