Séances
Séance 1 : Le ruisseau des Gobelins
Jeudi 24 mars, 12h30
Manufacture des Gobelins, 42 avenue des Gobelins, 75013 Paris
C’est sur les rives de la Bièvre, dont les eaux étaient réputées pour leurs qualités tinctoriales, que s’installe une industrie de teinture à l’écarlate à la fin du Moyen-Âge, qui deviendra progressivement les ateliers de tapisserie royaux et la Manufacture nationale des Gobelins. Au début du XXe siècle, c’est à l’emplacement des anciens jardins de la Manufacture, et au-dessus du « ravin de la Bièvre » déjà recouverte, qu’Auguste Perret érigera le bâtiment du Mobilier national.
Visite guidée de la Manufacture des Gobelins, puis balade dans le 13ème arrondissement.
Avec : Mathilde Belouali, Marie Bette, Yoann Dumel-Vaillot.
Gratuit, sur inscription auprès de info@betonsalon.net
Visite de la résidence Eaux Courantes à la Manufacture des Gobelins, mars 2022 © Bétonsalon - centre d’art et de recherche.
Séance 2 : Aunque es de noche. Méditations sur la Bièvre
Jeudi 12 mai, 10h30
Pauline Perplexe, 90 rue de la Convention, 93400 Arcueil
Cette journée invite à une approche sensorielle et virtuelle de la rivière, à travers des expériences de méditation. Des temps de présentation et d’échanges alternent avec des pratiques guidées, dont les méthodes sont empruntées au yoga-nîdra et au hatha-yoga. Par ce biais, on aborde différents aspects du symbolisme des eaux vives, ainsi que l’histoire singulière de la Bièvre.
Aunque es de noche est tiré d’un poème mystique de saint Jean de la Croix, composé en captivité, depuis un cachot étroit et obscur de Tolède. Le poème parle d’une source cachée d’eau vive, lumineuse, découverte de l’intérieur, et célébrée malgré la nuit.
Déroulement de la journée :
10h30 : Accueil des participant·es
11h : Présentation et temps de pratique (étirements, relaxation allongée, perceptions sensorielles)
12h : Repas léger et échanges
13h : Aspects symboliques des sources et des cours d’eau
13h20 : Pratique (parcours sensoriel en relaxation profonde, avec réveil en douceur)
13h45 : Pause et échanges
14h : Le renversement du courant. Circuits ésotériques de la Bièvre.
14h30 : Temps de pratique (automassages, méditation assise, respiration consciente et visualisations)
Vers 15h : Collation et échanges. Fin de la session.
Yoann Dumel-Vaillot est docteur en philosophie. Ses recherches portent sur la dimension mythopoétique de la création littéraire de Rabelais. Il enseigne également la méditation et conduit des séances de relaxation guidée. Sa collaboration avec les artistes membres de Pauline Perplexe, autour de la Bièvre, a commencé il y a deux ans, pour l’été culturel 2020. Cette intervention dans les Eaux courantes propose une approche transversale et imaginaire de la rivière.
Gratuit, sur inscription auprès de info@betonsalon.net
© Yoann Dumel-Vaillot.
Séance 3 : Marche de la Bièvre
Dimanche 15 mai, 7h30
École élémentaire Émile Mousseau, 44 avenue Jean Jaurès, 78350 Jouy-en-Josas
Organisée par l’association du même nom, la 38ème Marche de la Bièvre aura lieu le dimanche 15 mai 2022, à l’heure où se couchent les fêtard·es. Nous vous convions à y participer avec nous, et vous donnons rendez-vous à 7h30 à Jouy-en-Josas pour rejoindre la « Marche du Soleil » : un parcours de 22 km le long de la Bièvre, vers sa source à Guyancourt, puis jusqu’aux Loges-en-Josas et à Bièvres.
Cette marche emblématique, réunit chaque année plusieurs centaines de randonneur·ses qui, pour certain·es, démarrent à minuit de Notre Dame de Paris pour la Marche à la lune.
Gratuit, sur inscription auprès de info@betonsalon.net avant le mercredi 11 mai.
Plus d’informations sur la Marche de la Bièvre : www.marche.bievre.org
© Christel Conchon
Séance 4 : Visite et discussion dans l’exposition Cayenne de julien quentel, avec l’artiste et le commissaire Franck Balland
Dimanche 19 juin, à 15h
Pauline Perplexe, 90 rue de la Convention, 93400 Arcueil
« J’aimerais ne pas enfermer cette exposition dans une quelconque humeur à travers mes mots. Je déteste ça, ces textes d’exposition ampoulés d’émotions, qui surjouent avec force d’effets ce qui devrait se jouer ailleurs. Je déteste ça presque autant que quand on me dit ce qu’il faut voir, ou plutôt, ce qu’il faut comprendre à travers ce je que je vois – comme si c’était ça la question, ou l’enjeu, bref, le but à atteindre.
On peut donc s’en tenir à quelques informations stables : l’exposition s’intitule Cayenne : c’est le nom de la chienne du garagiste, juste à côté de la maison. C’est aussi le nom d’une ville, d’une voiture de luxe et d’un piment. Quatre sculptures, de nature et d’échelle différentes y sont installées. Elles ne semblent pas entretenir de relations particulières avec les éléments listés ci-dessus, mais s’il vous prend l’envie d’en faire émerger, personne ne vous jugera. Sans trop entrer dans les détails, vous remarquerez que l’espace (le lieu dans sa globalité, ce qui lie ou éloigne les pièces entre elles, ou avec nous) a été traité avec considération – c’est un aspect non négligeable de la pratique de l’artiste. Pour le reste, j’aime que ses pièces mettent toujours en échec ce que l’on pourrait vouloir en dire. Cela tient à leur relative pauvreté je crois. Au fait qu’elles se donnent à voir sans aucun artifice, mais peut-être pas sans pudeur.
Je ne souhaite pas laisser ma lecture contaminer la fin de ce texte, mais il est évident que dans cet équilibre, quelque chose me bouleverse. »
Franck Balland
Exposition visible sur rendez-vous du 11.06 au 10.07 :
paulineperplexe@gmail.com ou 06 67 28 86 97
Séance 5 : Workshop avec Loup Rivière, de dance for plants
Jeudi 7 juillet, de 14h à 18h
Pauline Perplexe, 76-78 rue de la Convention, 93400 Arcueil
Loup Rivière de dance for plants propose un workshop d’une après-midi dans une des deux maisons occupées par Pauline Perplexe, avant leur déménagement en fin d’année, comme une façon de passer un moment dans l’intimité des savoirs d’un lieu. Comment fait-on lieu, et comment les lieux qu’on fait et qu’on défait, qu’on transforme, nous font et nous défont, nous forment et nous informent, nous transforment ? On y prendra le temps de se raconter les histoires des choses, les traces et les souvenirs, et de se regarder bouger dans les endroits qu’on écoute (et peut-être y déposer d’autres histoires à déplier plus tard).
Cet atelier est ouvert à dix personnes (sur inscription à paulineperplexe@gmail.com) qui ont traversé, habité ou visité le lieu d’une manière ou d’une autre ces trois dernières années.
dance for plants propose des workshops et des performances dans des jardins, des écoles, des forêts, des appartements et des musées. Le collectif est en résidence de long terme au Laboratory for Aesthetics and Ecology (Danemark) et a travaillé dans différentes universités et centres d’arts à Paris, Bruxelles, Anvers, Copenhague, Helsinki, Stockholm, Väjxö, Reykjavik, Montreal, New York, Brno, Aix-en-Provence, Bourges, Marseille et en Ariège.
Loup Rivière est danseuse et thanadoula. Elle fabrique des endroits où prendre soin des relations entre les mort·es et leurs vivant·es, dans différents contextes et temporalités.
Elle a fondé le collectif dance for plants (2016) et publié les textes « Je suis pas trans dans la forêt », « Danser est un Service Écosystémique et être trans aussi » et « Lesbiennes géologiques, bites de meufs et autres histoires — un poème étendu ».
Elle tourne actuellement son solo armes molles (2021).
© Christel Conchon
Séance 6 : Game Island : session de jeu avec The Mycological Twist
Vendredi 8 juillet, de 16h00 à 18h00
Bétonsalon - Centre d’art et de recherche
Game Island raconte l’histoire d’un monde de mutations résultant du changement climatique. Avec des personnages de jeu amorphes basés sur les éléments de l’eau, de la terre, du feu, de l’air et du vide, les joueur·ses sont conduit·es à travers diverses narrations, confronté·es à des catastrophes naturelles et encouragé·es à s’engager dans des alliances inter-espèces — en tant que molécule, pierre, bactérie ou être humain.
En tant que joueur·ses, les spectateur·rices seront confronté·es à la réalité des conditions environnementales qui menacent leur existence. Y aura-t-il un futur en dépit des conditions hostiles ? les divers organismes sont-ils capables d’évoluer et de survivre, ou la planète est-elle devenue inhabitable pour leur propre espèce ?
Session ouverte à 15 participant·es, sur inscription à info@betonsalon.net
The Mycological Twist est un projet d’Eloïse Bonneviot et Anne de Boer, tout·es deux basé·es à Berlin. Ils prennent la mycologie comme source d’inspiration pour s’engager dans des pratiques écologiques et sociales. Leur point d’intérêt s’étend du corps fructifiant du champignon à la matière en décomposition dans les profondeurs du sol. Des méthodes do-it-yourself sont tissées dans les cultures numériques afin de construire des utopies pour des modes de vie alternatifs. The Mycological Twist a débuté en 2014 à Londres. Depuis, la matérialisation de la recherche se traduit par un programme de commandes, de conférences, de sessions de camping, de performances et d’œuvres.
Séance 7 : Workshop « gouttières »
Du 31 octobre au 4 novembre 2022, horaires à définir
Pauline Perplexe, 90 rue de la Convention, 93400 Arcueil
En partant de l’image générique de la gargouille, il s’agira d’observer les mouvements de circulation et d’adduction de l’eau. De la gouttière au caniveau, ces observations nous permettront de penser des formes induites par ces logiques d’écoulement. L’envers des gargouilles de la cathédrale de Strasbourg laisse voir l’expressivité des dos de pierre, tendus ou courbés. Leurs nuques inversées se font les réceptacles creux de l’eau de pluie dont la circulation assouplit la rigidité des formes.
Le workshop propose de sortir de l’imagerie du bestiaire en conservant la notion de fluidité, de rigidité et d’infléchissement des formes permettant de guider, ralentir ou accélérer le débit de l’eau. L’eau de pluie qui charrie ordures et feuilles mortes produit l’érosion, génère une forme qui dégueule ou filtre, une forme qui qui peut s’élargir jusqu’à devenir un auvent ou dessiner les contours d’une place. Les pièces ainsi créées deviendront des gargouilles d’usages résolvant de réels problèmes techniques.
Accompagné par les artistes Marie Bette, Romain Grateau et Sarah Holveck.
Gratuit, ouvert aux étudiant-es en école d’art sur inscription à paulineperplexe@gmail.com.
© Marie Bette
Séance 8 : Workshop de céramique
Samedi 19 et dimanche 20 novembre, puis samedi 26 et dimanche 27 novembre, de 14h à 18h
Pauline Perplexe, 90 rue de la Convention, 93400 Arcueil
« La Bièvre coule, scarifiée par les acides. Globulée de crachats, épaissie
de craie, délayée de suie, elle roule des amas de feuilles mortes et d’indescriptibles résidus qui la glacent, ainsi qu’un plomb qui boue, de pellicules ». J.K Huysmans, La Bièvre, 1890.
A partir d’une recherche plastique menée sur les aspérités des eaux polluées de la bièvre ainsi que sur les sol irradiés de l’atelier Marie Curie à Arcueil, Charlotte Collin (céramiste) accompagnée par Mathilde Rives et Sarah Holveck (plasticiennes) proposeront un workshop céramique se nourrissant d’un imaginaire de la toxicité basé sur une recherche de couleurs et de textures. Émaux phosphorescents, iridescents, travail avec différents types d’argiles, fonte de lave, de mousses et de matériaux récupérés et broyés : nous nous essayerons à différentes techniques et recettes d’émaillage, de façonnage de formes et de création de textures.
Accompagné par les artistes Charlotte Collin, Mathilde Rives et Sarah Holveck.
Gratuit, sur inscription à paulineperplexe@gmail.com
© Charlotte Collin
Eaux courantes reçoit le soutien du ministère de la Culture - DRAC Ile-de-France dans le cadre du déploiement du SODAVI-F, Schéma d’Orientation pour les Arts Visuels en Ile-de-France.
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