Évènements
Vendredi 19 janvier, de 16h à 21h : Vernissage de l’exposition
Samedi 27 janvier, de 17h à 18h : Discussion entre Jean-Noël Herlin et Émilie Renard
Vendredi 9 février, de 15h à 18h : Béton Book Club : séance d’arpentage collectif autour de l’ouvrage Mal d’Archive, Jacques Derrida (1995)
Samedi 2 mars, de 17h à 18h : Conférence de Benjamin Thorel, auteur, éditeur et commissaire, co-fondateur de la librairie After 8 Books
Entre 1972 et 1987, Jean-Noël Herlin est libraire à New York, sous l’enseigne J.N. Herlin Inc. Dans la vitrine du lieu qu’occupe sa librairie de 1980 à 1987, il organise même plusieurs expositions. Spécialisée dans les catalogues d’expositions et les livres d’artistes, J.N. Herlin Inc. est la source de ses activités d’archiviste et du Jean-Noël Herlin Archive Project.
Benjamin Thorel est éditeur, curateur et co-fondateur de la librairie parisienne After 8 books. Lors de cette présentation qui se veut ouverte aux échanges, il propose de replacer le parcours de Jean-Noël Herlin dans une étude de librairies d’art indépendantes. Lieux d’émergence des contre-cultures, elles sont aussi des espaces sociaux, d’expérimentation et de militantisme. En marge des institutions, elles incarnent des lieux alternatifs en lien étroit avec les scènes artistiques qui les fréquentent. En faisant référence aux travaux de figures comme l’éditeur François Maspero ou à l’épisode de « Vitrine pour l’art actuel » mené par Michel Claura, Brigitte Niegel et Anka Ptaszkowska, Benjamin Thorel passera par la présentation de cas – historiques et contemporains – à travers le monde, de Paris à New York en passant par México et Amsterdam.
Jeudi 7 mars, de 12h à 14h : Midi-deux : Visites flash de l’exposition, boissons chaudes et gourmandises
Samedi 23 mars, de 17h à 18h : The Spur of the Moment [L’impulsion du moment], concert/performance sonore par Cengiz Hartlap.
Dans l’exposition et via un dispositif de diffusion spacialisé, Cengiz Hartlap, artiste sonore, compositeur et musicien, proposera en live une immersion sonore de 45 minutes à partir d’une sélection des morceaux originaux produits pour le film The Spur of the Moment et d’extraits inédits d’entretiens avec Jean-Noël Herlin. Par le sensible, il explorera des dimensions moins aperçues du travail et de la sensibilité de l’artiste « papivore », qui explique justement que pour lui « Le nombre, le chiffre est le seul langage universel… donc la musique. La musique me nourrit l’âme alors que le langage, par la lecture, me nourrit l’intellect et le cœur. Comment dire… je me sens mieux, je me sens plus liquide… ».
Vendredi 5 avril, de 15h à 18h : Parties prenantes : rétroperspectives sur l’histoire de Bétonsalon autour de l’exposition « On ne se souvient que des photographies », 2013
Samedi 20 avril, de 17h à 18h30 : Lancement de Le Monde en situation. La révolte sensible de l’Internationale situationniste de Vanessa Theodoropoulou (ed. Les presses du réel, 2024), en présence de l’autrice et de Fanny Schulmann
Le Monde en situation. La révolte sensible de l’Internationale situationniste, propose une étude historique approfondie du projet artistique et politique de l’Internationale situationniste (IS).
Durant deux décennies (1952-1972), l’IS et les groupes d’avant-garde dont elle est issue (Internationale lettriste, MIBI), expérimentèrent l’extension du domaine de la pratique artistique pour qu’elle puisse modifier la vie quotidienne (construction de situations émouvantes), au-delà de la séparation en champs pratiques, disciplinaires ou épistémologiques distincts. Actifs dans différents pays, ils ont critiqué dans leurs nombreuses publications et manifestations l’institutionnalisation de l’art et soutenu toute forme de lutte et de résistance à l’emprise idéologique et sensible du « spectacle » sur les modes de vie et les imaginaires des sociétés capitalistes de l’après-guerre, marquées par les guerres de décolonisation et l’instauration de la société de consommation et de la cybernétique. Leurs projets et réalisations artistiques sont répertoriés, reconstitués, historicisés et analysés dans la perspective de la « construction intégrale du cadre de la vie » dont parle l’IS au moment de sa fondation, et ce toujours en lien avec leurs célèbres positionnements critiques vis-à-vis de l’art, la culture et la politique de leur époque. Expériences et récits d’expérience du terrain urbain, cartes, manifestes, enregistrements magnétiques, émissions radiophoniques, films, collages, peintures, maquettes, ambiances, situations, actions de critique institutionnelle, détournements, sont étudiés comme autant de mises en situation du langage, des corps et des décors humains en vue de la production collective de formes de vie « libres ».
Vanessa Theodoropoulou est docteur en histoire de l’art, critique d’art et enseignante à l’École supérieure d’art et de design d’Angers (TALM). Ses travaux portent sur le mouvement situationniste et plus largement sur les pratiques artistiques performatives porteuses d’éthiques et d’affects politiquement émancipateurs. Depuis sa thèse sur l’IS, elle a dirigé plusieurs projets et séminaires de recherche notamment sur les identités collectives, la recherche artistique, les pratiques d’attention. Elle a coédité Au nom de l’art. Enquête sur le statut ambigu des appellations artistiques de 1945 à nos jours (Publications de la Sorbonne, 2013) et Le Chercheur et ses doubles (B42, 2015).
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