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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Parties Prenantes
  • Contexte : la ZAC Paris Rive Gauche
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  • Parties Prenantes

    14 novembre 2009 - 31 janvier 2010
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    Parties Prenantes 1 , Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris. 2009

    Cátedra Arte de Conducta, La Havana, Cuba - Tania Bruguera
    Art and Social Practice, Portland, USA - Jennifer Delos Reyes & Harrell Fletcher
    Sciences Po Ecole des Arts Politiques - Bruno Latour & Valérie Pihet

    avec des étudiants et des ensei­gnants de :
    l’Université Paris Diderot - Paris 7 : Master Géographie et Sciences des ter­ri­toi­res, spé­cia­lité Recherche : Environnement, Paysages, Milieux et Sociétés (EPMS) et l’IUP Génie de l’Environnement)
    l’Ecole d’archi­tec­ture Paris Val de Seine
    l’Ecole Publique de Paris, Bétonsalon
    l’ENSA Paris Cergy
    ENSBA Paris
    La Formes des Idées (ENBA Lyon & ENSA Nice)

    Une pro­po­si­tion de Mélanie Bouteloup (Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che), Julien Lanchet & Sara Martinetti (étudiants à l’Université Paris Diderot - Paris 7)

    Bétonsalon, Centre d’art et de recher­che, invite les par­ties pre­nan­tes du quar­tier de la ZAC Masséna Paris Rive Gauche – étudiant, pro­fes­seur, cher­cheur, per­son­nel de l’uni­ver­sité, habi­tant, enfant, pas­sant, com­mer­çant, employé, asso­cia­tion – à inves­tir ce contexte et se l’appro­prier col­lec­ti­ve­ment. Elles inte­ra­gi­ront avec les dif­fé­ren­tes écoles invi­tées, qui ont pour spé­ci­fi­cité d’inter­ro­ger le rôle que l’artiste peut jouer dans la société.

    Les par­ties pre­nan­tes [1] sont des acteurs (indi­vi­duels ou col­lec­tifs) concer­nés par un projet ; elles tis­sent des réseaux de rela­tions basées sur l’inter­dé­pen­dance. Etudiant, pro­fes­seur, per­son­nel de l’uni­ver­sité, artiste, habi­tant, enfant, pas­sant, chien, com­mer­çant, employé, asso­cia­tion pour­raient former un orga­ni­gramme pos­si­ble du quar­tier de la ZAC Masséna Paris rive gauche (Zone d’Aménagement Concertée du 13e arr.). Le projet d’expo­si­tion Parties Prenantes invite ces acteurs à confon­dre et à entre­mê­ler leur lec­ture du contexte, créant ainsi une repré­sen­ta­tion com­plexi­fiée de cet espace urba­nis­ti­que. Ce concept de repré­sen­ta­tion – au sens de rendre sen­si­ble des pro­ces­sus aux moyens de signes, d’images, de textes, ou de cartes – sera envi­sagé à tra­vers le croi­se­ment de champs sou­vent dis­joints, tels que les scien­ces, la poli­ti­que et l’art.

    Bétonsalon est au cœur de cette ZAC en pleine recons­truc­tion, foyer de muta­tions urba­nis­ti­ques et d’inter­ro­ga­tions. Le quar­tier, où l’esthé­ti­que du chan­tier appa­raît omni­pré­sente, est déjà habité et par­couru par les par­ties pre­nan­tes. Les dif­fé­rents uti­li­sa­teurs se retrou­vent dans l’espace commun et hété­ro­gène de la rue, selon le concept « d’Université dans la ville » [2] : éducation, recher­che, tra­vail, com­merce, culture s’y mêlent. Bétonsalon, implanté dans l’Université Paris Diderot-Paris 7, au rez-de-chaus­sée de la Halle aux Farines se greffe à cette situa­tion ; sa façade vitrée « écran » ouvre sur l’espla­nade des Grands Moulins, lieu pri­vi­lé­gié de pas­sage et de ras­sem­ble­ment.
    En recueillant les usages, préoc­cu­pa­tions, désirs, le projet Parties Prenantes prend en compte ce contexte. Chacune des par­ties pre­nan­tes for­mule ses atten­tes : les étudiants sou­hai­tent s’expri­mer et avoir un lieu d’acti­vi­tés, les habi­tants sou­hai­tent pren­dre part à des acti­vi­tés orga­ni­sées pro­ches de leur lieu de rési­dence, les employés de bureau sou­hai­tent pro­fi­ter d’un cadre pro­fes­sion­nel dyna­mi­que, les asso­cia­tions sou­hai­tent animer le ter­ri­toire… Des ques­tions se posent, un débat s’impose au sein même de l’uni­ver­sité : Comment, au sein d’un projet, un centre d’art peut-il arti­cu­ler recher­che, créa­tion et péda­go­gie avec les carac­té­ris­ti­ques de son contexte ? Comment la repré­sen­ta­tion peut-elle jouer un rôle dans la com­pré­hen­sion et la trans­for­ma­tion d’un quar­tier ? Comment créer un projet « par­ti­cipé », pensé comme un espace d’inter­pré­ta­tions ? Autant de ques­tion­ne­ments aux­quels les par­ti­ci­pants de Parties Prenantes réa­gi­ront (sans pré­ten­dre four­nir des répon­ses) en déve­lop­pant les formes et les pra­ti­ques qu’ils juge­ront adé­qua­tes, nées de l’entente, du com­pro­mis ou du conflit.

    Parties Prenantes est un projet sur les pra­ti­ques de pro­duc­tion col­lec­tive et de trans­mis­sion des savoirs, tra­vaillant les modè­les de l’école et de la péda­go­gie. Ces préoc­cu­pa­tions étaient déjà en germe avec la créa­tion, en sep­tem­bre 2009 à Bétonsalon, d’une école d’échange des connais­san­ces nommée « l’Ecole Publique de Paris ». Le dis­po­si­tif de l’école permet la réin­tro­duc­tion de l’ora­lité, comme cons­ti­tuan­tes même de la pro­duc­tion artis­ti­que ; dans sa concep­tion, l’espace d’expo­si­tion intè­gre la ques­tion du public pour ouvrir un espace de média­tion intrin­sè­que.
    Parties Prenantes entend créer des ponts entre les péda­go­gies. Les écoles invi­tées, ont pour spé­ci­fi­cité de déve­lop­per une pra­ti­que artis­ti­que contex­tua­li­sée moins cen­trée sur la pro­duc­tion d’objets que sur l’atten­tion au pro­ces­sus de col­la­bo­ra­tion. La « Cátedra Arte de Conducta », centre d’étude de la per­for­mance et de l’art poli­ti­que, école fondée à La Havane (Cuba) par l’artiste Tania Bruguera, inter­roge les limi­tes du milieu artis­ti­que dans ses condi­tions his­to­ri­ques et idéo­lo­gi­ques, et pro­pose la mise en œuvre de l’uti­lité sociale de l’art. « Art and Social Practice », master de la Portland State University (Oregon, Etats-Unis), fondé par l’artiste Harrell Fletcher, encou­rage les étudiants à déve­lop­per leur tra­vail artis­ti­que au sein de la société, uti­li­sant des métho­des issues de la socio­lo­gie, de l’anthro­po­lo­gie, ou du jour­na­lisme. L’école des Arts Politiques de Sciences Po, fondée par Bruno Latour (ouver­ture prévue en sep­tem­bre 2010), fera conver­ger les scien­ces socia­les, les huma­ni­tés et les arts dans un ensem­ble nova­teur d’ensei­gne­ments et d’expé­rien­ces péda­go­gi­ques centré sur un objet commun, l’espace public. L’Université Paris Diderot - Paris 7, l’Ecole Publique de Paris, ENSA Paris-Val de Seine, ENSA Paris Cergy, ENSBA Paris, La Forme des Idées (ENBA Lyon et ENSA Nice) tra­vaille­ront également avec les par­ties pre­nan­tes du quar­tier.
    Finalement, dans le cadre de la mobi­li­sa­tion citoyenne essen­tielle à la vie de quar­tier, ce projet entend appor­ter des outils, que les par­ties pre­nan­tes pour­ront réu­ti­li­ser, pour créer du col­lec­tif, penser et agir sur le monde. Dans Le Spectateur Emancipé (2008), Jacques Rancière pense l’art comme espace d’inter­pré­ta­tion en vue de pro­duire les condi­tions d’une pensée, d’un débat cri­ti­que, des pos­si­bi­li­tés d’actions ; il écrit que « l’émancipation relève d’un brouillage de la fron­tière entre ceux qui agis­sent et ceux qui regar­dent [3] »

    Mélanie Bouteloup, Julien Lanchet, Sara Martinetti.

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    Parties Prenantes 3, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2010

    Format

    Parties Prenantes est une expo­si­tion ouverte au public qui se pré­sente sous de mul­ti­ples formes, en fonc­tion du désir des par­ti­ci­pants : ate­lier, confé­rence, cours, débat, pique-nique, émission radio, biblio­thè­que, cata­lo­gue, pro­duc­tion d’objet, ins­tal­la­tion, pho­to­gra­phie, vidéo, per­for­mance, action, écriture, enquête… L’espace de Bétonsalon sera amé­nagé pour être un véri­ta­ble lieu de tra­vail, de débats et de pro­duc­tion : tables, ordi­na­teurs, accès inter­net, canapé, cartes et docu­men­ta­tion sur le quar­tier, biblio­thè­que, café­té­ria…
    Le concept d’expo­si­tion peut trou­ver de mul­ti­ples formes d’exis­tence non néces­sai­re­ment liées à la pré­sen­ta­tion d’œuvres d’art. Nombre d’artis­tes, de com­mis­sai­res, et de direc­teurs d’ins­ti­tu­tions ont reconsi­déré, au cours des dix der­niè­res années, les formes clas­si­ques de pré­sen­ta­tion. On peut citer deux exem­ples signi­fi­ca­tifs pour le projet Parties pre­nan­tes. Au cours de Places with a past et Culture in action, expo­si­tions orga­ni­sés par Mary Jane Jacob res­pec­ti­ve­ment en 1991 et en 1992-1993 à Chicago, les artis­tes invi­tés se sont intro­duits dans des com­mu­nau­tés pour tra­vailler sur des pro­jets à carac­tère social en étroite col­la­bo­ra­tion avec des par­ti­ci­pants locaux. A Paris, l’expo­si­tion Société Anonyme au Plateau/Frac Ile-de-France, invi­tait des artis­tes et des col­lec­tifs implan­tés dans dif­fé­ren­tes villes du monde, à délo­ca­li­ser leur acti­vité à Paris pen­dant un temps donné, pour y ima­gi­ner de nou­veaux pro­jets en col­la­bo­ra­tion avec des artis­tes, cher­cheurs, ou intel­lec­tuels tra­vaillant à Paris. Un pro­gramme d’événements publics (sous la forme de confé­ren­ces, pro­jec­tions, actions, per­for­man­ces, sémi­nai­res, work­shops, dîners, concerts, fêtes, etc.) per­met­tait de suivre l’avan­cée de leur tra­vail. Ces expo­si­tions ont en commun d’envi­sa­ger le rôle du com­mis­saire comme un acteur qui pro­pose à des artis­tes, ou des col­lec­tifs, de tra­vailler à partir d’un contexte, en col­la­bo­ra­tion directe avec les res­sour­ces dis­po­ni­bles.

    Chaque projet – Arte de Conducta, Art and Social Practice, Ecole des Arts Politiques – débu­tera par des « jour­nées de ren­contres » met­tant en contact les par­ties pre­nan­tes, les sen­si­bi­li­sant aux pro­blé­ma­ti­ques du contexte à tra­vers des confé­ren­ces, des visi­tes du quar­tier, des débats. Chacun des pro­jets y sera défini col­lec­ti­ve­ment en vue de sa réa­li­sa­tion.
    Les pro­ces­sus de pro­duc­tion, et les réa­li­sa­tions seront expo­sés dans l’espace de Bétonsalon, puis docu­men­tés par une future publi­ca­tion. Une série de rendez-vous fixés à l’avance cons­ti­tuera un agenda d’événements et de confé­ren­ces.

    Etudiant, pro­fes­seur, per­son­nel de l’uni­ver­sité, artiste, habi­tant, enfant, pas­sant, com­mer­çant, employé, asso­cia­tion sont invi­tés à par­ti­ci­per au projet Parties Prenantes. Les per­son­nes inté­res­sées devront venir lors des jour­nées de ren­contre.
    La par­ti­ci­pa­tion au projet peut se faire selon des temps d’impli­ca­tion dif­fé­rents :
    *Un noyau dur cons­ti­tué par les écoles invi­tées suivra le projet à temps plein.
    *Les par­ti­cu­les cons­ti­tuées par des étudiants par­ti­ci­pe­ront de manière cons­truite – une demi-jour­née, ou une jour­née – le temps d’un ate­lier ou d’un cours.
    *Les visi­teurs, cons­ti­tuant la caté­go­rie la plus large, inter­vien­dront de manière ponc­tuelle au cours de leur visite.

    Avec le soutien de la Ville de Paris, l’Université Paris Diderot - Paris 7, la DRAC de-France - Ministère de la Culture et de la communication, la Direction régionale et départementale de la jeunesse et des sports de Paris-Ile-de-France, le conseil régional d’Ile-de-France, ’Étant donnés’, the French-American Fund for Contemporary Art, a Program of FACE, AIRFRANCE KLM, Leroy Merlin, Ivry sur Seine, la Mission Démocratie Régionale et Jeunesse du conseil régional d’Ile-de-France, la fondation Brownstone

    Notes

    [1] La notion de partie prenante est opératoire dans différents domaines : science politique, économie, droit…

    [2] A la différence d’un campus centré sur lui-même, « l’université dans la ville » s’intègre dans le quartier de la ZAC Masséna Paris Rive gauche avec ses sept bâtiments disséminés. La ville se crée autour de l’université, une ville universitaire en somme dans laquelle la rue permet la sociabilité.

    [3] Jacques Rancière, Le Spectateur Emancipé, Edition la Fabrique, 2008. Page 26.

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