Alors que les rapports de pouvoir comme la classe, le genre ou la race sont reconnus en tant que constructions sociales, la domination des adultes sur les enfants est pensée comme naturelle et échappe ainsi à notre vigilance. L’institution familiale, censée protéger, devient un lieu de violence et produit une vulnérabilité passée sous silence. Quelles stratégies de lutte pour combattre cette domination oubliée ? Au sein de cet ouvrage, Tal Piterbraut-Merx dénaturalise et repolitise l’ascendance exercée par les adultes en approchant les relations adulte-enfant au prisme des dynamiques de pouvoir. Il propose ainsi de considérer les enfants comme une classe, dominée à la fois par le statut de minorité, la dépendance économique et les pratiques d’éducation, et de revenir aux enfants que nous étions, afin de briser le silence que nous leur imposons.