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    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente.
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    Samedi 16 mars 2013, 14h30
    APRES-MIDI MONIQUE WITTIG
    Temporalités, mytho­lo­gie et fic­tion­na­li­sa­tion de l’Histoire dans l’œuvre de Monique Wittig
    Avec Benoît Auclerc, Yannick Chevalier, Catherine Ecarnot, Dominique Samson, Suzanne Robichon

    Monique Wittig (1935-2003), auteure d’une oeuvre impor­tante influen­cée par le Nouveau Roman, joua dès avant 1970 un rôle déci­sif dans l’appa­ri­tion du mou­ve­ment de libé­ra­tion des femmes : publiant autant des mani­fes­tes poli­ti­ques (co-auteure du pre­mier mani­feste Pour un mou­ve­ment de libé­ra­tion des femmes en 1970), des oeu­vres lit­té­rai­res (L’Opoponax en 1964), Les Guérillères en 1969, Le Corps les­bien en 1973, Brouillon pour un dic­tion­naire des aman­tes en 1976, etc.) que des textes théo­ri­ques tels que La Pensée straight (1980) dans lequel elle défi­nit l’hété­ro­sexua­lité comme régime poli­ti­que, et qui a pro­fon­dé­ment influencé le cou­rant des études queer. Monique Wittig a également par­ti­cipé à la créa­tion du MLF et de nom­breux grou­pes mili­tants. Chez Monique Wittig, l’écriture fémi­niste de l’his­toire uti­lise les pro­cé­dés du mythe ou de la fable pour cons­ti­tuer une his­toire qui n’existe pas encore, toute tendue vers le futur, et depuis une nar­ra­tion gram­ma­ti­ca­le­ment fémi­ni­sée. Les « por­teu­ses de fables », dans Le Brouillon pour un dic­tion­naire des aman­tes, co-écrit avec Sande Zeig, incar­nent une his­toire cycli­que, ordon­née « autour "d’his­toi­res comme Histoire" et l’ima­gi­naire au ser­vice d’un nou­veau monde. Le Brouillon cons­ti­tue à la fois une paro­die des études patriar­ca­les et la créa­tion d’une Histoire des femmes [1] » qui suit la maxime des Guérillères, autre somp­tueux livre de Monique Wittig : « Fais un effort pour te sou­ve­nir. Ou, à défaut, invente ».
    2013 est l’année anni­ver­saire des dix ans de sa dis­pa­ri­tion.

    Benoît Auclerc - "Ce qui "n’a pas de nom pour l’heure" : nomi­na­tion et réa­li­tés invi­si­bles".
    Benoît Auclerc est maître de confé­ren­ces en lit­té­ra­ture à l’Université Lyon 3 et tra­vaille sur les rela­tions entre lit­té­ra­ture et poli­ti­que.

    Yannick Chevalier est maître de confé­ren­ces en sty­lis­ti­que fran­çaise à l’Université Lumière Lyon 2. Ses tra­vaux por­tent sur l’arti­cu­la­tion entre langue et genre. Benoît Auclerc & Yannick Chevalier sont les direc­teurs de l’ouvrage Lire Monique Wittig aujourd’hui (Editions PUL, 2012).

    Catherine Ecarnot - Touner en rond pour aller où ? Les figu­res cycli­ques chez Wittig
    Catherine Ecarnot est l’auteur de la pre­mière thèse consa­crée en France au tra­vail de Monique Wittig et a publié L’Écriture de Monique Wittig. A la cou­leur de Sappho, à L’Harmattan, en 2002.
    Elle inter­vien­dra sur la dimen­sion cycli­que du temps chez Monique Wittig.

    Dominique Samson, nièce de Monique Wittig, auteure d’une thèse en Sciences de l’Education inti­tu­lée L’ombre de l’auteur : des rap­ports de force dans l’acte d’écrire.
    L’inter­ven­tion de Dominique Samson por­tera sur la biblio­gra­phie qui clôt le Brouillon pour un dic­tion­naire des aman­tes, comme lieu d’une double mise en scène : mise en scène d’une autre his­toire et de col­lec­tifs réels et ima­gi­nai­res.

    Suzanne Robichon, fon­da­trice de la revue Vlasta, revue des fic­tions et uto­pies ama­zo­nien­nes, co-direc­trice avec Marie-Hélène Bourcier du col­lo­que et de l’ouvrage Parce que les Lesbiennes ne sont pas des femmes - Autour de l’oeuvre poli­ti­que, théo­ri­que et lit­té­raire de Monique Wittig (éditions gaies et les­bien­nes, 2002).


    Mardi 26 mars 2016, 19h
    PENSER THERESA HAK KYUNG CHA

    À l’occa­sion de la publi­ca­tion de la pre­mière mono­gra­phie sur l’artiste coréenne-amé­ri­caine Theresa Hak Kyung Cha (1951-1982), son auteure, Elvan Zabunyan, revien­dra sur ce tra­vail sin­gu­lier à la croi­sée de la per­for­mance, de l’art concep­tuel, de la vidéo et de la poésie. Theresa Hak Kyung Cha, Berkeley, 1968 paraî­tra fin mars 2013 aux Presses du réel.

    L’un des motifs les plus impor­tants de l’oeuvre de l’artiste concep­tuelle amé­ri­caine d’ori­gine coréenne, Theresa Hak Kyung Cha concerne sa repré­sen­ta­tion de l’Histoire, mar­quée par l’expé­rience de l’exil et la migra­tion, de la dis­lo­ca­tion tem­po­relle, cultu­relle, géo­gra­phi­que et sociale. Oeuvre la plus connue de Cha, son der­nier livre Dictée (1982) fut publié quel­ques jours avant son tra­gi­que assas­si­nat et peut être consi­déré comme une auto­bio­gra­phie. Dictée est l’his­toire de femmes, cor­res­pon­dant aux neuf Muses de l’anti­quité grec­que, et mélange voix et regis­tres nar­ra­tifs (jour­naux, récits allé­go­ri­ques, rêves) comme méta­pho­res de la dis­lo­ca­tion, de la perte et la frag­men­ta­tion de la mémoire.

    Elvan Zabunyan, his­to­rienne de l’art contem­po­rain, est maître de confé­ren­ces habi­li­tée à l’Université Rennes 2 et cri­ti­que d’art. Ses recher­ches por­tent sur l’art nord-amé­ri­cain depuis les années 1960 et notam­ment le tour­nant 1970 autour des ques­tions racia­les et fémi­nis­tes. Elle tra­vaille depuis le début des années 1990 sur les pro­blé­ma­ti­ques issues des cultu­ral stu­dies, des théo­ries post­co­lo­nia­les et des études de genre en cher­chant à cons­truire, grâce à ces pen­sées cri­ti­ques, une métho­do­lo­gie de l’his­toire de l’art contem­po­rain arti­cu­lée autour d’une his­toire cultu­relle, sociale et poli­ti­que. Elle a publié Black is a color, une his­toire de l’art afri­cain amé­ri­cain (Dis Voir, 2004 et 2005 pour la ver­sion anglaise), co-dirigé plu­sieurs livres et a écrit de nom­breux arti­cles dans des ouvra­ges col­lec­tifs, des cata­lo­gues d’expo­si­tion et des pério­di­ques.


    Samedi 30 mars 2013, 14h30
    REÉCRIRE L’HISTORE DE L’ART : FICTIONS ET NARRATIONS (POST)FEMINISTES
    Avec Carola Dertnig, Fabienne Dumont, Jules Falquet, Hélène Fleckinger, Laura Iamurri, Giovanna Zapperi

    Dans Differencing the Canon (1999), l’his­to­rienne de l’art Griselda Pollock, indi­quait, qu’écrire une his­toire fémi­niste de l’art, ne reve­nait pas sim­ple­ment à réin­té­grer des artis­tes femmes au canon [2]. On peut pos­tu­ler que pro­duire un fémi­nisme, et pour­rait-on dire, une quee­ri­sa­tion de l’his­toire de l’art, revient également à une modi­fi­ca­tion épistémologique de la dis­ci­pline ‘his­toire de l’art’ et plus par­ti­cu­liè­re­ment de ses mises en récit et ses formes nar­ra­ti­ves. C’est par l’inven­tion ou le déploie­ment de nou­vel­les tech­no­lo­gies d’écriture (telles que le recours à la fic­tion­na­li­sa­tion d’archi­ves et aux méta­fic­tions his­to­rio­gra­phi­ques (Carola Dertnig, Cheryl Dunye ou Roee Rosen), au mon­tage non-linéaire (Renée Green, Carla Lonzi), au ree­nact­ment (Faith Wilding)) que les artis­tes, écrivaines, his­to­rien­nes de l’art (post)fémi­nis­tes met­tent en crise les tem­po­ra­li­tés linéai­res et les for­mats nor­ma­li­sés d’écriture de l’his­toire de l’art.

    14h30
    Reenactment de per­for­man­ces fémi­nis­tes : l’exem­ple de Faith Wilding, de Waiting (1972) à Wait-With (2007)
    Fabienne Dumont, his­­to­­rienne de l’art, Ecole Supérieure d’Art de Quimper

    Outre la pro­jec­tion d’extraits de la per­for­mance ori­gi­nelle et de sa reprise dans les années 2000, ce sont les contex­tes his­to­ri­ques du mou­ve­ment fémi­niste cali­for­nien des années 1970, des valeurs éthiques issues de ces années-là, et la per­ti­nence de leur réac­ti­va­tion 40 ans plus tard, aux­quels Fabienne Dumont s’atta­chera.

    Fabienne Dumont est pro­fes­seure d’his­toire de l’art contem­po­rain à l’EESAB, auteure d’une thèse, Arts et fémi­nis­mes dans les années 1970 en France (PUR, à paraî­tre), direc­trice de l’antho­lo­gie La rébel­lion du Deuxième Sexe (Presses du réel, 2011). Elle pré­pare un essai mono­gra­phi­que au sujet de Nil Yalter et vient de publier un arti­cle dans le cata­lo­gue Linder Femme/Objet du MAMVP.

    15h30
    Carola Dertnig (artiste, Vienne), Lora Sana, per­for­mance.
    Ce sont des recher­ches appro­fon­dies sur l’his­toire de la per­for­mance - le livre Let’s twist again (2001) et le projet Lora Sana, deux enquê­tes sur son his­to­rio­gra­phie et sa docu­men­ta­tion- qui ont mené Carola Dertnig à s’inter­ro­ger sur la place des femmes au sein de l’Actionnisme vien­nois et à l’absence de leurs noms dans les ouvra­ges d’his­toire de l’art. Carola Dertnig est partie à la ren­contre de ces femmes fan­tô­mes dont les archi­ves de cette période char­nière ont pour­tant conservé des preu­ves visuel­les. La figure fic­tive de l’artiste Lora Sana naît de la syn­thèse de dis­cus­sions réa­li­sées avec Hanel Koeck et Annie Brus, toutes deux action­nis­tes dans les années 50 - ou plutôt « modè­les », tel étant leur statut de l’époque. Le projet de Carola Dertnig s’ancre dans un projet de réé­cri­ture de l’his­toire de l’art, mêlant archi­ves et vrais témoi­gna­ges et méta­fic­tions his­to­rio­gra­phi­ques, per­met­tant ainsi de ques­tion­ner la valeur d’une archive depuis une pers­pec­tive fémi­niste. A l’image de plu­sieurs artis­tes de l’expo­si­tion, Carola Dertnig fraie un chemin entre les silen­ces de l’his­toire de l’art, des sour­ces et des archi­ves quant au rôle des femmes artis­tes et la néces­sité de pro­duire lit­té­ra­le­ment celles-ci lorsqu’elles vien­nent à man­quer.

    16h30
    Une dis­conti­nuité radi­cale : Carla Lonzi, 1970
    Laura Iamurri, his­to­rienne de l’art, est cher­cheuse à l’Université de Roma Tre. Elle a publié de nom­breux essais sur Carla Lonzi, pré­fa­cée la nou­velle édition de Autoritratto (Milan 2010), et publié le recueil des écrits sur l’art (avec L. Conte e V. Martini, Milan 2012).
    et
    Giovanna Zapperi, his­to­rienne de l’art, Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges

    En 1969, Carla Lonzi, his­to­rienne et cri­ti­que d’art, publie sous le titre Autoritratto (Autoportrait) ses conver­sa­tions avec 14 artis­tes. Les entre­tiens pré­cé­dem­ment enre­gis­trés font l’objet d’un mon­tage dans lequel les temps se super­po­sent et s’entre­mê­lent : le résul­tat est une longue conver­sa­tion appa­rem­ment sans pauses, dans laquelle la tem­po­ra­lité n’a plus aucune linéa­rité, et le pas­sage du lan­gage oral à sa trans­crip­tion est sou­vent thé­ma­tisé. Après la publi­ca­tion du livre, Lonzi aban­donne la cri­ti­que d’art pour se consa­crer au fémi­nisme. La paru­tion du Manifesto di Rivolta fem­mi­nile, en juillet 1970, marque le début de la pensée la plus radi­cale du fémi­nisme ita­lien.

    17h30
    "Apports théo­ri­ques des fémi­nis­tes Chicanas à partir du tra­vail artis­ti­que et mili­tant"
    Jules Falquet, socio­lo­gue, Université Paris 7

    Jules Falquet tra­vaille notam­ment sur les théo­ries fémi­nis­tes —maté­ria­lis­tes, imbri­ca­tion­nis­tes et déco­lo­nia­les en par­ti­cu­lier. Elle a récem­ment coor­donné avec Paola Bacchetta et Norma Alarcón, un Cahier du CEDREF sur les Théories fémi­nis­tes et queers­dé­co­lo­nia­les, inter­ven­tions Chicanas et Latinas états-unien­nes.

    18h30
    Auto-repré­sen­ta­tion poli­ti­que et fic­tions per­for­ma­ti­ves. L’exem­ple des ciné­mas fémi­nis­tes et homo­sexuels en France dans les années 1970
    Hélène Fleckinger, his­to­rienne du cinéma, maître de confé­rence, Université Paris VIII

    Un pro­gramme de ren­contres conçu par Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros

    Notes

    [1] Kate Robin, Du nulle part au partout : l’utopie de Wittig pour changer le présent et l’avenir, revue Temporalités n°12-2010 « Utopies / Uchronies »

    [2] Griselda Pollock, Differencing the Canon : Feminist Desire and the Writing of Art’s Histories, Londres / New York, Routledge, 1999 ; dont le premier chapitre a été traduit de l’anglais par S. Sofio et P. E. Yavuz, in Griselda Pollock, « Des canons et des guerres culturelles », Les Cahiers du Genre, no 43, « Genre, féminisme et valeur de l’art », 2007, p.46

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