L’atelier (making of)

Un projet de L’Ambassade (Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine)

"Mon atelier idéal correspondrait assez au cabinet de lecture de Saint Jerôme dans le tableau d’Antonello da Messina" Raphaël Zarka

Le projet

Bétonsalon pro­pose un projet expé­ri­men­tal visant à rendre visi­ble un tra­vail col­lec­tif de recher­che, en invi­tant le public (étudiants, habi­tants du quar­tier, cher­cheurs en art et en science, pro­fes­sion­nels de l’art, artis­tes…) à y par­ti­ci­per.

Pendant trois semai­nes, Bétonsalon ne pré­sen­tera pas d’expo­si­tion, mais devien­dra un ate­lier de recher­che dirigé par le duo de com­mis­sai­res L’Ambassade (Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine). Cet ate­lier vise à cons­ti­tuer une base de don­nées sur les repré­sen­ta­tions de l’ate­lier d’artiste.

La méthode

Cette recher­che pré­sente deux ver­sants : un pre­mier aspect docu­men­taire sur les repré­sen­ta­tions des ate­liers d’artis­tes et la mytho­lo­gie qui l’entoure (à partir de livres, repro­duc­tions, films de fic­tions, etc...), un second aspect plus pros­pec­tif sur la réa­lité actuelle des ate­liers d’artis­tes.

L’appel à par­ti­ci­pa­tion s’adresse à tous publics, chacun est invité à par­ti­ci­per selon divers degrés d’inves­tis­se­ment :
 simple consul­ta­tion
 dis­cus­sion, échanges d’idées et de réfé­ren­ces
 apports de docu­ments (images, textes, films, son) et d’anec­do­tes
 par­ti­ci­pa­tion active à la recher­che par affi­ni­tés et croi­se­ment d’inté­rêts entre ce projet et vos recher­ches per­son­nel­les (dans un champ de com­pé­tence par­ti­cu­lier - scien­ces humai­nes, arts, ou autres…)
 par­ti­ci­pa­tion de la part d’artis­tes et pro­fes­sion­nels du monde de l’art sous forme d’entre­tiens et de d’apports de docu­ments de tra­vail per­son­nels

Menu des dos­siers au 20.02.2008

Le fonc­tion­ne­ment

À la manière d’un blog ins­tallé dans l’espace, chacun est invité à dépo­ser / poster ses com­men­tai­res et ses docu­ments. Les visi­teurs ainsi que des cher­cheurs de l’Université Paris Diderot – Paris 7, des artis­tes, des assis­tants d’artis­tes et étudiants en art, des com­mis­sai­res d’expo­si­tions et autres pro­fes­sion­nels de l’art peu­vent suivre les recher­ches en cours et se join­dre à l’équipe de tra­vail. L’espace et ses acti­vi­tés pren­dront la forme de consul­ta­tions, dis­cus­sions et tables rondes, apports de docu­ments et témoi­gna­ges enre­gis­trés mais également visi­tes d’ate­liers.

Le but étant ensuite de faire fruc­ti­fier cette base de don­nées, de jouer avec et de dépas­ser une méthode sim­ple­ment aca­dé­mi­que pour pro­duire des idées et pour faire appa­raî­tre des figu­res, des sté­réo­ty­pes, un ima­gi­naire, et inven­ter un récit sin­gu­lier, et trans­ver­sal sur la ques­tion du tra­vail de créa­tion, sa tem­po­ra­lité et ses espa­ces. Il n’est ici pas ques­tion d’avoir une vision exhaus­tive et objec­tive du sujet mais de tracer un par­cours et orga­ni­sa­tion véri­ta­ble­ment pro­duite par les par­ti­ci­pants et les résul­tats de cette recher­che.

Son avan­cée quo­ti­dienne sera visi­ble en per­ma­nence à Bétonsalon avant de pren­dre une forme défi­ni­tive dans l’expo­si­tion "La forme théo­rie" orga­ni­sée par Manuel Cirauqui au Laboratoire Artistique International du Tarn (LAIT, ancien­ne­ment Cimaise et Portique), à Albi et pré­sen­tée en avril-mai 2008.

L’Ambassade est un duo de com­mis­sai­res d’expo­si­tion en art contem­po­rain formé par Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine. Il est né d’une manie d’accu­mu­ler des repro­duc­tions d’œuvres grâce à l’outil infor­ma­ti­que et de la néces­sité logi­que qui en découle d’orga­ni­ser cette mémoire. Sur le prin­cipe d’un échange dyna­mi­que entre leurs deux "col­lec­tions", ils pré­sen­tent dans l’espace d’expo­si­tion ou lors de pro­gram­ma­tions un par­cours entre œuvres d’art, repro­duc­tions d’œuvres, images non artis­ti­ques, docu­ments, extraits de films, textes, etc.
Cette appro­che – his­to­ri­que, péda­go­gi­que et ludi­que – vise à tracer des généa­lo­gies secrè­tes entre des artis­tes d’époques et d’hori­zons dif­fé­rents. Tracer des par­cours avec les œuvres, c’est oser se les appro­prier pour parler avec elles depuis un point de vue sin­gu­lier. Parler pour raconter des his­toi­res cachées dans les œuvres ou pour mul­ti­plier les rela­tions qu’on peut entre­te­nir avec elles.
Plus d’infos sur www.lam­bas­sade.com

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