Séminaire de l’Académie vivante dirigé par Emmanuelle Fabre

L’Académie Vivante, nouvel espace expé­ri­men­tal de recher­che co-porté par l’Unité Épigénétique et Destin Cellulaire (CNRS/Paris Diderot) et Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che, orga­nise un sémi­naire qui s’inté­resse à redes­si­ner la notion de méta­bo­li­sa­tion à tra­vers la ques­tion de l’émergence des idées et des com­por­te­ments.

Le pre­mier sémi­naire de l’Académie Vivante s’inté­resse à redes­si­ner la notion de méta­bo­li­sa­tion à tra­vers la ques­tion de l’émergence des idées et des com­por­te­ments. Comment naît la pensée ? La créa­ti­vité se réduit-elle à une capa­cité à digé­rer ou méta­bo­li­ser ce qui nous tra­verse ? Portés par le fan­tasme du nou­veau souf­fle, de la géné­ra­tion spon­ta­née, du chan­ge­ment de logi­ciel, de l’œil neuf, com­ment navi­guer entre phases d’absorp­tion et de pro­pa­ga­tion, de désir et d’impos­si­bi­lité ?

Dirigé par Emmanuelle Fabre (Responsable de Laboratoire Biologie et Dynamique des Chromosomes, IUH Hopital Saint-Louis/CNRS) ce sémi­naire invite à explo­rer à tra­vers diver­ses appro­ches et dis­ci­pli­nes scien­ti­fi­ques le phé­no­mène d’émergence de nou­vel­les pen­sées, de formes ou de com­por­te­ments inno­vants, de chan­ge­ment de para­digme.

Le sémi­naire est ouvert à tous.

Séances passées

Mercredi 8 juin 17h50-20h
Séance 5 : « Rupturisme et chan­ge­ments de para­digme dans l’his­toire des scien­ces »
Rencontre de clô­ture du sémi­naire avec Emmanuelle Fabre (CNRS), Jonathan Weitzman (Labex Who Am I ?) et Mélanie Mermod
Lieu : Centre Pompidou, rendez-vous dans le Hall du forum, après les por­ti­ques de sécu­rité
Le sémi­naire est ouvert à tous.

Le concept de cycle des civi­li­sa­tions (pério­des de gloire, rup­ture, déca­dence, etc.) sub­siste par­tiel­le­ment dans de nom­breu­ses dis­ci­pli­nes aujourd’hui, de la géo­gra­phie à his­toire de l’art, en pas­sant par les scien­ces économiques, la bio­lo­gie, etc. Penser l’his­toire des scien­ces comme une suc­ces­sion de para­dig­mes de pensée entre­cou­pés de moments de rup­tu­res, façonne encore une cer­taine appré­hen­sion des savoirs comme étant for­cé­ment « évolutionnistes » et tendus vers le pro­grès.

Séance 5 du séminaire de l’Académie vivante : « Rupturisme et changements de paradigme dans l’histoire des sciences »

Mercredi 25 mai - 18h-20h
Séance 4 « L’émergence des com­por­te­ments à l’échelle des chro­mo­so­mes », ren­contre autour du tra­vail de recher­che d’Emmanuelle Fabre (CNRS).
Lieu : INSERM IUH St-Louis, Bâtiment Jean Bernard, deuxième étage, Hôpital Saint-Louis, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
Le sémi­naire est ouvert à tous.

Quels nou­veaux outils ou appro­ches heu­ris­ti­ques pour­raient per­met­tre de démon­trer les hypo­thè­ses actuel­les du Laboratoire Biologie et Dynamique des Chromosomes sur la façon dont les bras de chro­mo­so­mes de même lon­gueur ont la capa­cité de se « répa­rer » entre eux ?
Il y a dix ans, Emmanuelle Fabre a mis en place un projet de recher­che avec le phy­si­cien Christophe Zimmer, qui s’inté­res­sait aupa­ra­vant à la recher­che en astro­no­mie. Cette col­la­bo­ra­tion expé­ri­men­tale a fina­le­ment permis d’appli­quer des métho­des pour l’ana­lyse des posi­tions des astres, aux bras de chro­mo­so­mes. Emmanuelle Fabre pro­pose aux par­ti­ci­pants d’expé­ri­men­ter une réflexion col­lec­tive qui irait au-delà d’une simple pré­sen­ta­tion de son propre tra­vail de recher­che sur la pola­ri­sa­tion des chro­mo­so­mes. La cher­cheuse veut tenter de faire émerger, avec les par­ti­ci­pants, des idées (concrè­tes et abs­trai­tes) pour de nou­veaux pro­jets de recher­che. Si les blo­ca­ges concep­tuels et maté­riels sont sou­vent craints, ils offrent pour­tant de vrais espa­ces d’inves­ti­ga­tions qui peu­vent engen­drer de nou­vel­les pers­pec­ti­ves et appro­ches.

Emmanuelle Fabre est cher­cheuse au CNRS. Directeur de recher­che, elle anime l’équipe Biologie et Dynamique des Chromosomes. Ses tra­vaux por­tent sur des ques­tions fon­da­men­ta­les d’orga­ni­sa­tion cel­lu­laire, en par­ti­cu­lier celle des noyaux. Ses recher­ches actuel­les por­tent notam­ment sur la dyna­mi­que des chro­mo­so­mes lorsqu’ils subis­sent des dom­ma­ges, comme des cas­su­res double brin de l’ADN.

Mercredi 11 mai, 18-20h
Séance 3 : « L’art, la science et l’inno­va­tion… en cui­sine »
Intervenant Christophe Lavelle (CNRS / Muséum National d’Histoire Naturelle / ISCC, Paris)
Lieu : Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che

Au début des années 70, Gault et Millau ten­tè­rent d’insuf­fler un vent nou­veau dans la cui­sine fran­çaise en inci­tant les chefs à opter pour une "nou­velle cui­sine" dont ils érigent les prin­ci­pes (sauces allé­gées, cuis­sons cour­tes, inven­ti­vité mise en avant). Vingt ans plus tard, la vague "molé­cu­laire" déferle sur la cui­sine, avec l’uti­li­sa­tion de nou­veaux ingré­dients (prin­ci­pa­le­ment des hydro­col­loï­des issus de l’indus­trie agroa­li­men­taire) et de nou­vel­les tech­ni­ques (foi­son­ne­ment au siphon, coc­tion à l’azote, cuis­son sous vide). Aujourd’hui, l’évolution conti­nue, avec le food­pai­ring ou la cui­sine note à note, en même temps que de nou­vel­les contrain­tes (écologiques, éthiques) se font de plus en plus pres­san­tes.

Travaillant au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Institut des Sciences de la Communication à Paris, Christophe Lavelle s’inté­resse à l’ali­men­ta­tion sous toutes ses facet­tes (phy­si­que, chi­mi­que, bio­lo­gi­que, anthro­po­lo­gi­que, tech­ni­que, artis­ti­que). Il ensei­gne au sein de nom­breux établissements d’ensei­gne­ment supé­rieur (uni­ver­si­tés Paris VI, Paris VII, Cergy-Pontoise, Aix-Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, SupBioTech Paris, Le Cordon Bleu) et donne régu­liè­re­ment des confé­ren­ces auprès du grand public ou de pro­fes­sion­nels de l’ali­men­ta­tion, en France comme à l’étranger.

Séance 3 du séminaire de l’Académie vivante : « L’art, la science et l’innovation… en cuisine » avec Christophe Lavelle, 11 mai 2016. Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris.

Mercredi 4 mai, 18-20h, Bibliothèque Inter-Universitaire de Médecine (BIUM)
Séance 2 : « Psychanalyse et émergence de la pensée propre »
Intervenant : Jérémie Sinzelle (psy­chia­tre et psy­cha­na­lyste, Paris)

Pour cette seconde séance, Emmanuelle Fabre a reçu Jérémie Sinzelle (psy­chia­tre et psy­cha­na­lyste) autour de la ques­tion de l’émergence des idées à tra­vers le prisme de la psy­cha­na­lyse. Comment émerge de nou­vel­les idées ? Quelles condi­tions peu­vent faci­li­ter son émergence dans le contexte psy­cha­na­ly­ti­que ? Comment la psy­chia­trie puis la psy­cha­na­lyse ont tra­vaillé ces ques­tions en regard de la créa­tion artis­ti­que et scien­ti­fi­que ?

Médecin de for­ma­tion, Jérémie Sinzelle est psy­chia­tre-psy­cha­na­lyste et exerce en libé­ral à Paris, ainsi que dans un centre de consul­ta­tions pour enfants. Dans le domaine théo­ri­que, sa thèse de méde­cine a porté sur l’his­toire de la schi­zo­phré­nie. Ses recher­ches actuel­les explo­rent les pro­blé­ma­ti­ques d’appa­ri­tion des concepts dans la séman­ti­que psy­chia­tri­que, et le dis­cours qui les établit en nou­vel­les patho­lo­gies médi­ca­les.

Séance 2 du séminaire de l’Académie vivante : « Psychanalyse et émergence de la pensée propre » avec Jérémie Sinzelle, 4 mai 2016, Bibliothèque Inter-Universitaire de Médecine (BIUM), Paris

Mercredi 6 avril 2016, 18h -20h, Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che, Paris
Séance 1 : « La Pollinisation des idées : Contained Measures of Shifting States d’Otobong Nkanga »

Dans le cadre du work­shop de l’Académie vivante, le pre­mier cours pro­po­sait de partir de Contained Measures of Shifting States – œuvre d’Otobong Nkanga pré­sen­tée au Centre Pompidou à Paris du 11 avril au 13 juin 2016 – pour inves­ti­guer les méca­nis­mes d’émergence des dis­cours et leurs capa­ci­tés spé­cu­la­ti­ves.

Séance 1 du séminaire de l’Académie vivante avec Emmanuelle Fabre et Otobong Nkanga, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 6 avril 2016.