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    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Ways of Publishing #1 / samedi 22 mai 2021
  • Ways of Publishing #2 / samedi 5 juin 2021
  • Ways of Publishing #3 / samedi 19 juin 2021
  • Ways of Publishing #4 / samedi 3 juillet 2021
  • Ways of Publishing #5 / samedi 10 juillet 2021
  • Ways of Publishing #6 / vendredi 3 décem­bre 2021
  • Ways of Publishing #2 / samedi 5 juin 2021

    Ways of Publishing #2
    Samedi 5 juin, 14h-20h

    14h-18h. Workshop ouvert aux étudiant·e·s avec Agathe Boulanger, Signe Frederiksen et Jules Lagrange, auteur·­ri­ces de Ce que Laurence Rassel nous fait faire, Paraguay (2020)


    Agathe Boulanger, Signe Frederiksen, Jules Lagrange, Ce que Laurence Rassel nous fait faire, Paris, Paraguay, 2020 © Julien Richaudaud

    Qu’est-ce qu’on fout là ? est la ques­tion fon­da­men­tale que se posait sans cesse Jean Oury, psy­chia­tre et psy­cha­na­lyste fran­çais, fon­da­teur de la cli­ni­que de La Borde, comme une posi­tion éthique, une manière de se situer, sans laquelle on se retrouve absor­bé·es par les habi­tu­des, le ça va de soi, la pas­si­vité.
    À partir du livre Ce que Laurence Rassel nous fait faire, cet ate­lier d’écriture est pro­posé aux étudiant es en école d’art. Il s’agira de penser ensem­ble les expé­rien­ces ins­ti­tu­tion­nel­les que nous vivons dans le monde de l’art, à tra­vers les for­mats de l’entre­tien, du groupe de parole et du voyage mental. Nous ques­tion­ne­rons ensem­ble d’où on vient, qu’est-ce qu’on fait là, et quel­les ins­ti­tu­tions nous vou­lons habi­ter. 
    Ce livre d’entre­tiens avec Laurence Rassel, direc­trice de l’école de recher­che gra­phi­que de Bruxelles, pré­sente une pra­ti­que ins­pi­rée du fémi­nisme, du logi­ciel libre, de la science-fic­tion et de la psy­cho­thé­ra­pie ins­ti­tu­tion­nelle. Plus qu’une bio­gra­phie, il s’agit d’un outil ame­nant à réflé­chir sur les maniè­res de tra­vailler dans les ins­ti­tu­tions du monde d’art.

    Les artis­tes Agathe Boulanger, Signe Frederiksen et Jules Lagrange se sont ren­contré·es dans le pro­gramme post-diplôme de l’École natio­nale des beaux-arts de Lyon. Ce sont leurs inté­rêts croi­sés pour la péda­go­gie, les condi­tions de tra­vail des artis­tes et la cri­ti­que des ins­ti­tu­tions, qui les ont ame­né·es à réa­li­ser cet ouvrage sur et avec Laurence Rassel. Par le biais de l’écriture et de la per­for­mance, Agathe Boulanger explore les dif­fé­ren­tes formes d’héri­ta­ges affec­tifs. Ses recher­ches se concen­trent sur les rela­tions ali­men­tées par le conflit et leurs moda­li­tés de conci­lia­tion. Signe Frederiksen écrit et met en scène des per­for­man­ces, en remet­tant en cause les inte­rac­tions conven­tion­nel­les entre art et public. Elle assure également à l’occa­sion le rôle d’éditeur. Jules Lagrange, engagé dans une réflexion sur la décrois­sance, s’inté­resse aux tra­di­tions ver­na­cu­lai­res de cer­tains arti­sa­nats et aux émotions qu’elles enga­gent.


    Laurence Rassel est née en 1967 à la fron­tière entre la Belgique, la France et le Luxembourg, dans un bassin sidé­rur­gi­que en déclin qu’elle quit­tera pour entrer en école d’art à Bruxelles. Aux débuts des années 1990, elle se prend en pleine figure la dif­fé­rence de classe sociale et le mythe de l’artiste – un homme génial doué de talent – que pro­pose l’école d’art de cette époque. La néces­sité d’une forme d’auto-éducation s’impose, qui plan­tera les fon­da­tions de la pra­ti­que de Laurence Rassel : la décou­verte du cyber­fé­mi­nisme, le tra­vail col­lec­tif, la survie avec une économie pré­caire et l’amitié sur­tout. Elle com­mence sa vie asso­cia­tive à l’orga­ni­sa­tion Constant, sous les radars ins­ti­tu­tion­nels, où elle s’appro­prie les idées de l’open source. Cette expé­rience l’amène plus tard à ima­gi­ner l’ouver­ture des archi­ves de la Fundació Antoni Tàpies à Barcelone, en tant que direc­trice. Aujourd’hui à l’école de recher­che gra­phi­que de Bruxelles, elle porte un projet tourné vers le col­lec­tif, le pro­ces­sus et la trans­mis­sion. Elle redé­fi­nit la notion d’auto­rité et envi­sage une ins­ti­tu­tion auto­nome, où cha­cun‧e a la pos­si­bi­lité de faire et d’agir sur la struc­ture-même. Par son par­cours de direc­trice et de com­mis­saire d’expo­si­tion, Laurence Rassel mène des vies, plu­sieurs à la fois, et s’atta­che à rendre pos­si­ble tout ce qui lui a manqué.

    18h-20h. L’oxy­more : un polar bizarre. Lecture et pré­sen­ta­tion par Fanette Mellier et Joseph Schiano di Lombo, auteur·­ri­ces de L’Oxymore, Éditions B42 (2021)


    Fanette Mellier et Joseph Schiano di Lombo, L’Oxymore, Paris, Éditions B42, 2021

    Pour dire ce qu’est ce polar, il faut com­men­cer par dire ce qu’il n’est pas ; c’est-à-dire un polar. L’Oxymore serait-il dans ce cas un anti-polar ? À peine.
    Pas une goutte de sang ne coule dans ces pages, pas un gramme de drogue ne cir­cule ; pas même un petit viol sur le pouce. L’enquê­teur, le com­mis­saire, l’agent de police, le dealer, les femmes sul­fu­reu­ses ou vio­len­tées, tout le monde a dis­paru. Et le but de ce livre n’est cer­tai­ne­ment pas de les retrou­ver.
    Peut-on écrire un polar sans enquête ? Ou plutôt – puisqu’en lit­té­ra­ture tout est pos­si­ble si l’on manque suf­fi­sam­ment de révé­rence pour les règles – com­ment ? Dans quelle mesure et par quel­les fein­tes dési­gner comme polar un livre qui nous refuse non seu­le­ment l’élucidation, mais jusqu’à l’intri­gue elle-même ? Une telle direc­tion s’éloigne cer­tai­ne­ment des hori­zons réconfor­tants aux­quels ledit genre nous des­tine. De fait, refu­ser l’intri­gue poli­cière revient à faire le deuil d’un retour à l’har­mo­nie anté­rieure à la chute. C’est enfin défaire la raison carrée, celle du méti­cu­leux enquê­teur, consen­tir à la beauté du vide sur lequel on s’agite, et bâiller devant la réso­lu­tion pro­vi­soire d’énigmes par les­quel­les notre besoin de connais­sance est pour­tant si faci­le­ment titillé.
    L’Oxymore est ainsi un roman bizarre, un mou­ve­ment per­pé­tuel, une boucle a priori scel­lée, un autre voyage vain de l’ombre qui aveu­gle à la lumière qui éblouit, en pas­sant par toutes les tein­tes de la zone grise.

    Née en 1977, Fanette Mellier est une gra­phiste fran­çaise, diplô­mée en 2000 de l’École des arts déco­ra­tifs de Strasbourg. Spécialiste du gra­phisme imprimé, elle répond à des com­man­des, sou­vent aty­pi­ques, dans le domaine cultu­rel. En paral­lèle de ces tra­vaux de com­mande qui la confron­tent à des pro­blé­ma­ti­ques diver­ses, elle s’inves­tit dans des pro­jets expé­ri­men­taux dans le cadre de rési­den­ces, cartes blan­ches et expo­si­tions. Elle est également l’autrice de plu­sieurs ouvra­ges, dont Matriochka (Éditions du livre, 2020), Aquarium (Éditions du Livre, 2018), et Les Livres magi­ques (deux ouvra­ges publiés aux éditions Memo, 2018).

    Né en 1991, Joseph Schiano di Lombo est un artiste plu­ri­dis­ci­pliné basé à Paris. Pianiste de for­ma­tion clas­si­que, diplômé de l’École natio­nale supé­rieure des Arts déco­ra­tifs de Paris, il exerce aujourd’hui une acti­vité tissée de pièces musi­ca­les, d’œuvres visuel­les, de per­for­man­ces et d’écriture. L’Oxymore est son pre­mier roman.

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