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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Ways of Publishing #1 / samedi 22 mai 2021
  • Ways of Publishing #2 / samedi 5 juin 2021
  • Ways of Publishing #3 / samedi 19 juin 2021
  • Ways of Publishing #4 / samedi 3 juillet 2021
  • Ways of Publishing #5 / samedi 10 juillet 2021
  • Ways of Publishing #6 / vendredi 3 décem­bre 2021
  • Ways of Publishing #6 / vendredi 3 décem­bre 2021

    Vendredi 3 décem­­bre de 18h à 20h
    Ways of Publishing #6

    Revues en réseau : sika (Bruxelles) et Lili, la rozell et le marimba (Rennes)

    Une conver­­sa­­tion entre ayoh kré Duchâtelet et Estelle Lecaille (sika, Bruxelles), avec Katia Kameli (artiste), Sophie Kaplan (direc­­trice de La Criée, Rennes, Lili, la rozell et le marimba) et Baptiste Brun modé­­rée par Lotte Arndt, suivie d’une lec­­ture de Vir Andrès Hera (auteur, membre du comité éditorial de Qalqalah قلقلة et contri­­bu­­teur au pro­­chain numéro de Lili, la rozell et le marimba) et d’une per­­for­­mance de Nadjim Bigou-Fathi et Soto Labor.

    La forme des revues est poly­­pho­­ni­­que : orches­­trées par des comi­­tés éditoriaux, fabri­­quées avec des gra­­phis­­tes et des impri­­me­­ries, élaborées en dis­­cus­­sion avec des auteur·­­ri­­ces et artis­­tes, sou­­vent défen­­dues contre des situa­­tions finan­­ciè­­res pré­­cai­­res. Les numé­­ros tis­­sent un fil, bâtis­­sent un réseau rhi­­zo­­ma­­ti­­que, for­­ment autour d’elles des com­­mu­­nau­­tés de pensée momen­­ta­­nées qui par­­ta­­gent le mou­­ve­­ment de réflexions plu­­riel­­les. Avec leurs formes frag­­men­­tai­­res, inac­­com­­plies, fon­­ciè­­re­­ment incom­­plè­­tes et impar­­fai­­tes, elles se sous­­traient à la contrainte d’une pensée uni­­fi­­ca­­trice et syn­­thé­­ti­­sante. Polyphones par essence, les revues se pré­­sen­­tent dans des cons­­tel­­la­­tions : un arti­­cle est rare­­ment clos sur lui-même car il ren­­voie sou­­vent à un autre ; une image en appelle une autre. Toutefois, cette pensée en cours se donne régu­­liè­­re­­ment une forme ; un numéro qui peut être com­­pris comme un mar­­queur d’étape. Un objet, maté­­ria­­lisé, fini en soi, même s’il s’ins­­crit dans un pro­­ces­­sus en cours – le pro­­chain numéro en attente déjà.

    En pleine pré­­pa­­ra­­tion du troi­­sième numéro de sika et du qua­­trième numéro de Lili, la rozell et le marimba, des mem­­bres des comi­­tés éditoriaux des deux revues, relié·es par de nom­­breu­­ses conver­­sa­­tions éditoriales en cours, se retrou­­vent pour une soirée de lan­­ce­­ment. La soirée s’arti­­cu­­lera autour des lan­­gues, de leur mul­­ti­­pli­­cité et entre­­la­­ce­­ments, de leur codi­­fi­­ca­­tion et clas­­si­­fi­­ca­­tion, de leurs usages sub­­ver­­sifs et de leurs débor­­de­­ments.

    Programme

    18h. Les revues sika et Lili, la rozell et le marimba.
    Conversation entre ayoh kré Duchâtelet et Estelle Lecaille (sika, Bruxelles), avec Katia Kameli (artiste), Sophie Kaplan (direc­­trice de La Criée, Rennes, Lili, la rozell et le marimba) et Baptiste Brun modé­­rée par Lotte Arndt.

    19h. Vir Andres Hera et Minia Biabiany, Cartilages archi­­pels
    Extraits, lus par Vir Andres Hera.
    Dans un texte tur­­bu­­lent qui rend compte des ins­­pi­­ra­­tions à la fois théo­­ri­­ques, poli­­ti­­ques et poé­­ti­­ques de Vir Andres Hera et Minia Biabiany, les auteur·i­­ces appel­­lent de leurs vœux l’appui de figu­­res afro­­des­­cen­­dan­­tes et afro­­dia­s­po­­ri­­ques dans la cons­­truc­­tion d’un récit natio­­nal mexi­­cain contesté. (Qalqalah قلقلة )

    Performance de Nadjim Bigou-Fathi et Soto Labor
    FRSH (recher­­che d’un objet dans une poche)
    Des tâtons, des corps, de la salive et des conver­­sa­­tions de ♪ Là à là. La à là la à ici. D’ici, ici à là, si, si si, la ♪ sont les métho­­des de Frsh pour inter­­ro­­ger les condi­­tions de fabri­­ca­­tion du dis­­cours et les rap­­ports de sujé­­tion entre par­­ti­­tions, inter­­prè­­tes, auteur·­­ri­­ces et publics. C’est une invi­­ta­­tion à rebat­­tre les cartes pour faci­­li­­ter la mise en récit d’his­­toi­­res et leur inter­­pré­­ta­­tion dis­­so­­nante mais contigüe.

    Les revues

    sika est un espace de paro­­les et d’écritures mul­­ti­­ples où les voca­­bu­­lai­­res de la créa­­tion artis­­ti­­que contem­­po­­raine croi­­sent les mou­­ve­­ments de la pensée post­­co­­lo­­niale. Née de la convic­­tion que notre monde glo­­ba­­lisé ne peut se com­­pren­­dre sans abor­­der les rela­­tions his­­to­­ri­­ques et asy­­mé­­tri­­ques de pou­­voir qui le sous-ten­­dent, la revue sika se pro­­pose d’en faire l’état depuis Bruxelles, ville-monde insé­­rée dans les réseaux de l’his­­toire colo­­niale et de la cons­­truc­­tion poli­­ti­­que euro­­péenne.

    N° 1 et 2 : été et automne 2021, curaté et édité par Estelle Lecaille pour mòsso & ayoh kré Duchâtelet.

    Lili, la rozell et le marimba
    Alors que se creu­­sent des écarts entre des expres­­sions situées et une culture hégé­­mo­­ni­­que en libre cir­­cu­­la­­tion, de mul­­ti­­ples contre-cultu­­res résis­­tent et émergent aujourd’hui de par le monde, mani­­fes­­tant par-là la volonté de celles et ceux qui les ani­­ment de s’ajus­­ter à des unités pré­­ci­­ses, de s’ins­­crire dans des lieux par­­ti­­cu­­liers, et de parler les lan­­gues d’un ter­­ri­­toire spé­­ci­­fi­­que. Les formes d’un renou­­veau ver­­na­­cu­­laire se mani­­fes­­tent comme un vec­­teur d’ancrage, per­­met­­tant de ralen­­tir et de bâtir de nou­­vel­­les col­­la­­bo­­ra­­tions.
    Interrogeant ces rela­­tions entre pro­­duc­­tions, savoirs locaux et créa­­tion contem­­po­­raine, le cycle thé­­ma­­ti­­que Lili, la rozell et le marimba – ver­­na­­cu­­laire et créa­­tion contem­­po­­raine (2019-2022) –, à La Criée, centre d’art contem­­po­­rain, Rennes, s’accom­­pa­­gne d’une revue qui a pour ambi­­tion de pro­­lon­­ger et d’élargir les ques­­tion­­ne­­ments sou­­le­­vés par les artis­­tes invi­­té·es dans le cadre des expo­­si­­tions et des rési­­den­­ces qui jalon­­nent le cycle. Chaque numéro ras­­sem­­ble des contri­­bu­­tions d’artis­­tes, de pen­­seur·­­ses et de cher­­cheur·­­ses d’hori­­zons divers, dans une volonté à la fois de porter une mul­­ti­­pli­­cité de voix et de points de vue et de donner à enten­­dre en pre­­mier lieu la parole des artis­­tes.
    Son comité éditorial est com­­posé de Lotte Arndt, Jean‑Roch Bouiller, Baptiste Brun, John Cornu, Katia Kameli, Sophie Kaplan et Émilie Renard. Qu’iels soient artis­­tes, cher­­cheur·­­ses ou com­­mis­­sai­­res, les mem­­bres de ce comité par­­ta­­gent un même des­­sein d’atten­­tion à l’autre et à l’autre­­ment en même temps qu’iels se dis­­tin­­guent par des champs de recher­­che et des points de vue par­­fois éloignés.

    N° 1 : sep­­tem­­bre 2020, N° 2 : jan­­vier 2021, N° 3 : juin 2021, N° 4 : avril 2022

    Biographies

    Lotte Arndt
    Chercheuse et cura­­trice, Lotte Arndt (Paris) accom­­pa­­gne le tra­­vail d’artis­­tes qui ques­­tion­­nent le pré­­sent post­­co­­lo­­nial et les anti­­no­­mies de la moder­­nité dans une pers­­pec­­tive trans­­na­­tio­­nale. Dans le cadre du projet inter­­na­­tio­­nal Reconnecting Objects. Epistemic Plurality and Transformative Practices in and beyond Museums, elle mène actuel­­le­­ment un projet de recher­­che inter­­na­­tio­­nal sur les anti­­no­­mies de la conser­­va­­tion dans les musées eth­­no­­gra­­phi­­ques. Entre 2014-2021, elle a ensei­­gné à l’École supé­­rieure d’art et design Valence Grenoble. Elle fait partie du groupe de recher­­che artis­­ti­­que On-Trade-Off, est co-fon­­da­­trice de la revue en ligne Trouble dans les col­­lec­­tions, et membre du comité éditorial de la revue du Centre d’art La Criée, Rennes.

    Nadjim Bigou-Fathi (1990, France) est un desi­­gner, plas­­ti­­cien et per­­for­­meur basé entre Bruxelles et Narbonne. Il est diplômé de L’École euro­­péenne supé­­rieure d’Art de Bretagne (Rennes), ainsi que du Sandberg Institute (NL). Sa pra­­ti­­que ques­­tionne l’arbi­­traire de la pro­­duc­­tion de normes et de véri­­tés inter­­ro­­geant ainsi la for­­ma­­tion des rela­­tions de pou­­voir et leurs légi­­ti­­mi­­tés. Aux tra­­vers de dis­­po­­si­­tifs cura­­to­­riaux, sculp­­tu­­raux ou per­­for­­ma­­tifs, Il met en scène des situa­­tions atten­­tis­­tes de figu­­res pro­­mé­­théen­­nes.
    Il mène le module de recher­­che Sparring (Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, 2021) aux côté de la cho­­ré­­gra­­phe Mathilde Klug où iels explo­­rent avec les étudiant.es les litur­­gies des ren­­contres dans leur économie et leur per­­for­­ma­­ti­­vité. Il a col­­la­­boré avec le bureau d’archi­­tec­­ture B612 (BE) et co-dirige l’artist run-space LOTO RUN à Bruxelles. Il a récem­­ment per­­formé au KANAL POMPIDOU (Morphing, Group show, BE), à ARV.I (Zorro, Solo, BG) et tra­­vaille actuel­­le­­ment sur la per­­for­­mance FRSH (collab. soto labor) der­­niè­­re­­ment expo­­sée à Eeeeh (Nyon, CH).

    Vir Andrés Hera (1990, Yauhquemehcan, Tlaxcala, Mexique) est un artiste vidéaste et cher­­cheur. Il est diplômé du Mo.Co. - Montpellier Contemporain (2015), du Fresnoy studio natio­­nal des arts contem­­po­­rains (2020) et de l’Université du Québec à Montréal (2020). Il a été artiste membre de la Casa de Velázquez à Madrid (2015-2016). Il est ensei­­gnant à l’ESAAA - école supé­­rieure d’art Annecy-Alpes. En 2019, il rejoint le comité éditorial de Qalqalah-قلقلة. Son tra­­vail a été récem­­ment pré­­senté à : La Gaité Lyrique, Paris (2022) ; Art-by-Translation, Lisbonne-Cergy (2022) ; Dare-Dare, Montréal (2021) ; MUCEM, Marseille (2021) ; Institut Français, Rome (2021) ; FRAC Occitanie, Montpellier (2020) ; La Kunsthalle, Mulhouse (2020).
    La pra­­ti­­que de Vir Andres est plu­­ri­­dis­­ci­­pli­­naire, son ima­­gi­­naire se situe à l’inters­­tice de l’expé­­ri­­men­­ta­­tion sonore et vidéo, cher­­chant à réflé­­chir autour de pra­­ti­­ques fil­­mi­­ques, d’ora­­lité et de lit­­té­­ra­­ture. Dans son tra­­vail, toutes les réa­­li­­tés des lan­­gues se mélan­­gent : aztè­­que, fon, arabe, créole, otomi et d’autres lan­­gues secrè­­tes. Le récit est cen­­tral dans ses œuvres, sou­­vent par­­se­­mées d’his­­toi­­res et d’anec­­do­­tes étranges, de lit­­té­­ra­­ture et de récits loin­­tains, de mythes reli­­gieux et de figu­­res oni­­ri­­ques, de pay­­sa­­ges sacrés. À tra­­vers ses films, ins­­tal­­la­­tions et textes, il dis­­lo­­que le signi­­fiant, atro­­phiant les simi­­li­­tu­­des, géné­­rant des inters­­ti­­ces.

    Katia Kameli est une artiste et réa­­li­­sa­­trice franco-algé­­rienne. Elle est née en 1973 en Auvergne, de la ren­­contre incongrue sur un dan­­ce­­floor entre Moussa, ouvrier algé­­rien à la coupe afro et Danièle, jeune infir­­mière ber­­ri­­chonne. Sa pra­­ti­­que repose sur une démar­­che de recher­­che : le fait his­­to­­ri­­que et cultu­­rel ali­­mente les formes plu­­riel­­les de son ima­­gi­­naire plas­­ti­­que et poé­­ti­­que. Elle se consi­­dère comme une « tra­­duc­­trice ».
    La tra­­duc­­tion n’est pas un simple pas­­sage entre deux cultu­­res ni un simple acte de trans­­mis­­sion, mais fonc­­tionne aussi comme une exten­­sion de sens et de formes. L’acte de tra­­duc­­tion décons­­truit la rela­­tion binaire et par­­fois hié­­rar­­chi­­que entre la notion d’ori­­gi­­nal et de copie. Une réé­­cri­­ture des récits appa­­raît au sein de son tra­­vail. Elle met en lumière une his­­toire, glo­­bale, faite de fron­­tiè­­res poreu­­ses et d’influen­­ces réci­­pro­­ques afin d’ouvrir une voie réflexive et géné­­ra­­trice d’un regard cri­­ti­­que sur le monde.

    Sophie Kaplan est direc­­trice de La Criée centre d’art contem­­po­­rain depuis 2012. Diplômée en let­­tres moder­­nes et en his­­toire de l’art, elle est his­­to­­rienne de l’art et com­­mis­­saire d’expo­­si­­tion. Elle a tra­­vaillé à l’École natio­­nale supé­­rieure des beaux-arts de Paris entre 1999 et 2007 et a mené paral­­lè­­le­­ment des com­­mis­­sa­­riats d’expo­­si­­tion en Allemagne et en Angleterre. Directrice du Centre rhénan d’art contem­­po­­rain d’Altkirch de 2007 à 2012, elle a également ensei­­gné à la Haute école des arts du Rhin. Elle a été com­­mis­­saire de nom­­breu­­ses expo­­si­­tions et édite régu­­liè­­re­­ment des cata­­lo­­gues et livres d’artis­­tes. Son appro­­che cri­­ti­­que et sa pra­­ti­­que cura­­to­­riale se déve­­lop­­pent autour de l’impor­­tance accor­­dée aux col­­la­­bo­­ra­­tions – notam­­ment avec les artis­­tes ; de la place lais­­sée au·x récit·s comme moteurs de la recher­­che, de la créa­­tion et de la trans­­mis­­sion ; de l’inté­­rêt porté au croi­­se­­ment des arts, des dis­­ci­­pli­­nes et des savoirs.

    ayoh kré Duchâtelet
    La démar­­che d’ayoh kré Duchâtelet impli­­que un tra­­vail d’enquête docu­­men­­taire sur des situa­­tions de l’his­­toire colo­­niale et de l’his­­toire contem­­po­­raine. Les recher­­ches don­­nent lieu à des pro­­duc­­tions fic­­tion­­nel­­les hété­­ro­­gè­­nes : textes, images, ins­­tal­­la­­tions vidéo… Sa pra­­ti­­que se déve­­loppe aussi avec une impor­­tance accor­­dée aux ren­­contres et aux col­­la­­bo­­ra­­tions. En 2021, il a entamé, en dia­­lo­­gue avec Sammy Baloji, un projet qui porte sur la rela­­tion entre les formes de l’Art nou­­veau belge ou « Style Congo » et l’expan­­sion impé­­riale au début du XXe siècle. Il col­­la­­bore ponc­­tuel­­le­­ment, avec Sophie Sénécaut, dans le cadre du projet « CRAWL » (rési­­dence aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2021). Depuis 2018, il explore dif­­fé­­ren­­tes moda­­li­­tés d’hybri­­da­­tion de métho­­des de recher­­che en art avec Déborah Levy, Lionel Maes et Antoine Wang. En 2021, ils pré­­sen­­tent ensem­­ble l’expo­­si­­tion « What Does It Have To Do With Everything Else » à iMAL, Bruxelles. Il est également cofon­­da­­teur de la revue (en 4 numé­­ros) sika avec l’asso­­cia­­tion Mòsso et ensei­­gnant à l’école de recher­­che gra­­phi­­que (Erg), où, de 2018 à 2021, il a coor­­donné le pro­­gramme de l’ate­­lier plu­­ri­­dis­­ci­­pli­­naire Design et poli­­ti­­que du mul­­ti­­ple. Depuis 2009, au sein de l’ate­­lier de design gra­­phi­­que et numé­­ri­­que la Villa Hermosa, il tra­­vaille avec et pour des col­­lec­­tifs, ins­­ti­­tu­­tions, lieux et asso­­cia­­tions dont il fait le choix, pour un temps, de par­­ta­­ger la res­­pon­­sa­­bi­­lité de leurs actions, qu’elles soient socia­­les, cultu­­rel­­les, artis­­ti­­ques ou mili­­tan­­tes.

    Soto Labor (1993, France) est artiste plas­­ti­­cien, poète et per­­for­­meur. Il porte son atten­­tion sur les condi­­tions d’exer­­cice du dis­­cours et les formes de son énonciation. Il inves­­tit ce champ en fabri­­cant des scé­­na­­rii qu’il incarne le plus sou­­vent en col­­la­­bo­­ra­­tion avec d’autres artis­­tes. Les acces­­soi­­res et éléments qu’ils convo­­quent dans ses per­­for­­man­­ces sont très sou­­vent pré-fabri­­qués ou bri­­co­­lés. Sculpteur du low-fi et du low-tech, il pro­­duit des formes qui coïn­­ci­­dent avec son envi­­ron­­ne­­ment direct dans une économie du peu, du sale et du col­­lage.
    Il accom­­pa­­gne la cho­­ré­­gra­­phe et cher­­cheuse Pauline L. Boulba sur sa pièce Ôno-sen­­sa­­tion (CND Pantin, 2019) et la suit sur sa créa­­tion en cours, avec Aminata Labor sur J.J. (2021). Il publie Trompette suite à l’invi­­ta­­tion de Théo Robine-Langlois, une publi­­ca­­tion parue dans la série des Presage Pamphlet, After8books. Il tra­­vaille actuel­­le­­ment sur la per­­for­­mance FRSH (col­­la­­bo­­ra­­tion avec Nadjim Bigou-Fathi) der­­niè­­re­­ment expo­­sée à Eeeeh (Nyon, Suisse).

    Estelle Lecaille est his­­to­­rienne de l’art et cura­­trice au sein de mòsso à Bruxelles, une pla­­te­­forme col­­la­­bo­­ra­­tive indé­­pen­­dante des pra­­ti­­ques artis­­ti­­ques contem­­po­­rai­­nes qui conçoit et sou­­tient des pro­­jets inter­­na­­tio­­naux en Europe avec les pays du Sud. Elle y a déve­­loppé depuis 2013 le projet d’échanges artis­­ti­­ques entre la Belgique et le Bénin dokoun­­tin qui signi­­fie en fongé là où se trouve la richesse. En 2015, elle a orga­­nisé l’expo­­si­­tion Incarnation(s) qui a réuni à la Maison des Cultures de Molenbeek Saint Jean des artis­­tes venus d’hori­­zons divers sur la ques­­tion de l’invi­­si­­ble. Elle était char­­gée de la coor­­di­­na­­tion éditoriale des livres des pho­­to­­gra­­phes Teddy Mazina et Kiripi Katembo en 2015 édités par Africalia. Elle col­­la­­bore aux maga­­zi­­nes IAM, Diptyk, l’art même et à la pla­­te­­forme online Afrique In Visu. Depuis 2016, elle tra­­vaille avec l’artiste congo­­lais Sammy Baloji, notam­­ment pour la Biennale de Lyon, la Biennale de Dakar et la Documenta à Cassel et à Athènes.

    Baptiste Brun
    Baptiste Brun est ensei­­gnant-cher­­cheur en his­­toire de l’art contem­­po­­rain. Il codi­­rige le Master Métiers et arts de l’expo­­si­­tion de l’uni­­ver­­sité Rennes 2, for­­ma­­tion cura­­to­­riale qui a orga­­nisé de mul­­ti­­ples expo­­si­­tions mono­­gra­­phi­­ques à la gale­­rie Art & Essai (Sammy Baloji, Harun Farocki, Ben Kinmont, Zineb Sedira). Ses tra­­vaux por­­tent sur les inte­­rac­­tions entre créa­­tion artis­­ti­­que, his­­toire de l’art, anthro­­po­­lo­­gie et psy­­chia­­trie dans la seconde moitié du XXe siècle et sur l’épistémologie de l’his­­toire de l’art pensée en regard du pri­­mi­­ti­­visme. Il a contri­­bué à dif­­fé­­ren­­tes publi­­ca­­tions comme l’édition de l’Almanach de l’Art Brut (5 Continents, 2016) et est l’auteur de Jean Dubuffet et la beso­­gne de l’Art Brut : cri­­ti­­que du pri­­mi­­ti­­visme (Presses du réel, 2019). Commissaire d’expo­­si­­tion, il a notam­­ment mis en œuvre l’expo­­si­­tion Jean Dubuffet, un bar­­bare en Europe (Mucem, Marseille ; Ivam, Valencia ; MEG, Genève, 2019-2021). Il tra­­vaille actuel­­le­­ment à une recher­­che por­­tant sur la récep­­tion de la part des eth­­no­­gra­­phes des objets issus des cultu­­res alpi­­nes au siècle der­­nier. En paral­­lèle de ces acti­­vi­­tés, il mène un tra­­vail de confé­­rence-per­­for­­mance por­­tant sur une cri­­ti­­que de l’auto­­rité des dis­­cours dans les SHS (Les schi­­zo­­mè­­tres de Marco Decorpeliada, avec Marcel Bénabou, Dominique Deliège, Jean-Luc Deschamps, Yan Pélissier et Olivier Vidal ; Les Conférences du Docteur Bâton).

    mòsso est une asso­­cia­­tion sans but lucra­­tif fondée en 2014 par Estelle Lecaille, Lucrezia Cippitelli et Rosa Spaliviero à Bruxelles. L’asso­­cia­­tion a pour but de faire de la recher­­che et d’appor­­ter une réflexion autour de la créa­­tion contem­­po­­raine émanant des pays de l’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l’Amérique Latine, de déve­­lop­­per la coo­­pé­­ra­­tion artis­­ti­­que inter­­na­­tio­­nale entre l’Europe et les pays de l’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l’Amérique Latine de manière dura­­ble, de donner une visi­­bi­­lité et de sou­­te­­nir les artis­­tes émergents vivant en Belgique, et plus spé­­ci­­fi­­que­­ment les artis­­tes congo­­lais et de la dia­­spora congo­­laise, de pro­­mou­­voir les inno­­va­­tions cultu­­rel­­les actuel­­les et de réa­­li­­ser des pro­­jets artis­­ti­­ques sur les chal­­len­­ges envi­­ron­­ne­­men­­taux et socié­­taux actuels. Mòsso orga­­nise des expo­­si­­tions, des pro­­jec­­tions de films, des rési­­den­­ces croi­­sées d’artis­­tes, publie des textes et pro­­duit des vidéos et des films d’artis­­tes.

    Un événement copro­­duit avec La Criée centre d’art contem­­po­­rain, Rennes.

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