
Rencontre avec l’autrice, animée par Émilie Renard, Elena Lespes Munoz et Vincent Enjalbert, suivie d’un échange avec le public.
« Art corporel », « art de l’action », « body art », « happening », « performance » … Pendant la décennie 1970, la prolifération de ces termes indique le bourgeonnement d’un champ de pratiques qui emploient le corps de l’artiste comme support principal. Le livre porte sur l’émergence de ces pratiques en France, à New York et à Los Angeles. Il s’appuie sur un large corpus de sources documentaires produites entre 1965 et 1985. Il propose l’étude d’un peu plus de quarante œuvres. À l’heure où la performance apparaît comme une évidence, il analyse le contexte au sein duquel la performance est passée de simple mouvance minoritaire au statut de genre artistique institutionnalisé.
À la croisée entre histoire du travail artistique et de la critique d’art, histoire des militantismes, histoire intellectuelle, il montre que, sous les apparences d’une effraction radicale et spontanée, l’émergence de la performance est en réalité un événement transversal. Les pratiques artistiques performatives produisent alors une iconographie, des stratégies esthétiques, un répertoire politique et un réservoir d’idées. Historicisant l’émerveillement qu’a suscité leur apparition, l’enquête proposée leur redonne toute leur complexité et éclaire le rôle qu’elles jouent encore aujourd’hui dans le renouvellement de nos catégories d’action et de pensée.
Ce lancement sera accompagné d’une discussion avec Clélia Barbut, animée par Émilie Renard, Elena Lespes Munoz et Vincent Enjalbert.
The Rebirth of Wonder – Arts de la performance en France et en Amérique du Nord pendant la décennie 1970, 2025
Clélia Barbut
Presses universitaires de Rennes
Collection Arts contemporains
260 pages
24€
Clélia Barbut
Clélia Barbut est maîtresse de conférences en histoire de l’art à l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et chercheuse à l’unité de recherches Arts des Images et Arts Contemporains (AIAC). The Rebirth of Wonder. Arts de la performance pendant la décennie 1970 en France et en Amérique du Nord restitue son travail de thèse au sujet de l’émergence de la performance dans le champ des arts visuels. Depuis quelques années elle s’intéresse à la mémoire et à la transmission des pratiques artistiques performatives, à travers leurs enjeux politiques comme méthodologiques. Elle s’est spécialisée autour des archives, notamment orales, et des partitions. Clélia Barbut bénéficie actuellement d’une bourse du Centre National des Arts Plastiques pour étudier les performances à protocoles, est l’une des responsables du programme de recherches Awaiting Scores et de la base de données Performance Sources.
Publié avec le soutien de l’université Paris 8 (Laboratoire AIAC – Arts des images et art contemporain)