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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Parties Prenantes
  • Contexte : la ZAC Paris Rive Gauche
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  • Catedra Arte de Conducta

    Créée par Tania Bruguera

    La Cátedra Arte de Conducta (centre d’étude de l’art du com­por­te­ment), créée en jan­vier 2003 par l’artiste Tania Bruguera, est un projet artis­ti­que pre­nant la forme d’une école pour l’art poli­ti­que à Cuba. En sui­vant la recher­che de Bruguera por­tant sur les maniè­res selon les­quel­les l’art peut être inté­gré à la poli­ti­que et com­ment il peut être uti­lisé pour trans­for­mer la société, ce projet, sous la pro­tec­tion de l’Instituto Superior de Arte de la Havane, est le pre­mier pro­gramme du genre en Amérique latine.

    Cette école est née « d’une volonté de créer un espace de for­ma­tion alter­na­tif, centré sur la dis­cus­sion, l’ana­lyse des com­por­te­ments sociaux et la com­pré­hen­sion de l’art comme moyen de dia­lo­gue avec la réa­lité et l’actua­lité civi­que ». Ce projet d’école d’art s’ins­crit volon­tai­re­ment à un niveau inter­na­tio­nal tout en s’atta­chant à se frot­ter à des ques­tions spé­ci­fi­ques loca­les : échange d’étudiants avec The San Francisco Art Institute, visite d’artis­tes et de pen­seurs inter­na­tio­naux, une pré­sen­ta­tion du tra­vail des par­ti­ci­pants à la Biennale de Kwangju en Corée du Sud et l’année pro­chaine à la Biennale de Liverpool en Angleterre.

    Un pro­gramme d’étude ouvert vers dif­fé­rents domai­nes de savoir et de ques­tion­ne­ments (tel que l’anthro­po­lo­gie, la socio­lo­gie, le jour­na­lisme, les scien­ces poli­ti­ques, les mathé­ma­ti­ques, l’his­toire, l’his­toire de l’art, etc) com­bi­nant dif­fé­rents for­mats d’ensei­gne­ment (cours, dis­cus­sions publi­ques, confé­ren­ces, work­shops, ren­contres entre écoles, expo­si­tion de fin d’année, etc) permet une riche inté­gra­tion d’une idée artis­ti­que selon une métho­do­lo­gie et des outils scien­ti­fi­ques. L’accès direct aux der­niè­res dis­cus­sions théo­ri­ques cen­trées sur la cons­truc­tion d’une pra­ti­que artis­ti­que socia­le­ment enga­gée et le rôle de l’art dans la société sont fon­da­men­taux. La créa­tion d’une librai­rie spé­cia­li­sée et d’archi­ves liées aux acti­vi­tés de l’école faci­lite la cir­cu­la­tion d’infor­ma­tions sur l’art le plus contem­po­rain, mais aussi une his­toire de l’art cubain en deve­nir.

    « Les recher­ches menées actuel­le­ment inter­ro­gent les limi­tes du milieu artis­ti­que, la rela­tion entre art, vie et société, les para­doxes de l’iden­tité cultu­relle, la repré­sen­ta­tion de la réa­lité envi­ron­nante, les conven­tions, la mémoire col­lec­tive, les condi­tions his­to­ri­ques et l’idéo­lo­gie. […] La Cátedra Arte de Conducta a pris l’éducation à la fois comme point de départ et comme fina­lité. Elle a érigé en pré­cepte l’idée que la for­ma­tion des nou­vel­les géné­ra­tions intel­lec­tuel­les est l’alter­na­tive la plus viable pour opérer un chan­ge­ment dans le long terme sur la vision de la fonc­tion sociale de l’art et du monde spi­ri­tuel d’un peuple. C’est un espace qui offre à ses par­ti­ci­pants la liberté néces­saire pour assu­mer des ris­ques artis­ti­ques et explo­rer de nou­vel­les et mul­ti­ples maniè­res de penser et d’inte­ra­gir avec la réa­lité » selon Tania Bruguera. Aujourd’hui, l’école a fermé après plus de cinq années d’exis­tence, mais son acti­vité conti­nue sous la forme de pro­duc­tions de pro­jets des artis­tes qui en sont diplô­més.

    _ Présentation du tra­vail de Tania Bruguera
    Réagissant à la ques­tion de savoir si une expo­si­tion pou­vait jouer un rôle poli­ti­que, comme une usine, une rue ou une uni­ver­sité , l’artiste Tania Bruguera a répondu « je crois que cela n’est pas seu­le­ment pos­si­ble, mais, aujourd’hui, c’est le « chal­lenge » de l’art. Je crois qu’il y a des éléments struc­tu­rels appar­te­nant à cette recher­che : l’idée d’un art contex­tuel, l’idée d’un art utile, le besoin de bou­le­ver­ser la récep­tion de l’art, la cons­truc­tion d’un nou­veau rôle du spec­ta­teur, et l’aban­don de l’idée d’un art éternel » . Développé lors de sa rési­dence au 104 à Paris en 2007, le projet PPM « Parti du Peuple Migrant » s’ins­crit dans le contexte géo­po­li­ti­que contem­po­rain en abor­dant la ques­tion de la repré­sen­ta­tion poli­ti­que des migrants à tra­vers des débats et des mani­fes­ta­tions. Son tra­vail, nourri de ses raci­nes cubai­nes et de son expé­rience inter­na­tio­nale, dis­sè­que les stra­té­gies de l’idéo­lo­gie, du pou­voir, du post colo­nia­lisme, de l’émigration, des dis­cri­mi­na­tions du pou­voir… Elle tra­vaille en s’appro­priant les outils uti­li­sés par le pou­voir.
    Ces idées sont évoquées dans Tatlin’s Whisper #5 (2008, Tate modern), per­for­mance dans laquelle deux poli­ciers à cheval et en uni­forme contrô­lent la foule des spec­ta­teurs incré­du­les mais obéis­sant aux injonc­tions.

    « Depuis 1986, je tra­vaille sur la ques­tion du corps comme espace social et poli­ti­que. Mon tra­vail récent uti­lise le com­por­te­ment comme prin­ci­pale source de l’étude des per­cep­tions émotionnelles et éthiques. Je cher­che des outils comme la mémoire et la rumeur pour agir dans la dis­tri­bu­tion et l’archi­vage de l’infor­ma­tion. J’appelle ceci « Arte de conducta » (art du com­por­te­ment) » selon Tania Bruguera. Son tra­vail de per­for­mance, inter­roge les champs de l’esthé­ti­que et du poli­ti­que – défi­nis par Jacques Rancière – en créant des situa­tions ; « dans le monde de Bruguera, les concepts de liberté, et d’auto déter­mi­na­tion ne sont pas des idéaux abs­traits, mais des réa­li­sa­tions qui ins­cri­vent leurs effets sur notre monde phy­si­que » a écrit Eleanor Heartney dans la revue Art In America. Une autre idée sou­vent mise en ques­tion dans son tra­vail est la ques­tion de l’auteur. Transposées en ins­tal­la­tions habi­ta­bles par le spec­ta­teur, ces per­for­man­ces devien­nent des « dis­po­si­tifs » où il est demandé au spec­ta­teur d’agir comme un citoyen ; dans Untitled (Havana) (2000) le spec­ta­teur devait tra­ver­ser un tunnel de prison mili­taire très sombre, dont le sol était recou­vert de feuilla­ges de canne à sucre, avant de voir un mon­tage vidéo d’un dis­cours de Fidel Castro. L’artiste, va au-delà de la repré­sen­ta­tion de situa­tions poli­ti­ques en les créant au sein de ses oeu­vres.

    Tania Bruguera est née en 1968 à Cuba ; elle vit et tra­vaille à la Havane et aux Etats-Unis.

    Plus d’infos sur www.tania­bru­guera.com


    Présentation du tra­vail des étudiants de Tania Bruguera

    Plus d’infos sur les étudiants, cli­quez sur leur nom
    Jeannette Chàvez (Plus d’infos...)
    Jeannette Chàvez, Núria Güell, Carlos Martiel, Francisco Masó Alfonso, Adrian Melis, Levi Orta et Alejandro Ulloa Rodriguez

    Jeannette Chàvez, En changeant d’Etat, 2005. C’est sur le chapeau et les épaulettes que se trouvent les insignes qui désignent le grade du militaire. Il s’agit d’un Major et j’ai ajouté à l’étoile qui représente son titre, la queue d’une comète. A présent, il est lieutenant-colonel.,
    Adrian Melis (diplômé de Arte de Conducta), Vigile – [projet bon, beau et bon marché], Documentation vidéo (4:30), 2005-2006 « Dans notre pays, il existe des institutions dont les ressources sont constamment victimes de détournements. Parmi ceux là, les menuiseries de l’Etat. En utilisant mes relations avec le gardien de l’une d’elle, j’ai obtenu une certaine quantité de bois provenant de cette institution et je l’ai ensuite employée pour construire un poste de surveillance dans ce même centre. » ,

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