Fanette Lambey est née en 1997 à Dole (Jura). Diplômée de l’ENSBA Lyon en 2023, elle vit et travaille à Paris. Elle est lauréate du prix Dufraine (2023), et du Prix de Paris (2023). Son travail se construit à travers des gestes de traduction, de citation et de plagiat. Guidée par cette notion d’intertextualité, elle collectionne des images et des textes qu’elle tente de révéler ou de neutraliser par leur cohabitation. Les installations qu’elle construit tissent des filiations, pré-existantes ou supposées, oscillant entre ambiguïtés et ruptures signifiantes. À l’intérieur de ces dernières, elle cherche à subvertir l’autorité de ce qu’elle considère comme une langue hégémonique, de celleux qui la parlent et la transmettent, en utilisant des outils du langage commun, comme le malentendu et le sous-entendu. Fanette Lambey a été la résidente du programme « ENSBA Lyon x Cité internationale des arts » en 2024.

Wendy Osu vit et travaille entre Paris et Amsterdam. Diplômée des Beaux-Arts de Nantes (DNAP, 2016) et de la Design Academy d’Eindhoven (Pays-Bas, 2021), elle développe une pratique artistique pluridisciplinaire mêlant vidéo, textile, édition et installation. Ses projets explorent les notions de transmission, de communauté, de rites et de sociologie, en particulier à travers le prisme des cultures afro-descendantes. Elle s’intéresse à la manière dont les codes sociaux émergent, s’inventent et se transmettent, notamment par le vêtement qu’elle considère comme un langage à part entière.

Wendy Osu a présenté son travail au New Institute de Rotterdam, au Temporary Art Center d’Eindhoven, ainsi qu’au Café Collective à Aubervilliers. Elle a également mené des ateliers pour Store Projects (2022) et pour le Palais de Tokyo. En 2021, elle est nommée pour le Social Design Awards à Eindhoven grâce à son projet Hidden Heritages, un film documentaire interrogeant les coiffures africaines comme reflet de structures sociales (religieuses, ethniques, politiques). En 2023, elle prend part à la résidence de création Artagon à Pantin, poursuivant son engagement dans des démarches collaboratives où la création devient un espace de dialogue et de mémoire partagée. 

Formée au CNSMD de Paris, Clémence se perfectionne au studio Merce Cunningham à New York et au sein d’EXERCE du CCN de Montpellier. 

Elle entame sa carrière d’interprète aux côtés d’Herman Diephuis, et travaille par la suite avec Christian Bourigault, Olivia Grandville, Loic Touzé et Emmanuelle Huynh. Entre 2008 et 2014, elle poursuit sa carrière auprès des chorégraphes Pierre Droulers, Fabrice Lambert, David Wampach, Hélène Iratchet et Xavier Le Roy. Clémence a travaillé avec la Compagnie DCA – Philippe Decouflé entre 2006 et 2019. Elle a dansé dans les créations Sombrero, Octopus et Contact ainsi que collaboré à tous les projets annexes de la compagnie dont Tout doit disparaître à l’automne 2019 au Palais de Chaillot. 

En outre, elle assiste régulièrement des chorégraphes, des comédiens et des chanteurs (Philippe Decouflé – pour le long métrage Jeannette de Bruno Dumont – Dimitri Chamblas, Léo Lerus, Tatiana Julien, Marie Vialle, Nosfell). Plus récemment Clémence a participé en tant qu’interprète aux créations d’Ondine Cloez, de Tatiana Julien, de Fabrice Ramalingom, d’Ivana Muller, de Valeria Giuga et de Sylvain Riéjou. Depuis 2021 elle écrit, avec Juliette Médevielle, « Danse sur écoute », une série radiophonique mettant à l’honneur le métier d’interprète dans le domaine de la danse contemporaine. 

Soa Ratsifandrihana est danseuse et chorégraphe. Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Soa travaille avec James Thierrée, Salia Sanou et Anne Teresa De Keersmaeker. En octobre 2021, elle présente à Bruxelles, son premier solo intitulé g r oo v e. Le spectacle a été joué plus de quarante fois et continue de tourner en Europe. En parallèle, Soa a créé un diptyque à travers lequel elle raconte une histoire qu’elle aurait aimé entendre petite. Les deux volets de ce diptyque prennent la forme d’une création radiophonique Rouge cratère et d’un spectacle intitulé Fampitaha, fampita, fampitàna. Dans la continuité de son premier solo, elle s’intéresse aux enchevêtrements possibles entre récit radiophonique, composition chorégraphique et musicale, pour nous rappeler que nos corps, au même titre que nos paroles, sont porteurs d’histoires. Soa est artiste associée du Kaaitheater de 2023 à 2025.