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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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  • Septembre 2010
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  • 12 Gestures

    Un sémi­naire pro­posé par Bétonsalon et Kadist Art Foundation

    12 Gestures s’ins­crit dans le cadre d’une dis­cus­sion entre l’école d’échange des savoirs ouverte à Bétonsalon en sep­tem­bre 2009 et un projet mené par Kadist, qui réunit les bran­ches phi­lan­thro­pi­que et artis­ti­que de la fon­da­tion sous forme de col­la­bo­ra­tion et de pro­duc­tion. 
Conçu comme une série d’inter­ven­tions sur une année, ce sémi­naire por­tera sur des pra­ti­ques artis­ti­ques qui inter­ro­gent la sphère sociale à tra­vers la prise en compte d’une com­mu­nauté dans un contexte géo­gra­phi­que, poli­ti­que et social spé­ci­fi­que. 
Ce sont autant d’expé­rien­ces dans les­quel­les le rôle de l’artiste, du com­mis­saire, du centre d’art, sont remis en cause au delà de l’expo­si­tion, où la dis­tance entre citoyen et artiste s’amoin­drit. 
On pré­fère ici le terme ‘geste’ à celui d’action’, car ces pra­ti­ques sont bien sou­vent modes­tes et loca­les, elles ne pré­ten­dent pas chan­ger les choses mais visent à s’ins­crire jus­te­ment dans la com­plexité d’une société en pre­nant en compte des sub­jec­ti­vi­tés, en sou­le­vant des ques­tions poli­ti­ques, c’est à dire en « révé­lant la pré­sence, der­rière une situa­tion donnée, de forces qui étaient jusque là cachées. » (Bruno Latour, Changer de société, refaire de la socio­lo­gie).
    Ces inter­ven­tions seront don­nées en anglais

    HARRELL FLETCHER 17 Décembre 2009, 19:30
    MOSER ET SCHWINGER 4 Mars 2010, 19:00 - Fondation Kadist
    ANA LAURA LOPEZ DE LA TORRE 2 Juin 2010, 19:00
    KATEŘINA ŠEDÁ 25 Juin 2010, 19:00
    BEN KINMONT 29 Juin 2010, 19:00
    RENZO MARTENS 7 Septembre 2010, 19:00
    ARTUR ZMIJEWSKI 11 Octobre 2010, 19:00 - Fondation Kadist
    PRATCHAYA PHITHONG 7 Décembre 2010, 19:00 - Fondation Kadist
    FRANCISCO CAMACHO 14 février 2011, 19:00 - Fondation Kadist
    PETRA BAUER 8 mars 2011, 19:00 - Fondation Kadist

    HARRELL FLETCHER
    17 Décembre 2009 19:30

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    « Concernant ma méthode de tra­vail, on me demande sou­vent d’aller quel­que part pour faire un projet, dans un centre d’art, une gale­rie uni­ver­si­taire ou d’autres lieux. Généralement, c’est un endroit où je ne serais jamais allé si l’on ne m’avait pas pro­posé de faire quel­que chose là-bas. Par exem­ple Eastern Kentucky University, Croatie, Vietnam, Hartford Connecticut, Houston Texas, etc… 
Je me sers de ces invi­ta­tions de rési­dence pour appren­dre sur l’endroit où je suis selon dif­fé­rents modes. Je peux lire des livres, ou regar­der des films docu­men­tai­res, en essayant de cons­truire un projet à partir de ces infor­ma­tions. Je peux aussi aller dans ce lieu, m’y pro­me­ner et parler aux per­son­nes que je ren­contre. Quelques fois, je finis par tra­vailler avec les per­son­nes que je ren­contre, et je suis emporté dans leurs vies. Je consi­dère cela comme des expé­rien­ces d’appren­tis­sage fon­da­men­ta­les, donc de pre­mier plan. Le tra­vail de recher­che tex­tuel ou fil­mi­que est secondaire. Les deux formes me plai­sent. Le fait qui m’inté­resse vrai­ment est que de moi-même je n’aurais pu appren­dre ces choses – je laisse la direc­tion de ma recher­che m’échapper au début. 
Je déter­mine tou­jours expli­ci­te­ment ce qui m’attire et je veux passer plus de temps à tra­vailler avec des éléments choi­sis qui me sem­blent inté­res­sants. Une fois la recher­che brute faite, je trans­forme et expé­ri­mente cer­tains de ses aspects en pro­jets pour le public. J’entends par­ta­ger ce que je trouve inté­res­sant. C’est comme recom­man­der un res­tau­rant ou un film, mais dans mon cas cela se tra­duit par une vidéo faite dans une sta­tion ser­vice sur l’Ulysse de James Joyce, ou par une expo­si­tion sur la guerre du Vietnam à partir du musée de la Guerre au Vietnam ».
    Harrell Fletcher

    Harrell Fletcher est né en 1967 à Santa Maria, California ; il vit et tra­vaille à Portland, Oregon. Son tra­vail a été pré­senté inter­na­tio­na­le­ment, notam­ment au SF MoMA, au Seattle Art Museum (Seattle), à Signal (Malmo), au Domaine de Kerguehennec (France), et au Royal College of Art (Londres). In 2002 Fletcher a initié le projet Learning To Love You More avec Miranda July, un site Internet par­ti­ci­pa­tif, qui fonc­tionne encore aujourd’hui. Fletcher ensei­gne dans le pro­gramme ’ Art and Social Practice’ à la Portland State University de Portland, Oregon.

    MOSER ET SCHWINGER
    4 Mars 2010 19:00 Kadist Art Foundation

    Frédéric Moser et Philippe Schwinger – nés res­pec­ti­ve­ment en 1966 et 1961
    à Saint-Imier (Suisse), vivent et tra­vaillent à Berlin. Entre 1988 et 1991,
    ils diri­gent « l’Atelier ici et main­te­nant », une com­pa­gnie de théâ­tre indé­pen­dante située à Lausanne. Ils sui­vent ensuite une for­ma­tion au dépar­te­ment media mixte de l’ESAV (actuelle Haute école d’art et de design de Genève) jusqu’en 1998.
    Ils obtien­nent le prix « Swiss Art Award » trois années consé­cu­ti­ves,
    en 1998, 1999 et 2000, et le prix « Providentia YoungArt » en 2000.
    En 2001, ils obtien­nent une bourse de six mois à l’Académie Schloß Solitude
    à Stuttgart, puis sont invi­tés à inau­gu­rer le pro­gramme de rési­dence du Centre
    d’art d’Ujazdowski Castle à Varsovie en 2003. Ils repré­sen­tent la Suisse
    en 2004 à la Biennale d’art contem­po­rain de São Paulo. En 2007, ils par­ti­ci­pent à l’expo­si­tion thé­ma­ti­que sur le ree­nact­ment « History Will Repeat Itself » qui a lieu au Kunst Werke à Berlin, ainsi qu’à Dortmund, Varsovie
    et Hong Kong. Ils ont une expo­si­tion mono­gra­phi­que au MAMCO en 2008,
    et leur pre­mière expo­si­tion per­son­nelle en France à la gale­rie Jocelyn Wolff
    en 2009.
    
 


    ANA LAURA LOPEZ DE LA TORRE
    2 Juin 2010 19:00

    Ana Laura Lopez de la Torre (née en 1969, Uruguay) est artiste et écrivain, rési­dant à Londres depuis 1995. L’œuvre d’Ana Laura explore des situa­tions loca­les pour y déve­lop­per une pra­ti­que artis­ti­que et cri­ti­que. Ses pro­jets l’amè­nent régu­liè­re­ment à col­la­bo­rer avec d’autres artis­tes et des orga­ni­sa­tions com­mu­nau­tai­res pour conce­voir des pro­jets à facet­tes mul­ti­ples qui sont sou­vent déve­lop­pés et pré­sen­tés au-delà des ins­ti­tu­tions et des contex­tes artis­ti­ques tra­di­tion­nels. Un de ses der­niers pro­jets, Do you remem­ber Olive Morris ?, pré­senté à Gasworks (Londres) l’année der­nière, est l’abou­tis­se­ment de trois ans de recher­che en col­la­bo­ra­tion avec Remembering Olive Collective et révèle l’his­toire, en grande partie cachée, de la mili­tante Olive Morris (1952-1979) co-fon­da­trice du groupe, The Brixton Black Women’s Group et membre du mou­ve­ment bri­tan­ni­que des Black Panthers. En s’appuyant sur ce qui est négligé et sous-estimé, son tra­vail crée des connexions visi­bles et inat­ten­dues entre des choses, des per­son­nes et des lieux.
    Le tra­vail d’Ana Laura Lopez de la Torre se déve­loppe aussi au tra­vers de com­man­des, ses der­niers pro­jets ont été réa­li­sés avec le ICA, Whitechapel Art Gallery, Arts & Business, Gasworks, La Casa Encendida (Madrid), Independent Photography, Tate Modern et Tate Britain.

    KATEŘINA ŠEDÁ
    25 Juin 2010 19:00

    Kateřina Šedá est née le 12 Décembre 1977 à Brno. Elle vit et tra­vaille à Brno-Lisen et à Prague (République tchè­que). 
Elle a com­mencé ses études à l’Arts and Crafts Middle School à Brno, et conti­nué de 1999-2005 à l’Académie des Beaux-Arts de Prague (sous la direc­tion du pro­fes­seur Vladimir Kokolia). 

En 2005, elle a reçu le Prix Jindřich Chalupecký. 

Elle a exposé ses œuvres à Art Sheffield 10, (2010), à la 10e Biennale de Lyon, (2009), à la 5e Biennale de Berlin, (2008), à la Manifesta 7, (2008), à la Renaissance Society à Chicago, Etats-Unis (2008 ), à la Galerie Taxispalais à Innsbruck, en Autriche (2007-2008), à la Documenta 12 de Kassel, en Allemagne (2007), à la Galerie Index à Stockholm, en Suède (2007) et à la gale­rie Modern Art d’Oxford en Angleterre (2006). 

Dans ses pro­jets – qu‘elle effec­tue pour la plu­part dans la région où elle vit (à la cam­pa­gne ou à la péri­phé­rie des villes) - elle tente de rap­pro­cher les rési­dants locaux. Grâce à ses acti­vi­tés par­ti­cu­liè­res (pro­vo­ca­tri­ces) et son usage inha­bi­tuel de maté­riaux du quo­ti­dien, elle cher­che à éveiller des chan­ge­ments per­ma­nents dans leur com­por­te­ment.

    BEN KINMONT
    29 Juin 2010 19:00

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    Ben Kinmont est né à Burlington, Vermont, en 1963. Il vit et tra­vaille à New York.

    RENZO MARTENS
    7 Septembre 2010 19:00

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    Séminaire 12 ges­tu­res avec pour invité l’artiste Renzo Martens, pro­jec­tion de Episode 3 (2008) (90 min) et dis­cus­sion modé­rée par Mathieu Kleyebe Abonnenc.

    "Renzo Martens est un artiste hol­lan­dais. En 2003 il a amorcé la réa­li­sa­tion d’un trip­ty­que de films : Enjoy Poverty. Il ques­tionne avec ce tra­vail son rap­port aux images de guerre et de pau­vreté à tra­vers le prisme de son iden­tité d’homme blanc occi­den­tal.
Epi­sode 1 se déroule en Tchétchénie, durant la guerre face aux Russes. Martens s’y rend seul, en toute illé­ga­lité, et décide non pas d’inter­ro­ger les dif­fé­rents pro­ta­go­nis­tes du conflit (réfu­giés, tra­vailleurs huma­ni­tai­res, rebel­les...) sur leur situa­tion per­son­nelle mais plutôt de leur deman­der com­ment, de leur point de vue, lui (Renzo) se sent. Ainsi le film ne s’inté­resse pas à des phé­no­mè­nes exté­rieurs, mais inter­roge au contraire les condi­tions de l’exis­tence per­son­nelle du réa­li­sa­teur et des spec­ta­teurs en posant les limi­tes de la notion d’huma­nisme. Jusqu’où peut-on com­pren­dre l’autre ?
Epi­sode 2 n’a jamais vu le jour.
Epi­sode 3 prend place au Congo. Le cons­tat y est simple : l’aide au déve­lop­pe­ment rap­porte plus de capi­taux au pays que n’importe quelle autre res­source. Dès lors, pour­quoi ne pas envi­sa­ger la pau­vreté comme une matière pre­mière ? Poussant ratio­na­lité et logi­que capi­ta­liste à leur paroxysme, aux confins de l’absurde et du cynisme, Renzo Martens entre­prend de monter un tout nou­veau pro­gramme d’émancipation. Pas ques­tion ici d’ensei­gner les tech­ni­ques per­met­tant de creu­ser un puits ou d’irri­guer un champ, le blanc décide plutôt d’appren­dre à un groupe de vil­la­geois com­ment pho­to­gra­phier la misère alen­tour. Un cliché de cada­vre ou d’enfant sous-ali­menté rap­por­tant mille fois plus qu’une bête pho­to­gra­phie de mariage, le calcul est vite fait. Mais le busi­ness reste jusqu’ici la chasse gardée des occi­den­taux, vrais pro­prié­tai­res de la pau­vreté. Au cours d’ate­liers, la popu­la­tion locale est donc encou­ra­gée à ne pas lutter contre la misère mais à l’embras­ser, afin d’en cueillir elle aussi les fruits. Dans d’autres régions où la pau­vreté n’a pas de valeur mar­chande, les autoch­to­nes sont pous­sés à accep­ter leur sort, cette fois parce que l’on n’y chan­gera rien. Face à une situa­tion en appa­rence tota­le­ment blo­quée, dans laquelle tout le monde ou pres­que semble trou­ver son compte (habi­tants des pays occi­den­taux, res­pon­sa­bles poli­ti­ques et économiques, orga­ni­sa­tions huma­ni­tai­res...) en dépit d’une indi­gna­tion de façade, les Africains ont-ils d’autres choix que d’accep­ter leur condi­tion misé­ra­ble ? Lucides, ne devraient-ils pas plutôt se faire une raison ?" Extrait d’un entre­tien avec Sabine Noble et Mathieu Chausseron.

    ARTUR ZMIJEWSKI
    11 Octobre 2010 at 19:00 Kadist Art Foundation

    Né le 26 mai 1966 à Varsovie. Dans les années 1990-1995 il a étudié à l’ate­lier du pro­fes­seur Grzegorz Kowalski à la Faculté de Sculpture de l’Académie des Beaux Arts à Varsovie.
    Auteur des objets pho­to­gra­phi­ques, des photos et des films vidéo ; cura­teur indé­pen­dant des expo­si­tions col­lec­ti­ves (entre autres JA I AIDS / MOI ET SIDA, 1996, cycle d’expo­si­tions PARTEITAG, 1997, 1998, 1999, SEXXX, 2000), rédac­teur de la revue d’art "Czereja" qui sort irré­gu­liè­re­ment depuis 1992, auteur des textes cri­ti­ques sur l’art. En 2000 il a reçu le prix prin­ci­pal à l’expo­si­tion Guarene Arte en Italie.

    PRATCHAYA PHITHONG
    7 Décembre 2010 19:00 Kadist Art Foundation

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    Un sémi­naire pro­posé par Bétonsalon et Kadist Art Foundation dans le cadre de The Public School (dans les bureaux de Kadist)

    Le tra­vail de Pratchaya Phinthong se situe dans l’expé­rience d’un dépla­ce­ment entre deux réa­li­tés.
    Il peut s’agir de deux points géo­gra­phi­ques - comme dans l’oeuvre If I dig a very deep hole, 2007, un néga­tif pho­to­gra­phi­que inséré dans un mur qui repré­sente la même pleine lune pho­to­gra­phiée à quel­ques heures d’inter­valle à Paris et à son extrême opposé, les îles Chatham (Nouvelle-Zélande) - ou de deux situa­tions économiques. Ainsi, pour réa­li­ser l’oeuvre What I lear­ned I no longer know ; the little I still know, I gues­sed, 2009, l’artiste s’appuie sur tout un réseau de per­son­nes au Zimbabwe, avec lequel il a échangé 5000 euros contre leur équivalent en dol­lars zim­babwéens (ZWD) qui est actuel­le­ment la mon­naie la plus déva­luée au monde. Par un dépla­ce­ment entre deux sys­tè­mes économiques et deux sys­tè­mes de valeurs, qui sont celui du marché de l’art, et celui du marché finan­cier, l’œuvre devient alors le moteur d’une « entre­prise » sociale qui repose sur un rap­port de confiance.

    C’est dans le dia­lo­gue avec les autres que Pratchaya Phinthong défi­nit les condi­tions d’un échange et fait glis­ser le geste artis­ti­que vers le champ social. L’art n’est plus seu­le­ment un outil d’obser­va­tion dis­tan­cié, il délaisse son propre domaine pour deve­nir visi­ble dans une autre situa­tion.
    Récemment, l’artiste a décou­vert qu’un grand nombre de pay­sans thaï­lan­dais pas­sait l‘été en Suède pour la cueillette des baies sau­va­ges. Ils sont confron­tés à des condi­tions de tra­vail effroya­bles et à une rému­né­ra­tion si basse qu’elle n’est par­fois pas suf­fi­sante pour rem­bour­ser leur billet d’avion.
    Pratchaya a décidé de passer un mois et demi à tra­vailler à leurs côtés, dans la partie sué­doise de la Laponie. Cette expé­rience est deve­nue le point de départ du projet Donne plus que tu prends, qui montre ces échanges d’argent et de main-d’oeuvre, le marché des his­toi­res indi­vi­duel­les et des espoirs col­lec­tifs, pris dans un pro­ces­sus de trans­for­ma­tion rendu visi­ble dans l’espace d’expo­si­tion de CAC Brétigny.

    Cette confé­rence est pré­sen­tée en paral­lèle l’expo­si­tion per­son­nelle de Pratchaya Phinthong Give more than you take /Donne plus que tu prends au CAC Brétigny du 5 décem­bre 2010 au 10 février 2011.

    PRATCHAYA PHINTHONG (né en 1974) vit et tra­vaille à Bangkok, Thailande. Il a réa­lisé deux expo­si­tions indi­vi­duel­les à GB Agency, Paris, et une pré­sen­ta­tion au Chula Art Museum, Bangkok.

    FRANCISCO CAMACHO
    Lundi 14 février, 19:00 - Fondation Kadist
    Au Nouveau Mexique, Francisco Camacho a inter­rogé les habi­tants de Truth or Consequences pour connaî­tre les rai­sons qui les ont moti­vées à chan­ger le nom de la ville dans les années 1950 ; dans Group Marriage (2009-pre­sent), un projet initié dans le cadre du fes­ti­val Spinoza à Amsterdam, il porte au par­le­ment néer­lan­dais une péti­tion afin d’auto­ri­ser l’union entre plu­sieurs citoyens, le mariage de groupe. Plus récem­ment, Camacho pré­sente Entkustung de l’art au Casino du Luxembourg, résul­tat d’une col­la­bo­ra­tion entre L’Ecole de l’Armée du Luxembourg, des poli­ti­ciens dont le minis­tre de la culture et un groupe de hip hop.
    L’artiste Francisco Camacho cher­che les moyens d’infil­trer son tra­vail dans les struc­tu­res offi­ciel­les de la société. Ses pro­jets se cons­trui­sent au sein d’un contexte iden­ti­fié et en col­la­bo­ra­tion avec dif­fé­ren­tes per­son­nes : habi­tants, avo­cats et poli­ti­ciens. Ainsi, sa pra­ti­que quitte le domaine artis­ti­que pour se rendre visi­ble dans d’autres champs sous forme d’acti­visme poli­ti­que ou d’action social. Son tra­vail par­ti­cipe à l’idée que l’art pour­rait avoir des consé­quen­ces pra­ti­ques sur notre milieu socio­cultu­rel et cher­che à redé­fi­nir des concepts com­muns pour amener l’art à chan­ger la manière dont on conçoit notre société.
    Francisco Camacho (né en 1979 à Bogota). Il tra­vaille actuel­le­ment sur un projet avec le Van Abbe Museum dans le quar­tier de Wensel West (Eindhoven).

    PETRA BAUER
    Mardi 8 mars 2011, 19:00 - Fondation Kadist
    Pour 12 ges­tu­res, Pétra Bauer pré­sen­tera et pro­po­sera une dis­cus­sion autour de Read the Masks, Tradition is Not Given (2008), un film réa­lisé en col­la­bo­ra­tion avec Annette Krauss, qui explore de manière cri­ti­que le phé­no­mène de Zwarte Piet (Piet Noir), à la lumière de ses impli­ca­tions socia­les et poli­ti­ques. Après le film sera évoqué ‘Be(com)ing Dutch’ (‘De(ven)ir Hollandais’), qui est à la fois un projet de recher­che mené sur deux ans et une expo­si­tion qui eut lieu au Van Abbemuseum d’Eindhoven en Hollande, trai­tant des pro­blé­ma­ti­ques sou­le­vées par l’iden­tité natio­nale hol­lan­daise.
    Zwarte Piet est une figure cen­trale de la fête de Sinterklaas, tra­di­tion­nel rite hol­lan­dais. La célé­bra­tion de cette fête s’étend sur trois semai­nes, et com­mence à la mi-novem­bre avec l’arri­vée par bateau de Sinterklass (Saint Nicolas) aux Pays-Bas qui déli­vre des cadeaux aux enfants. L’accom­pa­gnent de nom­breux Zwarte Pieten, assis­tants aux visa­ges noirs, lèvres rouges et che­veux som­bres et bou­clés.

    En tra­vaillant et col­la­bo­rant avec des acti­vis­tes et des orga­ni­sa­tions pour son projet, l’artiste réa­lisa un débat public et une ins­tal­la­tion cons­ti­tuée notam­ment de pan­car­tes et de ban­niè­res au Van Abbesmuseum, créé à partir d’une mani­fes­ta­tion / per­for­mance pro­gram­mée mais fina­le­ment annu­lée dans les rues d’Eindoven. En 2008 a été pla­ni­fiée une mani­fes­ta­tion qui visait à donner une voix à une cri­ti­que contre le phé­no­mène de Zwarte Piet, long­temps mar­gi­na­li­sée et sup­pri­mée. Cet événement était le point de départ du projet. Toutefois, quel­ques jours avant que la mani­fes­ta­tion com­mence, le projet eu un très large relais média­ti­que, ce qui déclen­cha des cen­tai­nes voir des mil­liers de com­men­tai­res. Certains com­por­taient des réac­tions très néga­ti­ves allant jusqu’à de vio­len­tes mena­ces contre les per­son­nes impli­quées dans le projet. A cause de ces mena­ces le Van Abbemuseum fut forcé d’annu­ler la marche.

    Cette immense atten­tion portée par les médias révéla le refus de dis­cu­ter sur Zwarte Piet, et déclen­cha une dis­cus­sion très com­plexe sur des ques­tions telles que l’iden­tité natio­nale, le racisme, le droit de parole, la liberté d’expres­sion etc. Les événements ini­tiè­rent aussi un débat sur le rôle de l’ins­ti­tu­tion cultu­relle en tant que lieu d’action ou bien de réflexion, et sur celui de l’artiste pra­ti­quant de l’art ou bien de la poli­ti­que.

    Petra Bauer est cinéaste, et vit et tra­vaille à Stockholm. Elle explore les concepts de récits cons­truits à partir du docu­men­taire. Bauer ques­tionne la manière dont les normes et les valeurs affec­tent cer­tai­nes inter­pré­ta­tions de faits et d’événements dans la société, et com­ment ils sont en retour uti­li­sés par les gens pour cons­truire une his­toire du pré­sent et du passé. Actuellement l’artiste fait des recher­ches et conçoit un projet à long terme sur les col­lec­tifs de films bri­tan­ni­ques des années soixante-dix avec un inté­rêt par­ti­cu­lier pour les métho­des de docu­men­tai­res col­lec­tifs uti­li­sées par les grou­pes fémi­nis­tes anglais. Ce projet fera l’objet d’une dis­cus­sion lors du sémi­naire de l’EHESS, « Something you should know », mer­credi 9 mars.

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