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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Sarah Tritz, Capriccio cherche comtesse
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  • Sarah Tritz, Capriccio cherche comtesse

    15 mars - 17 mai 2008
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    Vue de l’exposition de Sarah Tritz « Capriccio cherche comtesse », Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008. Image : Aurélien Mole

    Exposition réa­li­sée en par­te­na­riat avec Leroy Merlin

    Dans une volonté d’ins­crire Bétonsalon dans son contexte avec des pro­jets tenant compte de la situa­tion géo­gra­phi­que de l’espace situé au coeur d’un quar­tier recons­truit encore en tra­vaux mêlant archi­tec­ture indus­trielle, habi­tats et com­mer­ces, l’artiste plas­ti­cienne Sarah Tritz tra­vaillera pen­dant quinze jours sur place à la réa­li­sa­tion d’une oeuvre d’art com­po­sée, entre autres maté­riaux, de par­paings et de bri­ques.

    Le temps de l’expo­si­tion sera l’occa­sion d’habi­ter cette œuvre par le biais de dif­fé­ren­tes acti­vi­tés (ate­liers, visi­tes com­men­tées ou per­for­mées, concerts…). Sarah Tritz a notam­ment été invi­tée à pro­gram­mer un cycle de “Rendez-vous”, l’occa­sion de convier quel­ques auteurs dont les pra­ti­ques per­met­tront d’appor­ter plu­sieurs éclairages sur son tra­vail. Il s’agit aussi d’encou­ra­ger l’émergence d’une jeune scène fran­çaise d’auteurs et com­po­si­teurs qui pro­po­se­ront des inter­ven­tions ori­gi­na­les spé­ci­fi­que­ment conçues pour l’occa­sion.

    Sarah Tritz est née en 1980. Elle vit et tra­vaille à Paris. Elle a récem­ment exposé son tra­vail à la Maison du livre, de l’image et du son (Villeurbanne, 2008), à La Suite (Château-Thierry, 2007) ou à La Station (Nice, 2006) dans le cadre d’expo­si­tions col­lec­ti­ves. Une expo­si­tion per­son­nelle, Un Joyeux Naufrage ! lui a été consa­crée en 2007 à l’Espace d’Art Contemporain Camille Lambert de Juvisy-sur-Orge. Sarah Tritz vient de réa­li­ser une rési­dence à Berlin chez ‘Visite ma tente’, rési­dence fondée par SMP (Marseille). Capricciocherche com­tesse est sa pre­mière expo­si­tion per­son­nelle à Paris.

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    Vue de l’exposition de Sarah Tritz « Capriccio cherche comtesse », Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008. Image : Aurélien Mole

    Les pièces de Sarah Tritz se pré­sen­tent comme des ensem­bles com­po­si­tes tra­vaillés par un rythme inédit qui à chaque fois leur est propre. Ce rythme, proche de l’humeur, telle une musi­que inté­rieure, vient orga­ni­ser du dedans tout un jeu de formes qui, sitôt sor­ties de cette orga­ni­sa­tion bri­co­lée, retour­ne­raient à leur indis­tinc­tion ini­tiale. Du dehors, l’ensem­ble peine à s’accor­der, rien ne bouge. La vision hésite, on bute, on s’étonne de cer­tai­nes affi­ni­tés pré­su­mées. Des éléments sem­blent même jurer.
    Du dedans, ils pren­nent tous place. Une cir­cu­la­tion s’impose, le regard trace son chemin et des liens s’ani­ment. Nous sommes invi­tés à éprouver.

    C’est que l’ensem­ble fonc­tionne de manière orga­ni­que. Le moteur de ce grand déploie­ment du vivant est l’ima­gi­na­tion. Une ima­gi­na­tion épaulée par une volonté d’ordon­ner. La matière, c’est-à-dire ce qui reste des expé­rien­ces pas­sées, se com­pose de toutes sortes de docu­ments, auto­bio­gra­phi­ques ou fic­tion­nels, c’est selon, et d’objets trou­vés, modi­fiés, fabri­qués. Cette matière pre­mière mijote quo­ti­dien­ne­ment pour ensuite être cons­truite et recons­truite au gré des ins­tal­la­tions nou­vel­le­ment
    pré­sen­tées. Donner forme à la vie, à sa vie, est une tâche qu’il faut tou­jours recom­men­cer. En ce sens, on assiste à un déploie­ment en per­pé­tuelle expan­sion qui met en branle un réseau dyna­mi­que entre un rap­port affec­tif au monde et une exa­cer­ba­tion du res­senti tra­duit par des formes navi­guant sans cesse entre une appa­ri­tion plate et bidi­men­sion­nelle, entiè­re­ment vouées à la vue, et la recher­che d’une plas­ti­cité dédiée au tou­cher, le tout pris dans un effort de com­bi­nai­son afin que l’ensem­ble tienne debout. Les choses se figent. De ce tout, émerge alors à une invi­ta­tion à réa­ni­mer ce jeu de formes qui nous appa­rais­sent de fait comme « à demi mortes ». Après la toute puis­sance créa­trice du jeu, on en appelle à l’autre. Sans cela, rien n’exis­te­rait.

    Il faut pren­dre Sarah Tritz au mot. Et le titre l’annonce : elle se place sous le signe du caprice. Qu’est-ce à dire ? Le caprice, ou capric­cio, dési­gne un genre pic­tu­ral que l’on rat­ta­che habi­tuel­le­ment au rococo, et dont la par­ti­cu­la­rité est de pré­sen­ter des pay­sa­ges par­se­més de ruines. Ces ruines sont pour la plu­part inven­tées, tron­quées et com­bi­nées selon les besoins de com­po­si­tion du tableau, ou sim­ple­ment repri­ses d’édifices exis­tants mais tou­jours repla­cées dans un contexte de fic­tion culti­vant le goût du bizarre, des asso­cia­tions étranges et fan­tas­ques. Finalement, sont tou­jours pein­tes des archi­tec­tu­res ima­gi­nai­res. Au pre­mier abord, on croit y voir une ode au passé. Très vite, c’est le sen­ti­ment his­to­ri­que qui pré­do­mine, les événements sont fil­trés et refor­més par l’artiste dont les pro­cé­dés de trans­for­ma­tion n’appar­tien­nent qu’à sa fan­tai­sie. Il sem­ble­rait que Sarah Tritz par­tage quel­que air de famille avec le caprice. Mais ne voyons pas là tout un pro­gramme. Plutôt une autre musi­que, l’ini­tia­tion d’un nou­veau rythme en quête de réso­nan­ces.

    Clara Pacquet

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