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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Bivouacs - programmations invitées
  • Bivouac #1 / Ghostmarkets, Julie Ramage
  • Bivouac #2 / Respirer hors école, RAW Académie
  • Bivouac #3 / *DUUU, *Up Up Down Up Down Up Up
  • A Hard White Body, présentation du livre et performance
  • Bivouac #4 / Courtisane festival - notes on cinema
  • Bivouac #5 / Ways of publishing, B42, Paraguay Press et invité.e.s
  • Bivouac #6 / Day With(out) Art, une proposition de What’s your flavor ? sur l’initiative de Visual AIDS
  • Bivouac #2 / Respirer hors école, RAW Académie

    VENDREDI 25 ET SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2020

    Respirer hors école, un pro­gramme conçu par RAW Material Company, revient sur la pos­si­bi­lité de faire école autre­ment, en com­pa­gnie d’ancien.ne.s par­ti­ci­pant.e.s et ami.e.s de sa RAW Académie, du 25 au 26 sep­tem­bre 2020.

    Après quatre ans d’exis­tence, la RAW Académie - pro­gramme rési­den­tiel expé­rien­tiel pour la recher­che et l’étude de la pra­ti­que et de la pensée artis­ti­que et du com­mis­sa­riat d’expo­si­tion de RAW Material Company - s’est retrou­vée en pause pen­dant l’année 2020. Cette année sab­ba­ti­que s’est impo­sée à nous, impuis­san­tes face aux mesu­res mises en place à tra­vers le monde. Nous voilà condui­tes à une période de réflexion, occa­sion de repren­dre son souf­fle. Ce pro­gramme est conçu comme un moment de répit convi­vial pour replon­ger dans deux préoc­cu­pa­tions prin­ci­pa­les tra­ver­sant les sept ses­sions d’Académie qui ont déjà eu lieu ; la pos­si­bi­lité d’appren­dre autre­ment, et la valo­ri­sa­tion de la pause, la rup­ture. Il met également en avant les tra­vaux des par­ti­ci­pant.e.s qui ont col­la­boré aux dif­fé­ren­tes ses­sions, par des pro­jec­tions de films et per­for­man­ces.

    +++

    PROGRAMME

    Vendredi 25 sep­tem­bre

    16h - 18h
    Projections de films* des ancien.ne.s fel­lows de la RAW Académie :
    Penelope, Noor Abed
    DELIVERY, Freya Edmondes
    Home, Naomi Lulendo
    Highjacking Hindsight, Ash Moniz
    El Retorno, Hira Nabi
    ..._ _ _..., Stefano Pelosato
    Intimacy that daun­ted a silent por­no­gra­phy, Esther Poppe
    NON AU FRANC CFA, Narcis Diaz Pujol
    The Ghost of the University, Frida Robles

    * Plus d’infor­ma­tions à propos des pro­jec­tions en bas de page

    18h - 20h
    Une société sans école
    Avec Patricia Falguières, Dominique Malaquais et Rasha Salti. Sous la modé­ra­tion de Dulcie Abrahams Altass
    Ce panel porte sur la notion d’école et les dif­fé­ren­tes maniè­res de la penser et de l’éclater. Les réflexions et pro­­po­­si­­tions embras­­sent les mul­­ti­­ples modes de trans­­mis­­sion de savoirs qui ins­­pi­­rent la RAW Material Company et qui la pous­­sent à entre­­te­­nir un espace de libre-échange, la RAW Académie.

    20h30 - 21h30
    P.O de Chagrin, per­for­mance par Naomi Lulendo, par­ti­ci­pante de la RAW Académie Session 5
    Imaginée comme une per­for­mance-concert, P.O de Chagrin prend pour motif nar­ra­tif le cha­grin dans le deuil. S’ins­pi­rant de la pra­ti­que tra­di­tion­nelle de la pleu­reuse, per­for­meuse du cha­grin dans le céré­mo­nial funè­bre, Naomi Lulendo dévoile une éclectique play­list de deuil. Accompagnée, comme à cha­cune de ses per­for­man­ces, d’un micro, outil de di-fusion pour un corps aug­menté, l’artiste active son réper­toire musi­cal per­son­nel et nous raconte l’his­toire de la mort (l’une lit­té­rale et l’autre sym­bo­li­que) de deux êtres chers, de deux soleils, de deux mondes : Total Eclipse of The Heart.
    L’action de chan­ter devient mar­queur audi­tif pour re-sus­ci­ter des sen­ti­ments déjà perdus. Une ten­ta­tive de ne pas lais­ser leur mémoire dis­pa­raî­tre dans sa mémoire et de culti­ver l’espoir. Un rituel de pas­sage retra­çant la trans­mis­sion orale du savoir sen­ti­men­tal lié à la tra­di­tion fami­liale de l’artiste du chant quo­ti­dien, et plus tard à celle du par­tage de musi­que avec l’être un temps aimé. Un jeu de scène entre orai­son funè­bre, karaoké et ode à l’amour incondi­tion­nel.
    Avec les P.O (Poétiques Orales) – pro­non­cer comme « peau » – Naomi Lulendo pour­suit son explo­ra­tion des dif­fé­rents lan­ga­ges que nous por­tons en nous, en manœu­vrant les regis­tres de langue et la variété des lan­gues qu’il nous est pos­si­ble de parler (langue natale, mater­nelle, pater­nelle, sen­ti­men­tale ou encore langue choi­sie).

    + +

    Samedi 26 sep­tem­bre

    16h - 18h
    Projections de films* des ancien.ne.s fel­lows de la RAW Académie :
    The Angel, Azrail, Mustafa Boga
    Borrowed Scenery, Shirin Sabahi
    Rally, Felipe Steinberg
    I’ll sing for you when you leave / hymns, Anna Tjé
    Business as usual - hos­tile envi­ron­ment, Alberta Whittle

    * Plus d’infor­ma­tions à propos des pro­jec­tions en bas de page

    18h - 20h
    Gap year
    Avec Éric Baudelaire, Sandrine Honliasso, Khalil Joreige et Ariane Leblanc. Sous la modé­ra­tion de Fatima Bintou Rassoul Sy
    Cette dis­cus­sion sera un échange sur la néces­­sité de pren­­dre une pause, de s’arrê­­ter dans un pro­­ces­­sus afin de mieux le cerner. L’appren­tis­sage ne se fait pas néces­sai­re­ment que pen­dant les cours, mais aussi pen­dant la pause. À quoi sert ce break, et que peut-on en appren­dre pen­dant cette année où une pause, voire une rup­ture, s’est impo­sée à nombre d’entre nous ?

    20h30 - 21h30
    Safou lover, per­for­mance par Anna Tjé , par­ti­ci­pante de la RAW Académie Session 7
    Dans les inté­rieurs de Ngomboa, nous pou­vions vaga­bon­der, nous étirer, nous régé­né­rer. Plein de force nous avions le pou­voir de son intui­tion.
    De quoi la pré­pa­rer à ce qu’il advien­dra, au-delà des mers, là-bas sous le ciel clair...

    Avec Safou lover, Anna Tjé conti­nue d’explo­rer les musi­ques de gué­ri­son à tra­vers une per­for­mance où des Safous/des Bitotos (fruits lar­ge­ment culti­vés au Cameroun) récla­ment leur nar­ra­tion, leur pro­pa­ga­tion, leur propre répa­ra­tion.
    Inspirée de ses recher­ches sur les fruits dits « exo­ti­ques » et sur les Slow Jams R&B, l’artiste raconte l’his­toire du per­son­nage Ngomboa en pro­po­sant une impro­vi­sa­tion vocale et poé­ti­que RM² (entre Réalisme Magique et Récits Matrilinéaires).
    Utilisant sa voix comme matière sonore pour expé­ri­men­ter les notions de tem­po­ra­li­tés queer (E. Freeman) et de pou­voir de l’érotique (A. Lorde), Anna Tjé se saisit des thé­ma­ti­ques de la migra­tion, du pas­sage à l’âge adulte et de la gémel­lité en man­geant ces corps-fruits dému­se­lés.

    +++

    RAW Material Company est un centre pour l’art, le savoir, et la société. C’est une ini­tia­tive qui s’arti­cule autour du com­mis­sa­riat d’expo­si­tion, de l’éducation artis­ti­que, de rési­den­ces, de la pro­duc­tion de savoir et de la docu­men­ta­tion de la théo­rie artis­ti­que et de la cri­ti­que d’art. L’espace œuvre à la crois­sance et à l’appré­cia­tion de la créa­ti­vité artis­ti­que et intel­lec­tuelle en Afrique. Le pro­gramme est trans­dis­ci­pli­naire et se nour­rit de la lit­té­ra­ture, du film, de l’archi­tec­ture, de la poli­ti­que, de la mode, de la cui­sine et de la dia­spora.

    http://www.raw­ma­te­rial­com­pany.org

    Dulcie Abrahams Altass
    Dulcie Abrahams Altass est une com­mis­saire d’expo­si­tion et his­to­rienne de l’art. Elle est née à Londres et vit et tra­vaille à Dakar, au Sénégal. Elle est com­mis­saire des pro­gram­mes à RAW Material Company à Dakar où elle a été co-com­mis­saire des expo­si­tions La révo­lu­tion vien­dra sous une forme non-encore ima­gi­na­ble (2018), Toutes les fautes qu’il y avait dans le monde, je les ai ramas­sées (2018) et PO4 (Blackout) (2019). Parmi ses pro­jets récents à RAW Material Company comp­tent Kan jaa ta : Basculer de l’ombre à la lumière (Rencontres de Bamako, 2019) et États des lieux 4 : Sortir du rang ; Collectifs artis­ti­ques et paral­lé­lisme trans­lo­cal (Dhaka Art Summit, 2020). Son tra­vail au Sénégal com­prend également des recher­ches sur des thé­ma­ti­ques aussi variées que l’art per­for­mance du pays et la ren­contre entre hip hop et art contem­po­rain. Elle est l’auteure de plu­sieurs textes sur des artis­tes séné­ga­lais et elle a été membre du col­lec­tif d’artis­tes Les Petites Pierres.

    Éric Baudelaire
    Éric Baudelaire (1973), est un artiste et cinéaste basé à Paris. Après des étu­des en scien­ces poli­ti­ques, il a dé­ve­lop­pé une pra­ti­que artis­ti­que ancrée dans un tra­vail de recher­che com­pre­nant la pho­to­gra­phie, l’estampe et la vidéo. Depuis 2010, le cinéma est devenu cen­tral dans son tra­vail. Ses longs mé­tra­ges Also Known As Jihadi (2017), Lettres à Max (2014), The Ugly One (2013) et L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, MasaoAdachi, et 27 années sans images (2011) ont été pro­gram­més lors des fes­ti­vals de Locarno, Toronto, New York, au FID Marseille et à Rotterdam. Lors des expo­si­tions, Éric Baudelaire inclut ses films au sein d’ins­tal­la­tions com­pre­nant d’autres oeu­vres, des per­for­man­ces, des publi­ca­tions et une pro­gram­ma­tion publi­que, notam­ment lors du projet APRÈS au Centre Pompidou (2017) et The Secession Sessions qui a dé­bu­té à Bétonsalon à Paris, puis au Bergen Kunsthall et au Sharjah Biennial 12. Ses der­niè­res expo­si­tions per­son­nel­les ont eu lieu au Witte de With à Rotterdam, au Fridericianum à Kassel, au Beirut Art Center, à Gasworks, Londres, et au Hammer Museum à Los Angeles. Son tra­vail est pré­sent dans les col­lec­tions du Musée Reina Sofia à Madrid, au MACBA à Barcelona, au MoMA à New York, au Centre Pompidou à Paris et à M+ à Hong Kong.

    Patricia Falguières
    Patricia Falguières est pro­fes­seure à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris. Son tra­vail est axé sur la phi­lo­so­phie et l’art de la Renaissance, les clas­si­fi­ca­tions, les ency­clo­pé­dies et l’appa­ri­tion conjointe du musée et de la théo­rie de l’art dans l’Europe moderne. Elle est également active dans le domaine de l’art contem­po­rain à tra­vers des études mono­gra­phi­ques (Abraham Cruzvillegas, Julie Ault, Danh Vo, Fiona Tan, Mona Hatoum, Gabriel Orozco, Haegue Yang, Lamia Joreige ...), des arti­cles et essais (sur l’art concep­tuel et les rela­tions entre l’art et le théâ­tre au 20ème siècle...). Elle a assuré l’édition cri­ti­que du clas­si­que de Brian O’Doherty, Inside the White Cube (2008). Patricia Falguières dirige dif­fé­rents pro­gram­mes en his­toire et en recher­che en théo­rie de l’art. Elle a initié la série Lectures Maison Rouge à La Maison Rouge (Paris) et co-dirige les sémi­nai­res Something You Should Know à l’EHESS avec Élisabeth Lebovici et Nataša Petrešin-Bachelez. En 2011, le Centre Pompidou a orga­nisé un pro­gramme de confé­ren­ces et de ren­contres sur les pers­pec­ti­ves de l’his­toire et de la cri­ti­que d’art inti­tulé Selon Patricia Falguières. Elle vit et tra­vaille à Paris.

    Joana Hadjithomas / Khalil Joreige
    Les cinéas­tes et artis­tes liba­nais Joana Hadjithomas et Khalil Joreige entre­mê­lent dans leur tra­vail les liens thé­ma­ti­ques, for­mels et concep­tuels à tra­vers pho­to­gra­phies, ins­tal­la­tions vidéo, films de fic­tion et docu­men­tai­res. Autodidactes, ils sont deve­nus artis­tes et réa­li­sa­teurs par néces­sité au début de la guerre civile liba­naise et se consi­dè­rent comme des cher­cheurs. Leur œuvre per­son­nelle, basée sur les dif­fé­ren­tes ren­contres qu’ils ont pu faire, les a menés à explo­rer le domaine du visi­ble et de l’absence, les condui­sant à des allers-retours entre la vie et la fic­tion. Depuis plus de quinze ans, leurs films et leurs œuvres, réa­li­sés à partir d’une docu­men­ta­tion per­son­nelle ou de docu­ments poli­ti­ques, élaborent des récits à partir d’his­toi­res tenues secrè­tes au regard de l’his­toire offi­cielle, telles que celle des dis­pa­rus de la guerre civile liba­naise, ou bien un projet spa­tial oublié, des don­nées géo­lo­gi­ques ou archéo­lo­gi­ques, ou encore les consé­quen­ces étranges des escro­que­ries et spams sur inter­net.
    Le tra­vail de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige se cons­truit autour de la pro­duc­tion des modes de savoir, de la réé­cri­ture de l’his­toire et de la cons­truc­tion des ima­gi­nai­res. Ils tirent parti de l’expé­rience qu’ils ont de leur propre pays tout en allant au-delà de ses fron­tiè­res.
    Leurs films ont été pré­sen­tés et récom­pen­sés de nom­breu­ses fois dans de grands fes­ti­vals inter­na­tio­naux et leur tra­vail artis­ti­que a été exposé dans des musées et cen­tres d’art dans le monde entier, dont der­niè­re­ment au Centre Pompidou, au Jeu de Paume et au Musée d’Art Moderne à Paris ; au Victoria & Albert Museum, au British Museum et à la Whitechapel Gallery à Londres ; à la Haus der Kunst à Munich, à IVAM en Espagne, au Guggenheim à New York ; au Moma de San Francisco, au MIT à Boston, à la Sharjah Art Foundation et au Home Works Forum Beirut, ainsi que dans de nom­breu­ses bien­na­les dont celles d’Istanbul, Lyon, Sharjah, Kochi, Gwangju, Yinchuan et Venise. Ils ont également reçu de nom­breux prix inter­na­tio­naux tels que le prix Abraaj et le Prix Marcel Duchamp en 2017.

    Sandrine Honliasso
    Sandrine Honliasso est com­mis­saire d’expo­si­tion indé­pen­dante et cri­ti­que. Elle a tra­vaillé comme assis­tante en pro­duc­tion et média­tion à la Fondation Kadist (Paris), char­gée de com­mu­ni­ca­tion à l’Institut d’art contem­po­rain/Villeurbanne. Elle est l’auteure des « Monologues », espace numé­ri­que dédié à la créa­tion artis­ti­que actuelle. Elle a été co-com­mis­saire des expo­si­tions Partout, mais pas pour très long­temps (2018, Lyon) ; Germination (2018, Dakar) ; Tongue on tongue, nos sali­ves dans ton oreille (2019, Paris) et com­mis­saire de l’expo­si­tion Baptiste Fertillet, Cutting/Slasher (2020, Nantes). Elle a été deux fois rési­dente au sein du pro­gramme de recher­che RAW Académie (Germination, 2018 ; CURA, 2019) au centre d’art RAW Material Company (Dakar). Elle col­la­bore actuel­le­ment avec Ariane Leblanc sur l’expo­si­tion D’ailleurs je viens d’ici qui sera pré­sen­tée au prin­temps 2021 à La Comédie de Caen.

    Ariane Leblanc
    Ariane Leblanc est née en 1993 à Paris.
    Elle entame une for­ma­tion de média­tion cultu­relle à l’Université de Paris où elle s’atta­che plus par­ti­cu­liè­re­ment au mul­ti­cultu­ra­lisme à l’ère post-colo­niale via un tra­vail de recher­che mené col­lec­ti­ve­ment. Elle déve­loppe également, en com­plé­ment de son impli­ca­tion concrète dans les milieux alter­na­tifs, à tra­vers la direc­tion artis­ti­que du col­lec­tif Rue des Miracles, un inté­rêt poussé pour le rôle des espa­ces publics dans les pro­duc­tions urbai­nes contem­po­rai­nes. Depuis 2015, elle tra­vaille aux Laboratoires d’Aubervilliers d’abord en stage puis en 2016 elle coor­donne le projet de La Semeuse, qui rallie les pro­blé­ma­ti­ques envi­ron­ne­men­ta­les et de ter­ri­toire dans une pers­pec­tive artis­ti­que. Elle col­la­bore sur la recher­che avec l’artiste Uriel Orlow dont la pra­ti­que pri­vi­lé­gie le pro­ces­sus et la plu­ri­dis­ci­pli­na­rité. En novem­bre 2018, elle par­ti­cipe à l’aca­dé­mie de la Raw Material Company, diri­gée par l’artiste plas­ti­cienne et per­for­meuse Otobong Nkanga. Elle réa­lise en col­la­bo­ra­tion avec Pierre Simon l’expo­si­tion Pour un inters­tice pay­sa­ger à la Comédie de Caen en 2019. Elle vit et tra­vaille à Paris.

    Naomi Lulendo
    Née à Paris en 1994, Naomi Lulendo vit et tra­vaille à Paris et Dakar. Dans sa pra­ti­que mul­ti­dis­ci­pli­naire entre pein­ture, sculp­ture, per­for­mance, pho­to­gra­phie et ins­tal­la­tion, Naomi Lulendo crée des pro­po­si­tions plas­ti­ques qui trou­blent et réin­ven­tent nos rap­ports aux espa­ces – dont le corps comme espace intime – que nous habi­tons. Utilisant le concept de « jeu » comme outil pour façon­ner et créer des objets, des images et des textes hybri­des, Naomi Lulendo observe dans sa démar­che les impli­ca­tions indi­vi­duel­les et col­lec­ti­ves, socia­les et poli­ti­ques de la mobi­lité humaine et des ren­contres de cultu­res. Explorant le pro­ces­sus de cons­truc­tion iden­ti­taire, opé­rant par­fois une ana­lo­gie entre corps, lan­gage et archi­tec­ture, son tra­vail puise aussi bien dans sa bio­gra­phie per­son­nelle, que dans une atten­tion portée à la poly­sé­mie des corps, formes, motifs et objets ainsi qu’à leur poten­tia­lité sym­bo­li­que. À tra­vers des jeux de lan­gage et une gym­nas­ti­que de réfé­ren­ces, Naomi Lulendo sonde notam­ment la notion de « motif » et ses rela­tions avec corps et espace. Créant un paral­lèle entre le corps-sur­face et l’espace géo­gra­phi­que, l’« alter­na­tif » est pro­posé dans le tra­vail de l’artiste comme manière d’être et de « faire expé­rience » et se mani­feste dans son explo­ra­tion des maniè­res dont la mobi­lité des indi­vi­dus, volon­taire ou forcée, his­to­ri­que et actuelle, modèle nos ima­gi­nai­res. Naomi Lulendo est diplô­mée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 2018, elle a par­ti­cipé au sémi­naire de recher­che RAW Académie, sous la direc­tion de l’artiste Otobong Nkanga, à Dakar. Son tra­vail a été montré notam­ment à la Galerie Allen, Paris (2019) ; la 13ème édition de la Biennale d’art contem­po­rain de Dakar (2018) et la Galleria Continua, Boissy le Châtel (2016).

    Dominique Malaquais
    Dominique Malaquais est char­gée de recher­che au CNRS (Institut des mondes afri­cains, Paris) et, avec Kadiatou Diallo, elle co-dirige la pla­te­forme cura­to­riale expé­ri­men­tale et hors-sol SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge). Elle s’inté­resse aux inter­sec­tions entre vio­len­ces poli­ti­ques, iné­ga­li­tés économiques et élaborations de cultu­res urbai­nes à l’ère du capi­ta­lo­cène. Parmi ses pro­jets récents et en cours, elle a notam­ment publié dans Critiques, Multitudes et African Arts, a déve­loppé avec Julie Peghini, anthro­po­lo­gue et réa­li­sa­trice, Yif Menga, un pro­gramme de recher­che multi-posi­tionné autour de la per­for­mance comme projet poli­ti­que (col­la­bo­ra­tion avec le fes­ti­val des Récréâtrales à Ouagadougou), Ce dont nous sommes faits, moyen-métrage de Julie, Dominique et Elise Villatte, Dialogues Afriques, sémi­naire mené avec Sarah Fila-Bakabadio et Christine Douxami (EHESS/Cité inter­na­tio­nale des arts), avec Julie tou­jours et pro­fon­dé­ment ins­pi­rées par l’œuvre de l’écrivain et poète Sony Labou Tansi, Afriques : Utopies urbai­nes, pro­phé­ti­ques, per­for­ma­ti­ves, série de ren­contres-per­for­man­ces à la Cité de l’archi­tec­ture et du patri­moine, la Haute école des arts du Rhin et la Cité inter­na­tio­nale des arts ; elle a été co-com­mis­saire de l’expo­si­tion Kinshasa Chroniques, à la Cité de l’archi­tec­ture (14 octo­bre 2020-11 jan­vier 2021), en col­la­bo­ra­tion avec Erica Androa Mindre Kolo, Mega Mingiedi, Fiona Meadows, Sébastien Godret, Claude Allemand, Jean-Christophe Lanquetin). Dominique Malaquais est membre du comité de rédac­tion de plu­sieurs revues - Chimurenga et Savvy, entre autres. Elle est Past President d’ACASA (Arts Council of the African Studies Association).

    Rasha Salti
    Rasha Salti est cher­cheuse, écrivaine et com­mis­saire d’expo­si­tion d’art et de film. Elle vit et tra­vaille entre Berlin et Beirut.

    Fatima Bintou Rassoul Sy
    Fatima Bintou Rassoul Sy est née et a grandi à Dakar. Elle s’ins­talle à Paris en 2006, pour des études en arts plas­ti­ques à l’uni­ver­sité Paris 1 (Panthéon Sorbonne). Après l’obten­tion de sa licence, elle pour­suit des études en Métiers des Arts et de la Culture et par­ti­cipe à des actions de média­tion cultu­relle au musée du Louvre, au musée Rodin ainsi qu’au Grand Palais. Forte de ces expé­rien­ces, elle intè­gre les gale­ries Semiose, puis Magnin-A, où son inté­rêt pour la créa­tion contem­po­raine afri­caine et ses mul­ti­ples his­to­ri­ci­tés va croî­tre et l’inci­ter à s’orien­ter vers le Master en Sciences et Techniques de l’Exposition de Paris 1. Cela va donner lieu à l’orga­ni­sa­tion de confé­ren­ces telles que : IN/ EXcludere : La repré­sen­ta­tion et ses enjeux, une ren­contre autour de l’oeuvre de Mohamed Bourouissa, au Palais de Tokyo (Paris) ; Dans la tête de… Anne Brégeaut à La Maison rouge - Fondation Antoine de Galbert (Paris). Elle sera également co-com­mis­saire de l’expo­si­tion Plus un geste à la Galerie Michel Journiac (Paris). En mai 2014, elle par­ti­cipe, en tant qu’assis­tante cura­to­riale, à la 11ème édition de Dak’Art, où elle tra­vaille aux côtés de M. Massamba Mbaye sur l’expo­si­tion : Diversités Culturelles au Musée Théodore Monod d’Art Africain (Dakar). Elle rejoint à son retour les équipes de Marianne International, pour les­quel­les elle opère au sein du dis­po­si­tif d’accueil de la Fondation Louis Vuitton durant trois ans. Elle rentre à Dakar en mai 2018 et tra­vaille au Musée des Civilisations Noires en tant qu’assis­tante cura­to­riale sur l’expo­si­tion inau­gu­rale : Civilisations afri­cai­nes : créa­tion conti­nue de l’huma­nité puis devient chef du Service de la Médiation et de l’Animation Culturelle. Elle a pro­duit, il y a peu, une série d’inter­views pour la revue Something We Africans Got #10 et les Magazines SWAG high pro­fi­les #2 & #3. Elle est aujourd’hui com­mis­saire des Programmes au sein de la #RAW­Fa­mily.

    Anna Tjé
    Née en 1989, Anna Tjé vit et tra­vaille à Paris. À tra­vers une pra­ti­que trans­dis­ci­pli­naire, Anna Tjé inves­tit la vidéo, la per­for­mance, l’ins­tal­la­tion et la sculp­ture afin de décons­truire les méca­nis­mes de survie et de gué­ri­son dans les dites sub­cultu­res.
    Naviguant entre créa­tion contem­po­raine et recher­che, elle uti­lise l’image en mou­ve­ment, le récit poé­ti­que, le son et la musi­que, le geste ainsi que des conver­sa­tions d’archi­ves, des tex­ti­les et des matiè­res végé­ta­les et frui­tiè­res, pour explo­rer les notions d’intime, de trauma et de rési­lience du corps et des expé­rien­ces fémi­ni­nes* noires. Anna Tjé crée ainsi des espa­ces immer­sifs qui inter­ro­gent les cons­truc­tions socia­les de l’espace et du temps passé-pré­sent-futur en rela­tion à diver­ses formes d’érotisme queer et aux liens et récits fami­liaux. En pui­sant ainsi dans son archive per­son­nelle, dans son héri­tage cultu­rel et dans les pay­sa­ges du Cameroun ainsi que dans les par­cours d’artis­tes et de mili­tan­tes fémi­nis­tes et/ou queer de la dia­spora afri­caine, elle fait usage de la mémoire, de l’utopie, de la fic­tion spé­cu­la­tive, de la science-fic­tion et de la spi­ri­tua­lité comme vec­teurs d’émancipation et d’inter­connec­ti­vité.
    Anna Tjé s’est formée à la créa­tion tex­tile et au sty­lisme de mode à l’école Mod’Art inter­na­tio­nal Paris avant d’explo­rer les médias. Diplômée d’un Master en com­mu­ni­ca­tion et édition, elle pour­suit ses recher­ches et sa pra­ti­que dans le cadre d’un doc­to­rat en arts et médias avec une spé­cia­li­sa­tion en per­for­mance et études théâ­tra­les à l’Université de la Sorbonne Nouvelle à Paris. Co-fon­da­trice et direc­trice artis­ti­que de la pla­te­forme et revue lit­té­raire et artis­ti­que Atayé, Anna Tjé anime également des ren­contres artis­ti­ques et mène des ate­liers d’écriture créa­tive. Elle intè­gre dès octo­bre pro­chain le PhD. in Practice à l’Académie des Beaux Arts de Vienne (Autriche).

    + + + + PROJECTIONS + + + +

    Vendredi 25 sep­tem­bre

    Pénélope, Noor Abed
    6min30, silent, 16mm film (Palestine, 2014)
    Cette œuvre est ins­pi­rée par l’Odyssée et basée sur le poème épique d’Homère. Elle se cons­truit à partir du concept du mythe ; sa posi­tion dans l’his­toire et son rap­port au pré­sent et à l’ima­gi­naire. La pré­sence cons­tante de la femme, en tant que repré­sen­ta­tion de Pénélope, sert à révé­ler l’absence de la figure héroï­que. À tra­vers l’acte de coudre, elle revi­site un sou­ve­nir en même temps. Le passé est activé dans l’espace de l’ima­gi­na­tion, le mou­ve­ment ren­force la dis­tance de son site ori­gi­nal. L’œuvre cher­che à reflé­ter une réa­lité autre que celle qu’offre l’his­toire. Ici, le mythe peut être com­pris comme un rêve col­lec­tif et un ima­gi­naire public.

    DELIVERY, Freya Edmondes
    12min30, créé en col­la­bo­ra­tion avec Daniel Blumberg dans le cadre de la série en live de Home Cooking.
    Cette œuvre sert à illus­trer le mélange fait entre une expé­rience réelle et une ten­dance à pro­je­ter des stra­té­gies com­man­di­tées en ligne, de mar­ke­ting et de jeux, sur une inter­pré­ta­tion de cir­cu­la­tion publi­que. L’infil­tra­tion incons­ciente de façons de penser orien­tées vers l’abou­tis­se­ment de tâches est rendue visi­ble dans la vidéo. Des échos du jeu revien­nent, affec­tant, voire com­plé­tant, la réa­li­sa­tion de la mis­sion en ques­tion. Service de livrai­son.
    Les réa­li­sa­teurs de tâches se per­dent dans la boucle « Delivery ! » un thème auto-créé, lais­sant enten­dre également la trans­for­ma­tion agréa­ble du tra­vail en un jeu. Ils sou­rient, et ne sont pas affec­tés par le cri silen­cieux de l’énorme car­casse atta­chée à leur véhi­cule. Cette concoc­tion visuel­le­ment dis­cor­dante sym­bo­lise l’iné­ga­lité tyran­ni­que du com­merce mon­dial uti­li­taire. L’hor­reur à son cœur n’est pas une menace, elle n’est pas per­ti­nente. Une apa­thie utile est déployée. Toute res­pon­sa­bi­lité réflé­chie est renon­cée. Les idéo­lo­gies se com­por­tent comme des bac­té­ries dans l’enche­vê­tre­ment de la sub­jec­ti­vité. Le pois­son hur­lant est le non-dit, atta­ché au moteur irré­pres­si­ble des méca­nis­mes dépo­li­ti­sés pour l’abou­tis­se­ment d’objec­tifs.

    Hom̐e, Naomi Lulendo
    5min55
    À tra­vers le motif de la mer et son lan­gage, s’effec­tue une nar­ra­tion silen­cieuse sur le deuil et la mémoire. La mère est partie, ne reste que la mer. Et l’amère sen­sa­tion que le retour ne se fera pas. Pourtant les vagues et leur ressac ber­cent, comme pour accom­pa­gner cette médi­ta­tion contem­pla­tive qui émerge du vide après la perte. Hom̐e amorce le début de la ges­ta­tion d’un corps et de son retour à l’île mater­nelle qui tente de dévoi­ler son cha­grin à l’heure où le bruit du monde se fait si lourd.

    Highjacking Hindsight, Ash Moniz
    15min30, 2020
    Une com­pa­gnie pape­tière pro­duc­trice de fausse neige four­nit également les docu­ments d’assu­rance ayant conduit un homme à mettre le feu à son propre bateau. Oscillant entre essai-fic­tion et per­for­mance, Hijacking Hindsight (2020) est un film qui déclen­che une chaîne de rela­tions entre les appa­reils juri­di­ques/tem­po­rels qui modè­lent les géo­gra­phies logis­ti­ques. Débarrassée des spé­ci­fi­ci­tés liées aux sites, cette œuvre met en scène la façon dont une route com­mer­ciale peut défi­nir sa loca­lité par une voie déro­bée. Des docu­ments rela­tifs aux ris­ques, embar­qués à bord d’un cargo pas­sant par la mer Rouge, se trou­vent confron­tés à un événement per­for­ma­tif sur­ve­nant au milieu d’une vaste étendue d’eau gelée. À tra­vers un maillage abs­trait d’ins­tru­ments et d’ins­tan­ces, il s’agit de com­pren­dre com­ment les concep­tua­li­sa­tions his­to­ri­ques liées au temps perdu ont influencé le rôle joué par notre crainte de la dégra­da­tion de l’envi­ron­ne­ment.

    El Retorno, Hira Nabi
    12min3, réa­lisé lors de l’ate­lier « Tourner à Cuba avec Abbas Kiarostami » entre jan­vier et février 2016.
    Un chauf­feur de taxi accepte de faire décou­vrir à un inconnu une ville que ce der­nier n’a jamais visi­tée. Leur court voyage ouvre à cet homme de nou­veaux hori­zons.

    ..._ _ _..., Stefano Pelosato
    8min51
    Interdépendance entre être vivants (Archée, Bactérie, Eucarya) ; éco-érotisme et bio­cen­trisme ; une com­mu­ni­ca­tion radio inin­ter­rom­pue dans un espace d’empri­son­ne­ment.

    Intimacy that daun­ted a silent por­no­gra­phy, Esther Poppe
    13min56
    Le temps qui enca­dre cette expé­rience, notre capa­cité à rester concen­trés, les gou­ver­ne­ments qui font per­pé­tuer un état de confu­sion, étant à l’arrêt et séques­trés. Nous habi­tons dans de mul­ti­ples onglets, en mor­ceaux, un épuisement frag­menté, avec des capa­ci­tés de concen­tra­tion plus rédui­tes que jamais, séjour­nant dans des espa­ces de visua­li­sa­tion en ligne. Nous fêtons l’héte­ro­to­pia­nisme et la poly­pho­nie, et en même temps une fra­gi­lité cons­ciente, des valeurs civi­ques et des mai­sons de trésor. Il s’agit d’une inti­mité inti­mi­dée par une por­no­gra­phie silen­cieuse.
    Grondements visuels à une vitesse qui attend la venue de la seconde. Laissez-les conti­nuer à la vitesse désœu­vrée qu’était l’enga­ge­ment. Cou. Pieds. Genoux. Et au coin de l’œil. Mazy cou­pant léchant le vide.
    Sur des plages sono­res le tissus déchire, trou­blé, sans ren­contre. La vague d’images s’éclate et ne laisse rien der­rière, à part un écran noir. L’idée artis­ti­que, qui se touche sans objec­tif, est domi­née par la poli­ti­que. Ce qui s’est passé m’avait sur­prise. Immunité et vul­né­ra­bi­lité, résis­tance et danger d’une opa­cité aléa­toire sont deve­nus plus qu’ambi­gus car il n’y a pas de séquence ni d’ordre. Quels moments en direct sont permis ; en nature, dans la rue, dans la cham­bre à cou­cher, devant l’écran ?

    NON AU FRANC CFA, Narcis Diaz Pujol
    7min24
    Cette vidéo montre Guy Marius Sagna, un tra­vailleur social anti-colo­nial de Dakar, par­lant du franc CFA. En paral­lèle, sont dif­fu­sés des extraits d’une vidéo issue d’Internet rela­tive au brû­lage d’un billet de 5000 francs CFA que Kémi Séba a fait en 2017 et qui a conduit à son arres­ta­tion, puis à son expul­sion du Sénégal.
    Cette pièce fait partie d’une série inti­tu­lée La Place de l’Europe, col­lecte de vidéos réa­li­sée sur le site lapla­ce­de­leu­rope.eu, qui tire son nom d’une place sur l’île de Gorée, un ancien marché aux escla­ves qui aujourd’hui, selon l’UNESCO, sert de sanc­tuaire de réconci­lia­tion. Au mois de juin 2020, cette place a été rebap­tisé Place de la Liberté et de la Dignité humaine sous la pres­sion sociale. Sur ce site, on peut voir et enten­dre des mem­bres d’asso­cia­tions de rapa­trié.e.s et de migrant.e.s, des tra­vailleurs sociaux, des acti­vis­tes et des guides spi­ri­tuels de la région de Dakar par­lant de dif­fé­ren­tes pers­pec­ti­ves sur les rela­tions entre l’Union euro­péenne, sur­tout l’Espagne, avec les pays ouest-afri­cains, en par­ti­cu­lier le Sénégal.

    The Ghost of the University, Frida Robles
    6min. Performeur : Momo Fall. Monteur : Ujjwal Utkarsh
    « Ma pre­mière visite à Dakar s’est faite dans le cadre de la pre­mière ses­sion de la RAW Académie en 2016. Très chan­ceuse, j’étais logée dans une maison située au sein du Campus de l’uni­ver­sité Cheikh Anta Diop (UCAD). Je me rap­pelle de la manière dont j’étais fas­ci­née par la beauté de cet endroit. Les mar­ches mati­na­les que j’effec­tuais, de l’uni­ver­sité à RAW, s’étaient trans­for­mées en moments magi­ques qui réveillè­rent en moi une forte obses­sion que j’ai tentée d’expri­mer de manière artis­ti­que. Cette vidéo est de ces ten­ta­ti­ves de cap­tu­rer des frag­ments du carac­tère poé­ti­que du campus de l’UCAD. »

    Samedi 26 sep­tem­bre

    The Angel, Azrael, Mustafa Boga
    37min25. Un projet col­la­bo­ra­tif écrit et pro­duit par Mustafa Boga avec les contri­bu­tions de 35 artis­tes.
    The Angel, Azrael est un projet de film cons­ti­tué à partir des contri­bu­tions de 35 femmes, inter­pré­tant des poèmes écrits par Mustafa Boga. S’ins­pi­rant des poèmes, les créa­tri­ces étaient invi­tées à faire des films d’à peu près une minute, uti­li­sant leurs médiums fil­mi­ques pré­fé­rés y com­pris per­for­man­ces, courts métra­ges, ani­ma­tions ou clips de musi­que. Les poèmes racontent le moment où Azrael est venu sur terre pour pren­dre les vies des per­son­nes qui meu­rent. À tra­vers les films, on voyage par­tout dans le monde, de prises de vue à inter­val­les régu­liers de Tehéran à un petit bâteau sur le Nil. Nous ren­controns des per­son­nes venant d’Italie, du Royaume-Uni, des États-Unis, de Turquie. On entend du fran­çais, de l’espa­gnol, de l’alle­mand, de l’islan­dais, de l’arabe, du grec et du danois. Les per­son­nes dan­sent, jouent, pleu­rent et nagent. Des chan­sons ont été faites à partir des poèmes, des conver­sa­tions ont été ini­tiées, et au tra­vers de cette expé­rience recueillie, nous entrons dans un monde où la mort est une tan­gente de la vie.

    Uku Hlamba, Mbali Dhlamini
    4min32. Cette per­for­mance fait partie d’une série d’événements qui ont déjà eu lieu ou qui ne se sont pas encore réa­li­sés.
    « L’esprit, le souf­fle ou l’air…
    Umoya est la force rituelle du corps…
    Cet esprit…
    Donne aussi force…
    Pour pren­dre l’air…
    L’umoya…
    Pour pren­dre de la force… »
    * Absolom Vilakazi, Zulu trans­for­ma­tions : A study of the dyna­mics of social change, 1962.

    Borrowed Scenery, Shirin Sabahi
    15min
    Le pay­sage emprunté (借 景 shak­kei) est un prin­cipe d’Asie de l’Est inté­grant le pay­sage envi­ron­nant dans la com­po­si­tion d’un jardin. Borrowed Scenery est un por­trait de l’artiste Noriyuki Haraguchi, qui est pré­sent tout au long du film mais rare­ment vu. Il suit la genèse des sculp­tu­res de pis­ci­nes de pétrole de Haraguchi, son uti­li­sa­tion de maté­riaux éphémères et indus­triels, les inte­rac­tions avec ses pis­ci­nes de pétrole à Téhéran et ailleurs et les proxi­mi­tés de l’art avec la reli­gion et d’autres sys­tè­mes de croyan­ces. Depuis les années 1970, l’artiste Noriyuki Haraguchi (né en 1946-2020) a réa­lisé une série de sculp­tu­res in situ qui acquiè­rent leur sens dans un envi­ron­ne­ment donné. En 1977, Haraguchi a été invité à ins­tal­ler défi­ni­ti­ve­ment une ité­ra­tion de sa sculp­ture Matter and Mind (Oil Pool) dans l’atrium du musée d’art contem­po­rain de Téhéran. Matter and Mind est un bassin rec­tan­gu­laire en acier rempli d’huile moteur usée très réflec­trice. Quelles que soient les inten­tions de l’artiste et celles du musée hôte, les visi­teurs ont, au fil des ans, trans­formé cette sculp­ture en un conte­nant, en y jetant des pièces de mon­naie et d’autres objets.

    Rally, Felipe Steinberg
    12min30
    Rally est un tra­vail en cours sur la rela­tion entre dif­fé­rents types d’infra­struc­tu­res colo­nia­les et post­co­lo­nia­les, telles que la radio­dif­fu­sion publi­que, l’urba­nisme et cer­tains événements ; de la course Paris-Dakar aux récen­tes mani­fes­ta­tions à Dakar. L’œuvre explore la nature du temps « pré­sent » : la rela­tion ou non-rela­tion entre la pure exté­rio­rité événementielle et le champ des images.

    I’ll sing for you when you leave / hymns, Anna Tjé
    3min
    « En août 2014, je me ren­dais au Cameroun pour enter­rer un membre de ma famille dans le vil­lage natal de ma mère.
    Je déci­dai de docu­men­ter ce deuil de Ngobilo à Bimbia, où rési­dent les ves­ti­ges d’un ancien port aux cap­tifs (une pla­te­forme déter­mi­nante dans l’his­toire came­rou­naise de la traite négrière).
    En fil­mant mes déam­bu­la­tions dans la forêt - où sont enter­rés mes aïeul·e·s - les chutes d’eau et les plages bor­dant l’Atlantique, ainsi que la cho­rale du vil­lage chan­tant « Ligwe Li Yesu / Malo ma Bakeke » (tra­duit du Bassa par « La nais­sance de Jésus/L’arri­vée des Rois Mages »), je fai­sais le cons­tat des rites funé­rai­res et m’inter­ro­geais sur ma posi­tion et mes expé­rien­ces lors de cette période de deuil.
    En retrou­vant ces images et en les mon­tant durant le confi­ne­ment, seule en pleine crise sociale et sani­taire, je me mis à poser des mots et des réflexions sur ces pay­sa­ges.
    Je me mis à raconter une marche funé­raire faite d’enter­re­ment et d’absence d’enter­re­ments, faite d’aqua­ma­tions, faite de cou­pu­res... faite d’ancê­tres chan­tants aux formes d’arbre et eaux régé­né­ra­tri­ces. »

    Business as usual - hos­tile envi­ron­ment, Alberta Whittle
    16min04
    Alors que les hor­reurs de la covid-19 éclipsent le quo­ti­dien, ce cha­pi­tre fait partie de la com­mande plus large d’Alberta Whittle pour les Glasgow Sculpture Studios et la Glasgow International qui a été déve­lop­pée pour reflé­ter l’immé­dia­teté de notre temps. Mais plus que tout, il s’agit d’une offrande, d’un geste pour rester doux malgré l’envi­ron­ne­ment hos­tile et écrasant.

    Ce pro­­gramme est pré­­senté dans le cadre de l’Académie de Bétonsalon, qui reçoit le sou­­tien de la Fondation Daniel et Nina Carasso.


    Images

    « Une société sans école », avec Patricia Falguières, Rasha Salti, Koyo Kouoh et Dulcie Abrahams Atlass, RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 25 sep­tem­bre 2020.

    « Une société sans école », avec Patricia Falguières, Rasha Salti, Koyo Kouoh et Dulcie Abrahams Atlass, RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 25 sep­tem­bre 2020.

    « Gap Year », avec Éric Baudelaire, Sandrine Honliasso, Khalil Joreige, Ariane Leblanc et Fatima Bintou Rassoul Sy, RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 26 sep­tem­bre 2020.

    « Gap Year », avec Éric Baudelaire, Sandrine Honliasso, Khalil Joreige, Ariane Leblanc et Fatima Bintou Rassoul Sy, RAW Académie Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 26 sep­tem­bre 2020.

    Projections de films des ancien.ne.s fel­lows de la RAW Académie : Noor Abed, Freya Emondes, Ash Moniz, Hira Nabi, Stefano Pelosato, Esther Poppe, Narcis Dias Pujol, Frida Robles, Naomi Lulendo, RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 25 sep­tem­bre 2020.

    Projections de films des ancien.ne.s fel­lows de la RAW Académie : Mustafa Boga, Shirin Sabahi, Felipe Steinberg, Anna Tjé, Alberta Whittle, RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 26 sep­tem­bre 2020.

    P.O de Chagrin, per­for­mance de Naomi Lulendo, ancienne par­ti­ci­pante de la RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 25 sep­tem­bre 2020.

    Safou lover, per­for­mance d’Anna Tjé, ancienne par­ti­ci­pante de la RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 26 sep­tem­bre 2020.

    Safou lover, per­for­mance d’Anna Tjé, ancienne par­ti­ci­pante de la RAW Académie, Respirer hors école, Bivouac #2, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­­­­che, Paris, 26 sep­tem­bre 2020.


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