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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Images
  • Des soleils encore verts

    Une expo­si­tion en mou­ve­ment avec : Léonore Camus-Govoroff, Louis Chaumier, Jérôme Girard, Ninon Hivert, Konstantinos Kyriakopoulos, Maïa Lacoustille, Lucille Leger, Masha Silchenko, Chloé Vanderstraeten

    Commissariat : col­lec­tif Champs magné­ti­ques
    Entrée libre du 30 juillet au 1er août de 11h à 19h

    Vernissage à Bétonsalon
    Vendredi 30 juillet de 18h à 22h

    19h : Performance de Léonore Camus-Govoroff et Louis Chaumier,
    Le ciel est bleu comme une brique
    20h : DJ set d’Angela
    Bar sur place.

    Le samedi 31 juillet

    15h : Atelier mode­lage de Masha Silchenko
    Formée aux tech­ni­ques de la céra­mi­que tra­di­tion­nelle japo­naise, Masha Silchenko pro­pose à Bétonsalon un ate­lier de mode­lage à la suite d’une visite guidée de l’expo­si­tion. L’artiste s’inté­resse aux yōkai, créa­tu­res sur­na­tu­rel­les dans le folk­lore japo­nais, ayant une inci­dence cons­tante sur notre quo­ti­dien. Esprits mal­fai­sants ou sim­ple­ment espiè­gles, ils peu­vent pren­dre demeure dans nos objets domes­ti­ques, à la manière des tsu­ku­mo­gami. Ce type de yōkai com­prend en effet divers mobi­liers qui pren­nent vie lors de leur cen­tième anni­ver­saire. Dans le cadre de son ate­lier, Masha Silchenko nous invi­tera à mode­ler des objets et formes habi­tés par des esprits, enclins à accueillir leur pré­sence.
    Réservation obli­ga­toire ici

    17h : Concert de Poemo

    Des mem­bres du col­lec­tif Champs magné­ti­ques seront pré­sents en per­ma­nence afin de pro­po­ser des visi­tes gui­dées de l’expo­si­tion en fran­çais, anglais, espa­gnol et polo­nais.

    Occurences de l’expo­si­tion pas­sées et à venir :
    Mains d’Œuvres, du 7 au 10 juillet 2021
    CAC Brétigny, du 15 au 17 juillet 2021
    DOC !, du 3 au 5 sep­tem­bre 2021
    La Passerelle, du 16 au 18 sep­tem­bre 2021

    Des soleils encore verts [1] est une expé­ri­men­ta­tion cura­to­riale pensée par le col­lec­tif Champs magné­ti­ques, convo­quant le tra­vail de neuf artis­tes diplômé.es de l’École natio­nale supé­rieure des Beaux-Arts de Paris et de l’École natio­nale supé­rieure des Arts Décoratifs. Son titre, emprunté au poème éponyme d’Andrée Chedid, ouvre à de nou­veaux ima­gi­nai­res : les artis­tes réuni.es s’inté­res­sent à ce qui pour­rait adve­nir, dans et hors du monde. L’expo­si­tion donne à voir des formes de résis­tan­ces et de spi­ri­tua­li­tés contem­po­rai­nes, rêve à des futurs alter­na­tifs. Elle regarde vers l’hori­zon, où se lèvent « des soleils à face insoup­çon­née [2] », encore verts de tous les pos­si­bles.

    Nous sou­hai­tons que cette expo­si­tion s’adapte, se trans­forme et engen­dre de nou­vel­les formes de confron­ta­tion aux œuvres. Des soleils encore verts s’ins­crit dans les inters­ti­ces de pro­gram­ma­tion des lieux qui l’accueillent. L’expo­si­tion se déve­loppe en plu­sieurs temps courts. Chacune de ses occu­pa­tions pas­sa­gè­res est pensée comme le frag­ment d’un tout et se nour­rit de ce qui l’a pré­cé­dée, comme de ce qui advient. Elle déploie sa propre car­to­gra­phie, s’ancrant tem­po­rai­re­ment dans des ter­ri­toi­res, valo­ri­sant l’écoute des lieux, des forces qui s’y expri­ment et des êtres qui les habi­tent. Un pre­mier cycle de cette ini­tia­tive s’ins­crit au sein de quatre espa­ces : Mains d’Œuvres, lieu indé­pen­dant de créa­tion et de dif­fu­sion pour l’ima­gi­na­tion artis­ti­que et citoyenne ; le CAC Brétigny, Centre d’art contem­po­rain d’inté­rêt natio­nal, dont la struc­ture, mar­quée par les théo­ries de l’éducation popu­laire et la co-créa­tion, fonc­tionne comme un espace col­lec­tif, chacun.e par­ti­ci­pant acti­ve­ment à la cons­truc­tion et à l’iden­tité du projet ; Bétonsalon - centre d’art et de recher­che qui déve­loppe des acti­vi­tés col­la­bo­ra­ti­ves autour de l’hos­pi­ta­lité et des maniè­res de faire commun ; et l’asso­cia­tion DOC !, lieu auto­géré de rési­den­ces et d’expo­si­tions, pensé par et pour les artis­tes. Les pos­si­bi­li­tés d’ancrage dans d’autres ins­ti­tu­tions ou orga­ni­sa­tions artis­ti­ques res­tent ouver­tes, au fil d’une errance dont la fin n’est pas arrê­tée a priori.

    Des soleils encore verts inter­roge dif­fé­ren­tes maniè­res de rêver en et au commun et de penser des refu­ges. Ces espa­ces peu­vent ouvrir des temps de réconfort, de réconci­lia­tion avec soi-même et les autres, mais aussi des ins­tants de perte de repè­res où sur­vient la pos­si­bi­lité de tout réin­ven­ter. Les artis­tes invité.es à Bétonsalon pro­po­sent des espa­ces d’accueil et d’hos­pi­ta­lité tem­po­rai­res, invi­tant à un temps d’arrêt. Masha Silchenko et Léonore Camus-Govoroff réflé­chis­sent à l’intime et au domes­ti­que, don­nant à ces envi­ron­ne­ments une dimen­sion col­lec­tive, celle d’un espace sûr où chacun.e peut s’ins­tal­ler et coha­bi­ter. Lucille Leger fait elle aussi appel à ces notions, consi­dé­rant ses sculp­tu­res hybri­des comme des orga­nis­mes vivants qui inte­ra­gis­sent entre espa­ces inté­rieur et exté­rieur. Abordant le cloi­son­ne­ment désuet de l’art, du design et des objets du quo­ti­dien, ses œuvres pren­nent la forme d’un étrange mobi­lier, per­tur­bant notre rap­port au monde. Chloé Vanderstraeten maté­ria­lise des usages dans ses archi­tec­tu­res ima­gi­nai­res, des cités rêvées où sur­vien­nent de mul­ti­ples acti­vi­tés humai­nes comme « cons­truire », « rêver », « jouer » ou « culti­ver ». Ces acti­vi­tés appa­rais­sent aussi dans les tra­vaux de Ninon Hivert qui récolte les traces de notre pas­sage, don­nant à voir leurs ves­ti­ges. Observatrice du quo­ti­dien, elle tra­vaille la céra­mi­que pour mode­ler des vête­ments-sculp­tu­res à partir d’un réper­toire pho­to­gra­phi­que d’objets trou­vés. Elle exprime ainsi la pré­sence de corps et de mou­ve­ments passés, fixés dans le temps. Dans le tra­vail de Konstantinos Kyriakopoulos, le lit, point de départ d’une réflexion au commun, peut se méta­mor­pho­ser en abri, en arrêt de bus ou encore en table de jeu. S’en ser­vant comme d’un socle, il crée des struc­tu­res accueillant le tra­vail d’un.e autre artiste. Son pro­ces­sus est conçu comme un moment de col­la­bo­ra­tion pour expé­ri­men­ter les moyens de coexis­ter. Avec Louis Chaumier, ce qui pour­rait s’appa­ren­ter à du mobi­lier est, cette fois, dépourvu d’usage, mais mène à une réflexion sur la néces­sité de reconfi­gu­rer des espa­ces pour vivre ensem­ble. Comme le sou­tient Jacques Derrida dans De l’hos­pi­ta­lité, ce sujet sup­pose d’en ques­tion­ner les fron­tiè­res, « entre le fami­lial et le non-fami­lial, entre l’étranger et le non-étranger, le citoyen et le non-citoyen, mais d’abord entre le privé et le public [3] ». Ces abris, où l’on peut se mettre à cou­vert, auto­ri­sent à ralen­tir le rythme et à accueillir l’autre.

    Ce pre­mier cycle d’expo­si­tions prend forme sur des ter­rains fer­ti­les des­quels émergent des pra­ti­ques artis­ti­ques, cura­to­ria­les et éditoriales en cours de cons­truc­tion. Développant de nou­vel­les maniè­res de penser et d’être au monde, nous cher­chons la pos­si­bi­lité de l’être ensem­ble, « un être tran­si­tif, un mode d’exis­tence qui fait monde avec d’autres mondes [4] ». Fort de cette réflexion, de cette errance et gonflé de ses pre­miè­res raci­nes, notre col­lec­tif pour­suit sa déso­rien­ta­tion.

    Champs magné­ti­ques est un col­lec­tif de jeunes cura­teur.rices formé par les étudiant.es du master pro­fes­sion­nel « L’art contem­po­rain et son expo­si­tion » de Sorbonne Université. Il réunit Elizabeth Allen, Sergi Álvarez Riosalido, Lucie Brechette, Lisa Colin, Maria Claudia Gamboa, Magdalena Gemra, Thomas Maestro, Lola Majzels, Violette Morisseau, Léa Pagnier, Marie Plagnol et Tom Rowell.
    L’expo­si­tion « Des soleils encore verts » béné­fi­cie du sou­tien des Beaux-arts de Paris, de l’École natio­nale supé­rieure des arts déco­ra­tifs, de Sorbonne Université, de la CVEC-Crous de Paris et de la Ville de Paris. L’expo­si­tion béné­fi­cie également d’un prêt excep­tion­nel de films du Collectif Jeune Cinéma et de la mise à dis­po­si­tion des lieux d’expo­si­tion de Mains d’Œuvres, CAC Brétigny, Bétonsalon, DOC ! et Sorbonne Université.

    Notes

    [1] Andrée Chedid, Textes pour un poème suivi de Poèmes pour un texte 1949-1991, Paris, Poésie / Gallimard, 2020.

    [2] Idem.

    [3] Jacques Derrida, De l’hospitalité, Paris, Calmann-Lévy, 1997, p. 47.

    [4] Josep Rafanell I Orra, Fragmenter le monde, Paris, éditions divergences, 2020, p. 44.

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