Parties prenantes : rétroperspectives sur l’histoire de Bétonsalon
En 2023, Bétonsalon a 20 ans : 20 années d’expositions, de productions d’œuvres nouvelles, de performances, de séminaires et de colloques, de textes inédits et de nouvelles traductions, de discussions, de rencontres, d’ateliers, d’actions non répertoriées qui ont été imaginées et accompagnées par un grand nombre de personnes.
Comment nous représenter l’histoire du lieu et à notre tour, la raconter ? Comment, nous, qui sommes arrivé·es ici récemment, pouvons-nous parcourir l’histoire du centre d’art, en composer une mémoire collective qui soit ouverte en lecture comme en écriture ? Comment situer Bétonsalon dans le paysage des institutions en France et dans le monde ?
C’est le moment pour nous de porter un regard rétrospectif sur cette institution, d’ouvrir une recherche autoréflexive pour tracer des perspectives actuelles, informées des expériences passées et de ces multiples histoires. Ensemble, nous ferons une plongée progressive dans l’histoire de Bétonsalon et de la Villa Vassilieff dans un esprit de recherche et d’expérimentation, dans une approche critique et réflexive, nous créerons notre méthodologie en observant celles explorées ici même, en collectant micro-histoires et contre-récits, paroles personnelles ou collectives, pour nous permettre de retisser des liens et prolonger certaines expériences.
À raison d’un rendez-vous de trois heures à chaque saison, tous les trois mois, nous mènerons progressivement et sur plusieurs années, une lecture au cas par cas de Bétonsalon. Projet après projet, nous ouvrirons progressivement les archives papiers et numériques, nous chercherons dans le fonds documentaire les ouvrages associés à chaque projet, nous ferons appel aux personnes concernées qui ont initié, animé, ou simplement traversé tel ou tel projet, en cherchant à ouvrir cette exploration à toutes les « parties prenantes » (titre d’une exposition de 2009) selon leurs affinités : les personnes volontaires des équipes précédentes, des acteur·ices individuels ou collectifs, artistes, curateur·ices, publics, partenaires, etudiant·es, professeur·es, personnel·s de l’université, habitant·es, enfants, passant·es, promeneur·ses de chien·nes, commerçant·es, associations... Il s’agira ainsi pour nous d’un temps de recherche autoréflexive, en acte, en vue d’une (re)constitution des archives numériques et papier.
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