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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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    ÉVÉNEMENTS PASSÉS


    DU 03/05/2019 AU 13/07/2019

    Jean-Charles de Quillacq, Le Remplaçant, 6e édition des Ateliers de Rennes - Biennale d’art contemporain, 2018. Crédit image : Valentin Merz

    Commissariat : Mélanie Bouteloup et Lucas Morin

    Au prin­temps 2019, Bétonsalon accueille une expo­si­tion per­son­nelle de l’artiste Jean-Charles de Quillacq. À l’occa­sion de cette expo­si­tion, des oeu­vres de l’artiste seront spé­cia­le­ment pro­dui­tes.
    Né en 1979, Jean-Charles de Quillacq vit et tra­vaille à Zürich. Il a étudié l’art à l’école des beaux-arts de Lyon et à la Weißensee Kunsthochschule de Berlin. Il déve­loppe des ensem­bles de sculp­tu­res, à la fois concep­tuels et féti­chis­tes, qu’il montre, le plus sou­vent, en invi­tant d’autres per­son­nes à pren­dre en charge avec lui l’expo­si­tion. Il rend ainsi ces volon­tai­res com­pli­ces de son tra­vail, tout en accep­tant une cer­taine perte de contrôle sur les dévia­tions poten­tiel­les que cette ouver­ture engen­dre.


    JEUDI 09 MAI 2019, 19H30-21H30

    crédit image : Sans titre (por­trait de Bienvenu Nanga, Mega Mingiedi et Eléonore Hellio, Kinshasa 2013) © Sean Hart

    Séminaire : Les arts en Afrique et dans ses dia­spo­ras : pra­ti­ques, savoirs, mobi­li­tés

    Le sémi­naire pro­pose de réflé­chir aux rôles moteurs des formes, des pra­ti­ques et des savoirs artis­ti­ques dans l’élaboration et dans la cir­cu­la­tion de struc­tu­res, mou­ve­ments, idéo­lo­gies et ima­gi­nai­res poli­ti­ques sur le conti­nent afri­cain et dans ses dia­spo­ras. Nos tra­vaux, dans ce cadre, por­te­ront sur les arts visuels et per­for­ma­tifs au sens large du terme (danse, théâ­tre, arts plas­ti­ques, pho­to­gra­phie, cinéma, musi­que, lit­té­ra­ture, arts numé­ri­ques...) et s’ins­cri­ront dans une démar­che à la fois his­to­rienne, cri­ti­que et trans­dis­ci­pli­naire.
    Anthropologie, cultu­res visuel­les et maté­riel­les, his­toire, études cura­to­ria­les, his­toire de l’art, études colo­nia­les, post­co­lo­nia­les, déco­lo­nia­les et dia­spo­ri­ques, scien­ces poli­ti­ques... se côtoie­ront et se ques­tion­ne­ront mutuel­le­ment. Les séan­ces s’arti­cu­le­ront autour de pré­sen­ta­tions de cher­cheurs et/ou de créa­teurs/pra­ti­ciens, que ce soient des artis­tes, des acteurs cultu­rels ou des acti­vis­tes. Divers et reflé­tant une large palette de points de vue, les tra­vaux et les appro­ches pré­sen­tés auront en commun de pren­dre acte du fait que tra­vailler (sur) les inter­sec­tions entre art(s) et poli­ti­que(s) sup­pose un enga­ge­ment au fon­de­ment duquel la réflexion et la théo­ri­sa­tion sont de mise.
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    Cycle 2018-2019 : Futurs des Afriques et de leurs dia­spo­ras
    Futur ou, mieux, futurs. Futurs de villes, d’écologies, de cons­truc­tions des genres ; futurs des tech­ni­ques et des scien­ces ; de la vio­lence – poli­ti­que, économique, sociale ; de l’espoir ; des notions mêmes de futur... Penser, dire, donner corps à ces futurs et à d’autres, connexes, depuis les Afriques et leurs dia­spo­ras : telles sont les tâches, cri­ti­ques, que se fixent à tra­vers leurs pra­ti­ques et leur réflexions les plas­ti­cien.ne.s, cinéas­tes, per­for­meur.e.s et écrivain.e.s, les phi­lo­so­phes et cher­cheur.e.s, les com­mis­sai­res et acti­vis­tes cultu­rels qui inter­vien­dront dans le sémi­naire en 2018-2019. Engagées, indo­ci­les, voire radi­ca­les, les pro­po­si­tions qu’elles.ils déve­lop­pent met­tent à mal aprio­ris et doxas.

    SÉMINAIRE EHESS ORGANISÉ PAR :
    Anne Doquet, Christine Douxami, Sarah Fila-Bakabadio, Eric Jolly,
    Dominique Malaquais.

    INTERVENANTES : Katja Gentric, Annael Le Poullennec

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    Katja Gentric & Annael Le Poullennec
    Titre : « ... quand sou­dain le futur fit irrup­tion : déca­la­ges et coïn­ci­den­ces dans l’art et le cinéma sud-afri­cain d’aujourd’hui. »
    Pourquoi parler d’art pour parler de futur ?
    Vivre au pré­sent est, en soi, vivre au bord du moment de bas­cule vers le futur. De plus, dans un pays avec un passé conflic­tuel et vio­lent comme celui de l’Afrique du Sud, celui-ci resur­git sous des formes inat­ten­dues et détour­nées. La société doit pour­tant y faire face pour parler d’avenir. Le passé et le futur parais­sent alors sous forme d’images et d’effets de glis­se­ment qui aident à com­pren­dre le pré­sent, et vice-versa.
    Sous le signe de cette para­doxale simul­ta­néité et de ces tem­po­ra­li­tés réci­pro­ques, le pré­sent devient un point d’inter­sec­tion, un lieu pos­si­ble de coïn­ci­den­ces ou de caram­bo­la­ges, entre passés et futurs, atten­tes et espoirs – espoirs en attente ? – anti­ci­pa­tions retar­dées ? Le report cons­tant du rêve promis après l’apar­theid amène peut-être ce retard, ce délai, cette nos­tal­gie per­pé­tuelle d’un avenir radieux tou­jours repoussé, où la réso­lu­tion (la révo­lu­tion ?) reste à venir. Inversement, le contexte sud-afri­cain est celui d’une cons­cience aigüe de la pos­si­bi­lité d’un cha­vi­re­ment radi­cal, ame­nant redé­fi­ni­tion et re-nar­ra­tion natio­nale, met­tant à dis­tance les récits de pro­pa­gande, puisqu’un tel cha­vi­re­ment s’est déjà pro­duit. Cette moda­lité de cons­cience amène un sens aigu du fic­tion­nel, du poten­tiel, c’est à dire du pou­voir régé­né­ra­teur de la nar­ra­tion, de la réi­ma­gi­na­tion.
    Incidemment, le fic­tion­nel fait partie inté­grante de toute pra­ti­que artis­ti­que. Dans les arts, ces déca­la­ges tem­po­rels sont per­son­ni­fiés par celui qui ne se trouve pas « à sa place » : l’alien, le colon, l’expa­trié, le migrant, le rêveur, le dis­trait, le time-tra­vel­ler. A partir de quel­ques exem­ples concrets rele­vés dans l’art et le cinéma contem­po­rains nous poin­tons déca­la­ges, coïn­ci­den­ces et moments de bas­cule. Du dic­tion­naire aux mul­ti­ples tem­po­ra­li­tés Not no Place au film District 9 (Neill Blomkamp), en pas­sant par les inter­ven­tions du col­lec­tif Center for Historical Reenactments, nous cher­chons les moments où l’inat­tendu vient briser le cours prévu des choses, les malen­ten­dus – et les idées pré­conçues, par­fois avec un rire de sur­prise.
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    Annael Le Poullennec, cher­cheuse affi­liée à l’Institut des mondes afri­cains (EHESS-EPHE-CNRS-IRD-Paris 1 Sorbonne-Aix Marseille Universités), est spé­cia­liste du cinéma sud-afri­cain. Ancienne élève de l’École nor­male supé­rieure de Cachan, elle a obtenu son agré­ga­tion d’anglais en 2007 et sou­tenu une thèse de doc­to­rat en études anglo­pho­nes à Aix-Marseille Universités en 2013. Au croi­se­ment de l’Histoire du cinéma, de l’ana­lyse fil­mi­que et des cultu­ral stu­dies, celle-ci inter­ro­geait l’exis­tence d’un espace post-apar­theid ciné­ma­to­gra­phi­que dans les longs-métra­ges de fic­tion sud-afri­cains des années 2000, et les moda­li­tés esthé­ti­ques et nar­ra­ti­ves de sa repré­sen­ta­tion. Depuis 2014, Annael Le Poullennec se par­tage entre la coor­di­na­tion de pro­jets de dif­fu­sion de la recher­che (in situ et numé­ri­ques) et ses tra­vaux de recher­che, qui por­tent à ce jour sur les rap­ports entre espace(s), iden­tité(s) et mémoire(s) dans la créa­tion contem­po­raine en Afrique du Sud, par­ti­cu­liè­re­ment dans le cinéma de fic­tion, docu­men­taire ou expé­ri­men­tal.
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    Artiste et his­to­rienne de l’art, Katja Gentric a été formée en Afrique du Sud et en France. Titulaire d’un D.N.S.E.P de l’ENSA Dijon et d’une thèse de doc­to­rat de l’Université de Bourgogne, elle est actuel­le­ment post-doc­to­rante au dépar­te­ment « Art History and Image Studies » de l’University of the Free State, Afrique du Sud et Chercheur asso­cié au Centre Georges Chevrier, Dijon.


    SAMEDI 13 AVRIL 2019, 15H-18H

    Georgia Lucas-Going, Extrait de Engerland, 2018, vidéo & dé à coudre de la famille royale bri­tan­ni­que avant Megan Markle, 2’54, cour­tesy de l’artiste.

    L’Héritage(The Inheritance) : visual talk d’Elizabeth Povinelli suivie de "A CURATOR ONCE SHOUTED AT ME FOR GIVING HIM FLOWERS" per­for­mance de Georgia Lucas-Going

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    Visual talk : "L’Héritage", Elizabeth Povinelli
    « Cette confé­rence visuelle exa­mine la ques­tion de la tem­po­ra­lité de l’héri­tage, en plon­geant le public dans l’his­toire visuelle de la cir­cu­la­tion de ma famille pater­nelle depuis son vil­lage ances­tral des Alpes austro-hon­groi­ses jusqu’au Sud pro­fond des Etats-Unis des années soixante et soixante-dix. Je pose la ques­tion de la nature des héri­ta­ges fami­liaux lors­que ce qui est trans­mis l’est par le biais d’une his­toire et de dépla­ce­ments vio­lents, mais aussi à tra­vers des formes conti­nues de dépos­ses­sion du colon et des oppres­sions racis­tes/racia­les. Comment se posent les ques­tions de sang, de sol et d’iden­tité, à tra­vers dif­fé­ren­tes maniè­res ’’d’appar­te­nir à’’ ou de se voir dépos­sé­der d’un lieu. »
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    Elizabeth Povinelli est Professeure d’anthro­po­lo­gie et d’études de genres, titu­laire de la Chaire Franz Boas à l’Université de Columbia à New-York (EU). Par ses écrits, elle s’est effor­cée de déve­lop­per une théo­rie cri­ti­que du libé­ra­lisme tar­dant, qui se fonde sur une anthro­po­lo­gie de l’Autrement (“anthro­po­logy of the other­wise“). Celle-ci repose prin­ci­pa­le­ment sur la théo­rie colo­niale telle que pensée par les colons, le prag­ma­tisme et la théo­rie cri­ti­que. Cette théo­rie poten­tielle de l’Autrement est née d’une rela­tion sou­te­nue avec ses col­lè­gues Karrabing du Nord de l’Australie et a été expri­mée dans cinq ouvra­ges, divers essais, et six films réa­li­sés avec le Karrabing Film Collective. Dans son der­nier ouvrage, Geontologies : A Requiem to Late Liberalism, Povinelli démon­tre que la bio­po­li­ti­que fou­cal­dienne se révèle insuf­fi­sante pour expli­ci­ter de manière adé­quate les méca­nis­mes contem­po­rains de pou­voir et de gou­ver­nance. Elle y décrit un mode de pou­voir qu’elle appelle géon­to­pou­voir (geon­to­po­wer), qui se met en œuvre par une recom­po­si­tion de la dis­tinc­tion entre vivant et non-vivant et un dia­lo­gue avec les figu­res du désert, de l’ani­miste et du virus. Geontologies exa­mine cette cons­truc­tion du pou­voir sous le prisme des manœu­vres uti­li­sées par les autoch­to­nes aus­tra­liens contre l’état colo­nial. En 2017, l’ouvrage fut lau­réat du Prix Lionel Trilling Book. Les films du col­lec­tif Karrabing ont été mon­trés inter­na­tio­na­le­ment, notam­ment dans le pro­gramme Forum Expanded du Festival inter­na­tio­nal du film de Berlin (Berlinale), au Festival inter­na­tio­nal du film de Melbourne (MIFF), à la Biennale de Sydney, la Tate Modern, la docu­menta-14, et la Biennale Contour à Malines (Pays-Bas).

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    Performance "A CURATOR ONCE SHOUTED AT ME FOR GIVING HIM FLOWERS" de Georgia Lucas-Going
    Georgia Lucas-Going se met en scène dans ses pro­pres vidéos com­bi­nant per­for­mance et tra­vail sur l’image. S’appuyant sur des dis­po­si­tifs sim­ples, elle traite d’his­toi­res per­son­nel­les et fami­lia­les qui se fon­dent en his­toi­res par­ta­gées. L’artiste per­for­meuse y manie la déri­sion comme un sport de combat. Dans Think Brother Think (2016), elle joue de son humour pro­vo­ca­teur pour mettre au jour la méconnais­sance de la culture noire dans une société qui se dit aussi mul­ti­cultu­relle que celle de la Grande-Bretagne. Malgré leur légè­reté appa­rente, ses vidéos ne ces­sent d’inter­ro­ger en pro­fon­deur notre rap­port à l’Histoire et au pou­voir comme dans Who Ever Heard of a Lord That Wasn’t a Fool (2017).
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    Georgia Lucas-Going (1988, Luton, Royaume-Uni) est actuel­le­ment artiste en rési­dence à la Rijksakademie van beel­dende kuns­ten (Amsterdam, Pays-Bas). Elle est diplô­mée de la Slade School of Arts, University College London (MFA en beaux-arts). Elle a également été sélec­tion­née pour le pro­gramme Deptford X 2018 et est lau­réate du Prix Berenice Goodwin pour la Performance. Lucas-Going a été artiste en rési­dence aux stu­dios Alexander McQueen (Londres) ainsi qu’au Wysing Art Centre (Cambridge, Royaume-Uni) avec le col­lec­tif FORMERLY CALLED. Ses œuvres ont notam­ment été expo­sées au ICA (Londres) et à la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni).

    JEUDI 11 AVRIL 2019, 19H30-21H30

    crédit image : Sans titre (por­trait de Bienvenu Nanga, Mega Mingiedi et Eléonore Hellio, Kinshasa 2013) © Sean Hart

    Séminaire : Les arts en Afrique et dans ses dia­spo­ras : pra­ti­ques, savoirs, mobi­li­tés

    Le sémi­naire pro­pose de réflé­chir aux rôles moteurs des formes, des pra­ti­ques et des savoirs artis­ti­ques dans l’élaboration et dans la cir­cu­la­tion de struc­tu­res, mou­ve­ments, idéo­lo­gies et ima­gi­nai­res poli­ti­ques sur le conti­nent afri­cain et dans ses dia­spo­ras. Nos tra­vaux, dans ce cadre, por­te­ront sur les arts visuels et per­for­ma­tifs au sens large du terme (danse, théâ­tre, arts plas­ti­ques, pho­to­gra­phie, cinéma, musi­que, lit­té­ra­ture, arts numé­ri­ques...) et s’ins­cri­ront dans une démar­che à la fois his­to­rienne, cri­ti­que et trans­dis­ci­pli­naire.
    Anthropologie, cultu­res visuel­les et maté­riel­les, his­toire, études cura­to­ria­les, his­toire de l’art, études colo­nia­les, post­co­lo­nia­les, déco­lo­nia­les et dia­spo­ri­ques, scien­ces poli­ti­ques... se côtoie­ront et se ques­tion­ne­ront mutuel­le­ment. Les séan­ces s’arti­cu­le­ront autour de pré­sen­ta­tions de cher­cheurs et/ou de créa­teurs/pra­ti­ciens, que ce soient des artis­tes, des acteurs cultu­rels ou des acti­vis­tes. Divers et reflé­tant une large palette de points de vue, les tra­vaux et les appro­ches pré­sen­tés auront en commun de pren­dre acte du fait que tra­vailler (sur) les inter­sec­tions entre art(s) et poli­ti­que(s) sup­pose un enga­ge­ment au fon­de­ment duquel la réflexion et la théo­ri­sa­tion sont de mise.
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    Cycle 2018-2019 : Futurs des Afriques et de leurs dia­spo­ras
    Futur ou, mieux, futurs. Futurs de villes, d’écologies, de cons­truc­tions des genres ; futurs des tech­ni­ques et des scien­ces ; de la vio­lence – poli­ti­que, économique, sociale ; de l’espoir ; des notions mêmes de futur... Penser, dire, donner corps à ces futurs et à d’autres, connexes, depuis les Afriques et leurs dia­spo­ras : telles sont les tâches, cri­ti­ques, que se fixent à tra­vers leurs pra­ti­ques et leur réflexions les plas­ti­cien.ne.s, cinéas­tes, per­for­meur.e.s et écrivain.e.s, les phi­lo­so­phes et cher­cheur.e.s, les com­mis­sai­res et acti­vis­tes cultu­rels qui inter­vien­dront dans le sémi­naire en 2018-2019. Engagées, indo­ci­les, voire radi­ca­les, les pro­po­si­tions qu’elles.ils déve­lop­pent met­tent à mal aprio­ris et doxas.

    SÉMINAIRE EHESS ORGANISÉ PAR :
    Anne Doquet, Christine Douxami, Sarah Fila-Bakabadio, Eric Jolly,
    Dominique Malaquais.

    INTERVENANTES :
    Eva Barois de Caevel, Katja Gentric, Annael Le Poullennec

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    SÉANCES

    Jeudi 11 Avril 2019, 19h30- 21h30
    « Ici, j’ai tout ce qu’il me faut », Eva Barois de Caevel

    Jeudi 09 Mai 2019, 19h30- 21h30
    « ... quand sou­dain le futur fit irrup­tion : déca­la­ges et coïn­ci­den­ces dans l’art et le cinéma sud-afri­cain d’aujourd’hui. », Katja Gentric & Annael Le Poullennec

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    SÉANCE DU JEUDI 11 AVRIL 2019, 19H30-21H30
    Eva Barois de Caevel,« Ici, j’ai tout ce qu’il me faut »
    "Je tra­vaille depuis le — et hors du — conti­nent « Afrique ». Avec des artis­tes, avec des étudiants ; avec des ins­ti­tu­tions. Principalement en tant que com­mis­saire d’expo­si­tion. Je vien­drai dire des his­toi­res, comme autant de vignet­tes sus­cep­ti­bles d’expri­mer quel­que chose du (ou des) futur(s) des Afriques et de leurs dia­spo­ras. Mes his­toi­res par­lent tout sim­ple­ment de lieux, et de gens, et d’art ; mais elles par­lent aussi d’épistémologie, de la notion d’uni­ver­sel, de ce que veut dire « bar­bare », d’esthé­ti­que et de repré­sen­ta­tion, de légi­ti­mité, de l’idée de pro­grès, de la sexua­lité des autres, de vio­lence et de pré­da­tion, de plé­ni­tude de soi, de mul­ti­pli­ca­tion des récits, de la mort du ver­na­cu­laire, de dépla­ce­ments, de peur et d’amour."
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    Eva Barois De Caevel (1989, France) est com­mis­saire d’expo­si­tion indé­pen­dante, auteure et éditrice. Ses champs de tra­vail sont le fémi­nisme, les études post-colo­nia­les, le corps et les sexua­li­tés, la cri­ti­que de l’his­toire de l’art occi­den­talo-cen­trée ainsi que le renou­vel­le­ment de l’écriture et de la parole cri­ti­que. Elle essaie de faire son tra­vail « en ayant tou­jours à l’esprit les rela­tions de pou­voir entre conti­nents, pays, per­son­nes », et dit essayer de les trans­for­mer dès qu’une petite prise de pou­voir s’amorce. Diplômée de l’Université Paris Sorbonne Paris IV en Histoire de l’art, elle est com­mis­saire assis­tante pour RAW Material Company et coor­di­na­trice de la RAW Académie (Sénégal) ; éditrice et conseillère pour l’Institute for Human Activities (Congo, Pays-Bas, Belgique) ; et com­mis­saire invi­tée de la pro­chaine édition du LagosPhoto Festival (octo­bre-novem­bre 2018, Nigéria). Eva est l’une des fon­da­tri­ces du col­lec­tif inter­na­tio­nal de com­mis­sai­res Cartel de Kunst, créé en 2012, et basé à Paris. Elle a été lau­réate du ICI Independent Vision Curatorial Award 2014 et a publié de nom­breux textes dans des cata­lo­gues d’expo­si­tions et revues spé­cia­li­sées (IAM, AFRIKADAA, Offshore, Something We Africans Got). Elle a récem­ment été com­mis­saire des expo­si­tions L’élargissement des fan­tas­mes (mars-avril 2017, Maëlle Galerie, Paris) et Every Mask I Ever Loved (sep­tem­bre-jan­vier 2018, ifa Galerie, Berlin). En tant que com­mis­saire et cher­cheuse elle est inter­ve­nue dans de nom­breu­ses confé­ren­ces et col­lo­ques inter­na­tio­naux, en per­for­mant par­fois ses pro­pres textes, et notam­ment au Musée des civi­li­sa­tions noires à Dakar, à la Friche la Belle de Mai à Marseille, à l’Institut National d’Histoire de l’Art à Paris, à La Colonie à Paris, à l’École des Beaux-Arts de Gand, lors du Creative Time Summit 2016 à Washington, à l’Akademie der Künste der Welt à Cologne, à Bétonsalon à Paris, au Centre Pompidou à Paris, à la Sint Lucas University of Art and Design d’Anvers, au FRAC Basse-Normandie à Caen, à l’Université Paris Diderot, à la Villa Médicis à Rome, à la Fondation d’entre­prise Galeries Lafayette à Paris, ou encore au WIELS à Bruxelles.

    DU 26 AU 30 MARS 2019

    Workshop Formes de radi­ca­lité

    Ouverts à tou.te.s, le pro­gramme com­prend des séan­ces d’ate­liers quo­ti­dien­nes diri­gées par l’essayiste et théo­ri­cienne, Ana Teixeira Pinto, autour de la ques­tion du crypto-fas­cisme et de ses impacts dans la société, ainsi que des échanges avec les artis­tes et les com­mis­sai­res de l’expo­si­tion.

    Le work­shop se concen­tre sur l’échange oral et la pra­ti­que phy­si­que afin d’élaborer une réflexion com­mune autour des affects, visi­bles et invi­si­bles, à l’œuvre dans l’expo­si­tion.

    Places limi­tées, ins­crip­tion obli­ga­toire à l’adresse sui­vante : publics@­be­ton­sa­lon.net
    Envoyez une courte pré­sen­ta­tion et quel­ques mots pour pré­ci­ser votre inté­rêt pour cet ate­lier.
    Date limite d’ins­crip­tion (pro­lon­ga­tion) : le ven­dredi 15 mars 2019 à 11h.
    Les ins­crip­tions seront confir­mées le mardi 19 mars. Une fois ins­crit.e.s, les futur.e.s par­ti­ci­pant.e.s rece­vront par e-mail l’agenda et le pro­gramme détaillé du work­shop.

    INVITÉ.E.S
    Le work­shop Formes de radi­ca­lité s’atta­che à une lec­ture plu­rielle de l’expo­si­tion. Les col­la­bora-teur.rice.s invité.e.s sont : Ana Teixeira Pinto, Alice Diop, Adrian Mabileau Ebrahimi Tajadod et Hamid Shams.

    SÉANCES OUVERTES AU PUBLIC - pas d’ins­crip­tion néces­saire

    Le jeudi 28 mars 2019
    De 18h à 20h
    Projection du film Vers la ten­dresse d’Alice Diop
    Conversation entre Alice Diop et Guslagie Malanda

    Le samedi 30 mars 2019
    De 15h à 18h
    Échange avec les par­ti­ci­pant.e.s et Ana Teixeira Pinto

    Tous les événements publics de Bétonsalon — Centre d’art et de recher­che sont gra­tuits et acces­si­bles en lan­gues anglaise et fran­çaise.

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    Ana Teixeira Pinto est une écrivaine et essayiste qui vit et tra­vaille à Berlin. Professeure d’études cultu­rel­les, elle ensei­gne au Dutch Art Institute (Arnhem, Pays-Bas). Ana Teixeira Pinto est également char­gée de recher­che à l’uni­ver­sité de Leuphana (Lüneburg, Allemagne). Ses textes ont été publiés dans des revues telles que Frieze, Afterall, Springerin, Camera Austria, e-flux jour­nal, art-agenda, Mousse, Domus, Inaesthetics, Manifesta Journal, ou encore Texte zur Kunst. Elle a dirigé l’édition de l’ouvrage The Reluctant Narrator (Sternberg Press, 2014) et a co-dirigé avec Eric de Bruyn et Sven Lütticken une série de livres à paraî­tre aux éditions Sternberg Press qui seront autant de contre-récits his­to­ri­ques.

    Alice Diop est une réa­li­sa­trice fran­çaise, née en 1979 de parents séné­ga­lais. Après des études en socio­lo­gie, elle se lance dans la réa­li­sa­tion de films docu­men­tai­res. Parmi les plus re-mar­qués, La per­ma­nence (2016) traite du sort des migrant.e.s en France et Vers la ten­dresse sou­lève avec sub­ti­lité la ques­tion du sen­ti­ment amou­reux chez les jeunes gar­çons de ban­lieue. Ils ont fait l’objet de nom­breu­ses récom­pen­ses, et son pre­mier long-métrage La Mort de Danton (2011) reçoit le Prix des Bibliothèques au Cinéma du Réel et le Grand Prix du 7ème Festival du film d’éducation d’Évreux ainsi que l’Étoile de la Scam en 2012. En 2017, elle reçoit le César du Meilleur court métrage pour Vers la ten­dresse.

    VENDREDI 22 MARS 2019, 12H30-14H

    Projection ANIMACIES

    Projection du film résul­tant du work­shop mené par Julie Ramage avec les par­ti­ci­pants déte­nus de la maison cen­trale de Poissy et Olivier Royer-Perez, archéo­lo­gue à l’Inrap.

    Que peut nous appren­dre l’archéo­lo­gie des condi­tions de déten­tion ? Comment cette science de la trace, du ves­tige, de l’archive peut-elle en péné­trant l’uni­vers judi­ciaire entrer en col­lu­sion avec les notions de preuve, d’iden­tité, de témoi­gnage ? Un groupe de tra­vail cons­ti­tué au sein de la maison cen­trale de Poissy pro­pose l’étude des stra­té­gies de « survie » au quo­ti­dien. Au fil des dis­cus­sions et des expé­ri­men­ta­tions, l’ana­lyse scien­ti­fi­que des tech­ni­ques et des arte­facts, l’explo­ra­tion des pro­cé­du­res de conser­va­tion et de res­tau­ra­tion pro­pres à l’archéo­lo­gie, ouvrent sur des ques­tion­ne­ments plus larges tou­chant à la bles­sure, à la répa­ra­tion, au soin, à l’inté­grité du corps en déten­tion, mais aussi à des gestes quo­ti­diens de micro-résis­tance, à des enjeux de pou­voir et de com­mu­ni­ca­tion.

    Création col­lec­tive : ANIMACIES
    Sous la direc­tion de Julie Ramage

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    L’Administration péni­ten­tiaire et ses par­te­nai­res s’effor­cent d’entre­te­nir le lien des per­son­nes déte­nues avec le monde exté­rieur, voire le ren­for­cer. L’accès à la culture des per­son­nes déte­nues fait partie des mis­sions de pré­ven­tion de la réci­dive et de réin­ser­tion confiées à l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire au sens où l’art et la culture inci­tent à l’ouver­ture à soi-même et aux autres, créent des espa­ces de dia­lo­gue et ensei­gnent à douter tout en don­nant des clefs de com­pré­hen­sion du monde. Chaque année, par­tout en France, les ser­vi­ces péni­ten­tiai­res d’inser­tion et de pro­ba­tion orga­ni­sent de nom­breux pro­jets inves­tis­sant une grande diver­sité de champs artis­ti­ques dans l’ensem­ble des établissements péni­ten­tiai­res, avec le concours de par­te­nai­res, qu’il s’agisse d’ins­ti­tu­tions cultu­rel­les, d’artis­tes ou d’asso­cia­tions. Tous contri­buent à signi­fier aux per­son­nes déte­nues que l’art les concerne, que les lieux de culture leur sont ouverts.

    Ce work­shop a été orga­nisé dans le cadre des Ateliers Lettres pour l’oral et l’écrit (ALOÉ) de l’UFR Lettres, Arts, Cinéma et de la Section des Etudiants Empêchés de l’uni­ver­sité Paris Diderot-Paris 7. Il a été pro­duit grâce au sou­tien du Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Lettres Arts Cinéma (CERILAC) de l’uni­ver­sité Paris Diderot-Paris 7, du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation des Yvelines, de la maison cen­trale de Poissy, de Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che, de la Fondation Daniel et Nina Carasso et de la Région Ile-de-France, dans le cadre du dis­po­si­tif FoRTE. A cette occa­sion, un pro­gramme d’inter­ven­tions et de recher­che a été déve­loppé à la maison cen­trale de Poissy et à l’uni­ver­sité Paris Diderot-Paris 7, en par­te­na­riat avec l’Inrap – Centre Ile-de-France. Olivier Royer-Perez, archéo­lo­gue, a enca­dré les séan­ces de tra­vail entre sep­tem­bre 2017 et avril 2018.

    MERCREDI 30 JANVIER 2019, 18H-20H

    Rencontre
    À l’occa­sion de la pre­mière ren­contre d’artiste dans le cadre de Position laté­rale de sécu­rité, nous avons accueilli deux mem­bres du col­lec­tif des Liverpool Black Women Filmmakers, ainsi que l’artiste Rehana Zaman. La dis­cus­sion fut pré­cé­dée d’une pro­jec­tion du film A Tribute to Black Women (They Don’t Get A Chance), d’Ann Carney & Barbara Phillips (The Black Women’s Media Project, WITCH), 1986, Royaume-Uni, 20’. Ce tra­vail pré­cur­seur, issu de la scène docu­men­taire fémi­niste bri­tan­ni­que des années 1980, a été partie inté­grante de l’élaboration de l’œuvre vidéo des Liverpool Black Women Filmmakers et de Rehana Zaman.
    Les artis­tes et les com­mis­sai­res d’expo­si­tion, Guslagie Malanda et Lucas Morin, ont échangé sur les condi­tions de réa­li­sa­tion d’un tel tra­vail col­la­bo­ra­tif à Liverpool, notam­ment à propos des impli­ca­tions poli­ti­ques de la vidéo. Cette ren­contre fut l’occa­sion de dis­cu­ter non seu­le­ment de la per­cep­tion des mino­ri­tés en France et au Royaume-Uni, mais aussi des ques­tions de repré­sen­ta­tions au sein de la scène artis­ti­que et, plus géné­ra­le­ment, à tra­vers les réfé­ren­ces cultu­rel­les.

    Nous aime­rions remer­cier Cinenova Distribution pour le sou­tien qu’ils ont apporté à la pro­jec­tion de A Tribute to Black Women (They Don’t Get a Chance).

    VENDREDI 8 FÉVRIER 2019, 19H-20H

    Le Petit Tour #2 Grèce
    Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che accueille Le Petit Tour Grèce : Europe, pay­sage ou ter­ri­toire ? pour une pré­sen­ta­tion per­for­mée du Journal Le Petit Tour, par ses mem­bres et auteur.e.s. Le Petit Tour est une aven­ture qui allie recher­che et inves­ti­ga­tion, réu­nis­sant des étudiant.e.s, inter­ve­nant.e.s, artis­tes, phi­lo­so­phes, his­to­riens... qui tra­vaillent ensem­ble sur la ques­tion du ter­ri­toire qu’ils pra­ti­quent : l’Europe.
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