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    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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    20 novem­bre 2007, 19h
    BIENVENUE CHEZ NOUS, Album de rési­dence
    Un conte par Patrick Bernier, Olive Martin et Myriame El Yamani

    En jan­vier 2006, nous quit­tions Montréal. Nous y avions séjourné six mois à la faveur d’un pro­gramme de rési­dence*. Nous avions débar­qués avec la curio­sité et la naï­veté des nou­veaux arri­vants. Avec des désirs d’indiens, d’inuits et de nègres blancs. L’arro­gance peut-être aussi des fran­çais de France. Une actua­lité pro­pice et des ren­contres for­tui­tes avaient tôt fait de sti­mu­ler une réflexion déjà enga­gée sur l’iden­tité et le ter­ri­toire. Bienvenue chez nous est l’album conté de cette rési­dence. Des anec­do­tes du séjour s’y mêlent à la rela­tion de pro­jets artis­ti­ques réa­li­sés ou en cours. Le texte n’en est pas écrit, mais élaboré par allers-retours suc­ces­sifs de la parole des artis­tes à la conteuse et de la conteuse à son audi­toire. Il ne se répète pas, il se tente à chaque pré­sen­ta­tion. Après un pre­mier retour en France, en jan­vier 2007**, Myriame El Yamani, conteuse Monréalaise, revient aujourd’hui nous porter ce récit de l’autre côté de l’Atlantique.

    Olive Martin et Patrick Bernier vivent et tra­vaillent habi­tuel­le­ment à Nantes. Dans leur pro­duc­tion com­mune, "BIENVENUE CHEZ NOUS", Album de rési­dence", se situe entre "Manmuswak", un court-métrage met­tant en scène un immi­gré à Nantes, réa­lisé en 2005 , et "Projet pour une Jurisprudence", une ten­ta­tive d’ouvrir une brèche dans le droit des étrangers menée actuel­le­ment dans le cadre d’une rési­dence aux Laboratoires d’Aubervilliers.
    Femme de paro­les, Myriame El Yamani puise son ins­pi­ra­tion dans la mémoire des gens qu’elle côtoie, les sen­teurs sali­nes de l’Acadie, les secrets de sa grand-mère ven­déenne, les cou­leurs et ara­bes­ques du Maghreb et du Yémen, la sagesse afri­caine et les mys­tè­res de la Méditerranée. 
     

    BIENVENUE CHEZ NOUS, Album de rési­dence" a été réa­lisé dans le cadre du pro­gramme Les Inclassables, co-financé par CulturesFrance, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse.
    Le récit a été adapté au contexte hexa­go­nal lors d’une courte rési­dence ins­crite dans le cycle cura­to­rial "Fiction" d’Estelle Nabeyrat et Fréderic Maufras à la gale­rie La Box à Bourges


    5 décem­bre 2007, 20h30
    Vox Artisti : la voix de ses maî­tres
    Conférence de Guillaume Désanges, assisté de Mélanie Mermod

    Cette confé­rence a été spé­cia­le­ment pro­duite pour le fes­ti­val de per­for­mance "Trouble" (Halles de Schaerbeek, Bruxelles, 2007). A partir de cen­tai­nes d’extraits d’archi­ves, de sons, de per­for­man­ces, de confé­ren­ces ou d’entre­tiens d’artis­tes, Guillaume Désanges uti­lise le format de la confé­rence pour pro­po­ser un point de vue sur les rap­ports entre la voix et les arts visuels par un dia­lo­gue fac­tice entre « fan­tô­mes ». Soit une cer­taine his­toire de la voix dans l’art, non pas comme une gé­néa­lo­gie de la poé­sie sonore ou de la per­for­man­ces vocale, mais plu­tôt comme la cap­ta­tion et l’écoute d’un dia­lo­gue secret entre des artis­tes qui ne se connais­sent pas et dont beau­coup ont déjà dis­paru. Par le biais du mon­tage, il s’agit de créer une conver­sa­tion "for­cée" et arti­fi­cielle entre artis­tes, comme une par­ti­tion musi­cale. Arrêter de regar­der et sim­ple­ment écou­ter : des bruits de
    pas, res­pi­ra­tions, rires, et sif­fle­ments, aux hé­si­ta­tions, dis­cours, dé­cla­ra­tions
    ou haran­gues. Cela pour­rait res­sem­bler aussi à une séance de spi­ri­tisme convo­quant des esprits. Il s’agit de croire à la force émo­tion­nelle, mais aussi cog­ni­tive et intel­lec­tuelle - en un mot "artis­ti­que" - de la voix des artis­tes elle-même mais éga­le­ment isoler des bribes de phra­ses et créer un propos iné­dit.

    A tra­vers ce tra­vail très sub­jec­tif de mon­tage, la confé­rence pro­pose de
    s’inter­ro­ger sur deux phé­no­mè­nes. D’abord consi­dé­rer la voix comme maté­riau plas­ti­que, comme tex­ture, en spé­cu­lant sur le fait qu’elle peut, dans une logi­que synes­thé­si­que, rendre compte d’un uni­vers plas­ti­que en tra­his­sant la per­son­na­li­té, l’éner­gie, le contexte et d’autres enjeux d’une pra­ti­que artis­ti­que. Ensuite sta­tuer que l’exis­tence même d’un tel corpus de voix enre­gis­trées dit peut-être quel­que chose de l’évo­lu­tion de l’art depuis un siè­cle. Soit, une dé­ma­té­ria­li­sa­tion des pra­ti­ques qui s’accom­pa­gne d’une prise de parole quasi sys­té­ma­ti­que de l’artiste, l’appa­ri­tion du mot en sub­sti­tu­tion ou sou­tien aux images et la mise en jeu de la parole comme pra­ti­que cor­po­relle.

    Pendant la confé­rence, la salle est dans le noir. Le confé­ren­cier ré­dige en direct son dis­cours qui est pro­je­té sur un grand écran, pen­dant que sont dif­fu­sés des extraits sono­res d’oeu­vres ou d’inter­views d’artis­tes. Le confé­ren­cier reste muet, lais­sant la "parole" aux artis­tes.

    Guillaume Désanges : né en 1971, cri­ti­que d’art et com­mis­saire d’expo­si­tion.
    Cofondateur et co-direc­teur de Work Method, struc­ture indé­pen­dante de com­mis­sa­riat d’expo­si­tions et pro­duc­tion de pro­jets. Membre du comité de rédac­tion de la revue Trouble et cor­res­pon­dant fran­çais pour les revues Exit Express et Exit Book (Madrid), il a notam­ment tra­vaillé avec Thomas Hirschhorn (24h Foucault, Musée Précaire Albinet) et coor­donné les acti­vi­tés artis­ti­ques des Laboratoires d’Aubervilliers (2001-2007). Il a déve­loppé plu­sieurs pro­jets cura­to­riaux de type per­for­ma­tifs comme "Une his­toire de la per­for­mance en 20 minu­tes" (Centre Pompidou, Paris / De Appel, Amsterdam / MacVal, Paris / U-Turn, Copenhagen, etc..) ou "Vox Artisti, la voix de ses maî­tres" (Halles de Schaerbeek, Bruxelles), orga­nisé ou co-orga­nisé les expo­si­tions Pick-Up à Public, Paris, Intouchable, l’Idéal Transparence à la Villa Arson (Nice) et au Musée Patio Herreriano (Valladolid) et et Jiri Kovanda vs Reste du monde, gale­rie gb agency (Paris), De Appel (Amsterdam), La Passerelle (Brest), Centre d’Art Santa Monica (Barcelone).
    En 2007-2008, il est com­mis­saire invité, chargé de la pro­gram­ma­tion du centre d’art la Tôlerie, à Clermont-Ferrand. Il est également ensei­gnant à l’Ecole des Beaux-arts de Clermont-Ferrand.


    7 décem­bre 2007, 20h30
    Cinema of People : films de Lawrence Weiner (pre­mière partie)

    Films : Altered to suit, 1979 (22’), Passage to the North, 1981 (17’), Plowmans Lunch, 1982 (29’)
    Avec le sou­tien de Marian Goodman Gallery

    Si Lawrence Weiner est avant tout connu pour ses œuvres pre­nant la forme d’anno­ta­tions tex­tuel­les et pré­sen­tées sur les murs d’espa­ces d’expo­si­tion ou dans l’espace public, l’artiste a également uti­lisé depuis la fin des années soixante la vidéo et le film comme sup­port de pré­sen­ta­tion pour ses œuvres. Ces films, peu mon­trés jusqu’à récem­ment, peu­vent pour­tant appor­ter un regard nou­veau sur sa pra­ti­que : pre­nant la forme de fic­tions et uti­li­sant des struc­tu­res ciné­ma­to­gra­phi­ques ins­pi­rées de la Nouvelle Vague, ils col­lent mal à la caté­go­rie de l’art concep­tuel dans laquelle la pra­ti­que de Weiner a sou­vent été rangée. Les ques­tions de pro­duc­tion et de dis­tri­bu­tion y occu­pent notam­ment une place cen­trale, ainsi que l’aspect col­la­bo­ra­tif de la pro­duc­tion ciné­ma­to­gra­phi­que, posant ainsi les bases d’un « cinema of people » : « Je vou­lais une situa­tion qui me per­met­trait de sortir de la tour d’ivoire du studio, où toutes les déci­sions sont prises par l’artiste. Avec mes films, je me suis trouvé dans une posi­tion dans laquelle, comme il y avait des choses que je ne savais pas faire moi-même, je devais convain­cre les autres que ça en valait la peine ». Les trois films pré­sen­tés dans cette pre­mière séance trai­tent des ques­tions d’espace, de lieu et de dépla­ce­ment, autant de thèmes récur­rents dans les œuvres de Weiner, et met­tent en scène les inte­rac­tions des per­son­na­ges confron­tés à ces pro­blé­ma­ti­ques.


    14 décem­bre 2007, 20h30
    Cinema of People : films de Lawrence Weiner (seconde partie)

    Film : A First Quarter, 1972 (85’)
    Avec le sou­tien de Marian Goodman Gallery

    Prenant la forme d’un film de fic­tion, A First Quarter s’ins­pire des prin­ci­pes ciné­ma­to­gra­phi­ques déve­lop­pés par la Nouvelle Vague. Des réa­li­tés paral­lè­les, des retours en arrière, des jeux de répé­ti­tions sont autant de com­po­sants tant de la forme que du contenu du film. La nar­ra­tion s’arti­cule autour d’une groupe de trois per­son­nes dont les acti­vi­tés res­tent ambi­guës : ils pour­raient être repor­ters, mem­bres d’un grou­pus­cule poli­ti­que ; ils appa­rais­sent en tout cas tra­vailler ensem­ble à la maison. Les dia­lo­gues du films sont com­po­sés uni­que­ment d’œuvres tex­tuel­les de Weiner. Celles-ci sont réci­tées, énoncées, jouées, pein­tes, écrites par les per­son­na­ges.


    19 décem­bre 2007, 19h
    Témoin malgré lui / The unwilling wit­ness
    Rencontre avec L’Ambassade (Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine)

    Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine mènent l’enquête accom­pa­gnés de figu­res de nar­ra­teurs ren­contrées dans divers textes, films et oeu­vres d’art.
    L’Ambassade est un duo de com­mis­sai­res d’expo­si­tion en art contem­po­rain formé par Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine. Il est né d’une manie d’accu­mu­ler des repro­duc­tions d’œuvres grâce à l’outil infor­ma­ti­que et de la néces­sité logi­que qui en découle d’orga­ni­ser cette mémoire. Sur le prin­cipe d’un échange dyna­mi­que entre leurs deux "col­lec­tions", ils pré­sen­tent dans l’espace d’expo­si­tion ou lors de pro­gram­ma­tions un par­cours entre œuvres d’art, repro­duc­tions d’œuvres, images non artis­ti­ques, docu­ments, objets quo­ti­diens, textes, etc.
    Cette appro­che – his­to­ri­que, péda­go­gi­que et ludi­que – vise à tracer des généa­lo­gies secrè­tes entre des artis­tes d’époques et d’hori­zons dif­fé­rents. Tracer des par­cours avec les œuvres, c’est oser se les appro­prier pour parler avec elles depuis un point de vue sin­gu­lier. Parler pour raconter des his­toi­res cachées dans les œuvres ou pour mul­ti­plier les rela­tions qu’on peut entre­te­nir avec elles.


    12 jan­vier 2008, 14h30
    Théâtre des opé­ra­tions
    Table ronde avec Pierre Bal-Blanc, Marie de Brugerolle, Joris Lacoste, Annie Vigier et Franck Apertet (Cie Les Gens d’Uterpan)

    La table ronde Théâtre des opé­ra­tions s’arti­cule autour d’une double ques­tion met­tant en jeu les modes de pré­sen­ta­tion de la per­for­mance, du théâ­tre et de l’expo­si­tion : com­ment appro­cher le format de l’expo­si­tion en termes de théâ­tra­lité ? Comment penser le théâ­tre, la per­for­mance en termes d’expo­si­tion ? Les inter­ve­nants réunis pour cette table ronde sont issus de dif­fé­ren­tes dis­ci­pli­nes : arts visuels, théâ­tre, danse. Ils ont comme point commun de rené­go­cier les modes d’appa­ri­tion de l’œuvre, en pro­po­sant des dia­lo­gues iné­dits entre ces dif­fé­ren­tes formes de pré­sen­ta­tion. Seront notam­ment abor­dées des ques­tions liées aux tem­po­ra­li­tés spé­ci­fi­ques géné­rées par la ren­contre de ces formes, ainsi qu’à la nature des rela­tions entre l’œuvre et le spec­ta­teur qu’elles déve­lop­pent.

    Les dif­fé­rents exem­ples abor­dés par les inter­ve­nants met­tent en lumière cette double dyna­mi­que. Le projet La Monnaie vivante, orga­nisé par Pierre Bal-Blanc et pré­senté pour la pre­mière fois dans les stu­dios de danse Micadanses à Paris en jan­vier 2006, s’inté­resse aux modes d’expo­si­tion des pra­ti­ques per­for­ma­ti­ves issues des arts visuels. La série de per­for­man­ces X-Event conçues par le duo de cho­ré­gra­phes Annie Vigier et Franck Apertet a notam­ment été pré­sen­tée à la der­nière bien­nale de Lyon, pen­dant toute la durée de l’expo­si­tion. Les tra­vaux théo­ri­ques que mène Marie de Brugerolle autour de la pra­ti­que de Guy de Cointet (1934-1983), artiste qui a trouvé dans le théâ­tre la concré­ti­sa­tion de ses recher­ches plas­ti­ques, s’inté­res­sent notam­ment aux rela­tions entre les formes du théâ­tre et de l’expo­si­tion. Enfin, la pra­ti­que théâ­trale de Joris Lacoste met en scène un espace et un temps dans les­quels le théâ­tre est, lit­té­ra­le­ment, exposé.

    Pierre Bal-Blanc est cri­ti­que d’art et com­mis­saire d’expo­si­tion. Il dirige le centre d’art contem­po­rain de Brétigny. Il a orga­nisé l’expo­si­tion La Monnaie vivante, pré­sen­tée aux stu­dios Micadanses à Paris en jan­vier 2006, et reprise récem­ment à Stuk à Louvain et pro­chai­ne­ment à la Tate Modern à Londres.

    Marie de Brugerolle est com­mis­saire d’expo­si­tion, cri­ti­que et dra­ma­turge. Elle est pro­fes­seur à l’Ecole natio­nale des beaux-arts de Lyon et de Montpellier. Elle a orga­nisé la pre­mière expo­si­tion rétros­pec­tive de Guy de Cointet (1934-1983) au MAMCO à Genève en 2004, inti­tu­lée Who’s That Guy ?, puis la mise en pers­pec­tive de son oeuvre avec celles de Paul McCarthy, Mike Kelley et Catherine Sullivan au CRAC de Sète en 2006 (Faire des choses avec des mots/Making Words With Things) ainsi que la repré­sen­ta­tion de la pièce Tell Me à la Tate Modern en juin 2007. Auteur de nom­breux arti­cles sur Guy de Cointet, elle écrit la pre­mière mono­gra­phie à paraî­tre fin 2008 et coor­donne le cata­lo­gue rai­sonné de l’artiste avec la gale­rie Air de Paris. Elle pré­pare avec Eric Mangion l’expo­si­tion Ne pas jouer avec des choses mortes, pré­sen­tée à la Villa Arson à Nice en février 2008.

    Joris Lacoste, né en 1973, vit et tra­vaille à Paris. Il écrit pour la scène et la radio depuis 1996 : Comment cela est-il arrivé ? (1997), Nouvelles révé­la­tions sur le jeune homme (1999), Ce qui s’appelle crier (2000), Comment faire un bloc (2002). Il a par ailleurs tra­vaillé avec plu­sieurs cho­ré­gra­phes, notam­ment Boris Charmatz, Jennifer Lacey et João Fiadeiro, avec lequel il a déve­loppé la méthode de Composition en Temps Réel. En mai 2005 il a créé 16 lyri­ques avec Stéphanie Béghain aux Laboratoires d’Aubervillers. En 2005-2006, il a animé avec Jeanne Revel un sémi­naire de Dramatologie à l’Université de Paris III Sorbonne, ainsi que des ate­liers autour de la Méthode W en par­te­na­riat avec le Théâtre National de la Colline. Il co-dirige les Laboratoires d’Aubervilliers et est artiste asso­cié au Théâtre National de la Colline.

    Annie Vigier & Franck Apertet créent en 2005 le spec­ta­cle X-Event 1 dans le cadre du fes­ti­val Faits d’Hiver à Paris, puis X-Event 2.1 simul­ta­né­ment au Centre d’art contem­po­rain de Bétigny. Ils vien­nent de pré­sen­ter l’ensem­ble du projet X-Event 2 dans le cadre de la bien­nale d’art contem­po­rain de Lyon, ajou­tant 3 pro­to­co­les aux 4 ini­tiaux, durant toute la durée de l’expo­si­tion. L’agis­se­ment comme forme de dépas­se­ment du geste, l’obser­va­tion des condi­tions d’émergence et de dis­pa­ri­tion de la sen­sua­lité et les conven­tions d’expo­si­tions du vivant font partie des axes de recher­che de la com­pa­gnie.


    16 jan­vier 2008, 19h
    « Je déballe ma biblio­thè­que »
    Conférence de Yann Sérandour

    Empruntant son titre au dis­cours de Walter Benjamin sur l’art de col­lec­tion­ner [1], la confé­rence de Yann Sérandour expo­sera un ensem­ble d’ouvra­ges extraits de sa biblio­thè­que. « Bonheur de l’homme privé » mais aussi réseau de cor­res­pon­dan­ces ouvrant sur d’autres biblio­thè­ques, la biblio­thè­que maté­ria­lise l’inter­face entre l’acte de créa­tion et l’espace social dans lequel il est immergé. Les inserts de Yann Sérandour dans la biblio­thè­que d’his­toire de l’art expo­sent sa rela­tion à l’art à tra­vers le livre et inver­se­ment, pour mieux en modi­fier la lec­ture. Pouvant pren­dre la forme d’inserts, d’appen­dice, de sup­plé­ments ou de notes en bas de page, son tra­vail est de nature inters­ti­tielle et poly­mor­phe. Il uti­lise des œuvres « his­to­ri­ques », des textes ou des signes visuels à partir des­quels il opère dif­fé­rents types de lec­tu­res, para­si­ta­ges et dépla­ce­ments.
    Prolongeant des pro­po­si­tions créées par d’autres par des déve­lop­pe­ments iné­dits, il a notam­ment publié Thirtysix Fire Stations en réponse aux livres qu’Edward Ruscha publia dans les années soixante et un sup­plé­ment pou­vant s’insé­rer dans le cata­lo­gue rai­sonné Specific & General Works, pré­sen­tant les tra­vaux de Lawrence Weiner de 1968 à 1993.

    Né en 1974, Yann Sérandour est actuel­le­ment rési­dent à la Cité inter­na­tio­nale des arts à Paris. Son tra­vail a fait notam­ment l’objet d’une expo­si­tion au CNEAI (Chatou) en 2007.


    23 jan­vier 2008, 19h
    My friends of reflec­tive abs­trac­tion
    Invitation à Falke Pisano
    Performances et lec­tu­res par Will Holder, Frank Koolen, Charlotte Moth, Falke Pisano

    Pour Rendez vous, Falke Pisano invite deux artis­tes et un écrivain/desi­gner/rédac­teur avec qui elle se sent en conver­sa­tion conti­nue.
    Les per­for­man­ces et les lec­tu­res qui seront pré­sen­tées au cours de cette soirée ont en commun leurs ori­gi­nes dans la rela­tion réflé­chie entre le soi et des aspects du monde exté­rieur (la lit­té­ra­ture, la nature et le sur­na­tu­rel, l’espace confiné, la forme) et le fait qu’elles mon­trent une cons­cience de la qua­lité géné­ra­tive des pro­ces­sus de per­cep­tion, d’inter­pré­ta­tion et de (re)cons­truc­tion.

    Will Holder (UK) a un jour lu que la tra­di­tion orale nous sor­ti­rait de la condi­tion post-moderne et depuis il se préoc­cupe du concept "d’édition". Ses gran­des préoc­cu­pa­tions sont la recher­che de formes adap­tées à la trans­mis­sion puis­que l’encre et le papier ne sont pas tou­jours la forme de ses publi­ca­tions. Fidèle à ses ori­gi­nes de typo­gra­phe, il s’inté­resse à l’arran­ge­ment et à la com­po­si­tion en tant qu’inter­mé­diaire, ou un ensem­ble d’ins­truc­tions pour l’arti­cu­la­tion du lan­gage et sa rela­tion à un espace sculp­tu­ral, l’espace tri­di­men­sio­nel. Will Holder a récem­ment co-édité et conçu "Agapê" et "Intersections" avec Alex Waterman, la gale­rie Miguel Abreu et The Kitchen : une recher­che dans les impli­ca­tions socia­les de la lec­ture et des dif­fé­ren­tes métho­des d’écriture et d’enga­ge­ment des années 60 à nos jours.
    Will Holder et Alex Waterman tra­vaillent à pré­sent sur une mono­gra­phie sous la forme de livrets d’opéras du com­po­si­teur Robert Ashley. Il pré­pare actuel­le­ment un livre sur les écrits et les confé­ren­ces de Falke Pisano pour l’Institut Henry Moore en Angleterre ; il est également rédac­teur (avec Dieter Roelstraete et Ann Demeester) et desi­gner du jour­nal de De Appel, FR DAVID fondé sur la lec­ture et l’écriture dans les arts.

    Le tra­vail de Frank Koolen (NL) peut-être décrit comme une recher­che conti­nue de moments où le quo­ti­dien et le magi­que s’entre­cho­quent créant une logi­que inat­ten­due. A l’aide de cette logi­que, il exa­mine de nou­vel­les pos­si­bi­li­tés pour réac­ti­ver le sens (par­fois très connu) d’objets, d’images et d’idées et il ques­tionne le lien pré­caire entre le soi et le monde des objets. Par la tra­ver­sée vir­tuelle de tous les médias dans son tra­vail, il affi­che une atti­tude direc­te­ment liée au pro­ces­sus envers le monde, l’art, ce qui l’entoure, et lui même.
    Le tra­vail de Frank Koolen a recem­ment été pré­senté au De Appel arts centre, au W139, au Musée de Stedelijk à Amsterdam et à The Reliance à Londres. Il a dirigé la chaine de télé­vi­sion tem­po­raire "Generosity tele­vi­sion", a conçu le décor de la pièce de danse "Eureka steps ! Composing the unsought" par Monica Antezana et publié plu­sieurs extraits d’archi­ves pho­to­gra­phi­ques sous forme de livres. Frank Koolen est actuel­le­ment en rési­dence à la Rijksakademie à Amsterdam.

    Charlotte Moth (UK) col­lec­tionne en per­ma­nence les images qui ren­dent une lec­ture phé­no­mé­no­lo­gi­que des espa­ces archi­tec­tu­raux. La vue d’ave­nues où l’image est exte­rio­ri­sée crée des moments où l’essence, la spé­ci­fi­cité d’une image est explo­rée. Ceci abou­tit à une pra­ti­que où les médiums de la sculp­ture, de l’ins­tal­la­tion, de l’écriture et de la pho­to­gra­phie par­vien­nent à créer un espace de champs d’inves­ti­ga­tions.
    Charlotte Moth a récem­ment pré­senté son tra­vail à Jet à Berlin, au Project Arts Centre à Dublin et à Ellen de Bruijne Projects/Dolores, à Amsterdam. Elle tra­vaille également en col­la­bo­ra­tion avec l’artiste Peter Fillingham. Leur tra­vail a récem­ment été pré­senté à Cell Project Space et à la gale­rie David Risley à Londres. Charlotte Moth par­ti­cipe actuel­le­ment au pro­gramme de rési­dence du Pavillon au Palais de Tokyo où son tra­vail sera pré­senté dans le cadre d’une expo­si­tion col­lec­tive en mars au Palais de Tokyo.

    Les confé­ren­ces-per­for­man­ces, les vidéos basées sur le texte, les objets et les pho­to­co­pies de publi­ca­tions de Falke Pisano (NL) sont les éléments d’un tra­vail dis­tinc­te­ment déclen­ché par une pra­ti­que de l’écriture. Bien que le tra­vail de Falke Pisano soit prin­ci­pa­le­ment basé sur le texte, elle affi­che un grand inté­rêt pour l’exis­tence et les carac­té­ris­ti­ques d’objets concrets et plus par­ti­cu­liè­re­ment les objets concrets abs­traits. Utilisant le lan­gage pour re-penser le poten­tiel de l’abs­trac­tion, de la sculp­ture et de la pra­ti­que artis­ti­que, elle active la sculp­ture abs­traite en prin­cipe géné­ra­teur de pensée et emploie l’idée de l’ins­ta­ble trans­for­mant et désin­té­grant l’objet comme un moyen pour confron­ter les pro­blè­mes de qua­li­tés-objet, de forme, de cons­truc­tion et d’enga­ge­ment.
    Falke Pisano a écrit plu­sieurs publi­ca­tions, a fondé le projet d’artiste mobile fal­keand­char­lotte avec Charlotte Moth et a orga­nisé le sym­po­sium As Yet sur la nature de la spé­cu­la­tion au De Appel arts centre avec Will Holder. Une expo­si­tion per­son­nelle lui est consa­crée actuel­le­ment à la gale­rie Balice Hertling à Paris. Elle expo­sera pro­chai­ne­ment en col­la­bo­ra­tion avec Benoît Maire à Croy Nielsen à Berlin et à la Biennale de Berlin. Falke Pisano est actuel­le­ment en rési­dence à la Villa Arson.

    Notes

    [1] Walter Benjamin, « Je déballe ma bibliothèque. Un discours sur l’art de collectionner » (1931), in : Je déballe ma bibliothèque. Une pratique de la collection, trad. de l’allemand par Philippe Ivernel, Paris, Payot & Rivages, coll. « Rivages poche/Petite Bibliothèque », 2000.

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